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Centrafrique : la Séléka pas apte pour la gestion des affaires publiques
Publié le vendredi 21 novembre 2014  |  Xinhua
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© Autre presse par DR
Les rebelles musulmans de la Séléka
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Signataire de l’accord de cessez-le-feu du 23 juillet à Brazzaville (Congo) au nom de l’ex- alliance rebelle de la Séléka, le général Mohamed Moussa Dhaffane annonce se désolidariser de l’initiative de création d’une organisation politique en discussion à Bria (Nord) par ce mouvement armé non apte, selon lui, pour la gestion des affaires publiques en Centrafrique.
"Moi j’ai signé l’accord de Brazzaville. Donc, je me désolidarise de toute démarche qui s’inscrirait en dehors de cet accord. Il nous demande, d’abord, de cesser les hostilités, ensuite de soutenir la transition politique, puis de ne pas créer de structures parallèles.Pour cela, je ne peux pas m’engager dans quelque chose que je ne comprends pas", a déclaré l’ex-chef rebelle, joint vendredi à Bangui par Xinhua.
C’est un propos en réaction à la tenue depuis jeudi à Bria, une ville du Nord de la République centrafricaine (RCA) distante d’ environ 600 km de la capitale Bangui, d’une concertation sous le nom d’Assemblé générale d’une faction de l’ex-coalition rebelle de la Séléka basée à Bambari (Centre) en vue de la mise en place d’ une nouvelle direction militaire et d’un organe politique, selon les organisateurs.
Convoquées par le général Joseph Zoundéko, qui se présente comme le chef d’état-major des Forces républicaines des ex-Séléka, ces assises marquent une réplique à celles tenues un mois auparavant à Kaga-Bandoro par une autre faction de l’ex-rébellion emmenée par le général Nourredine Adam, désigné en juillet à Birao numéro deux de l’organisation derrière l’ex-chef d’Etat par intérim Michel Djotodia,en exil au Bénin.
Le général Dhaffane n’avait pas non plus part à cette réunion de Kaga-Bandoro. Pour lui, les deux groupes "étaient avec Michel Djotodia. Ils ont échoué ensemble. Aujourd’hui, ils continuent à persévérer dans l’erreur. C’est grave. Le bon sens voudrait que l’ on reconnaisse qu’on s’est trompé et qu’on rectifie le tir. Les gens ne sont pas encore préparés pour avoir des responsabilités en République centrafricaine".
Un règlement de comptes pour celui qui fut incarcéré par ses ex- compagnons d’armes dès même la prise du pouvoir le mars 2013 à Bangui pour n’être libéré que quelques jours avant la démission forcée de Michel Djotodia des fonctions de chef de l’Etat par intérim le 9 janvier, parce que, dit-il, il s’opposait à cet acte qu’il jugeait prématuré ?
"Là encore, je suis toujours en liberté provisoire", précise-t- il avant d’ajouter que "je n’en veux à personne. La seule satisfaction que j’ai, c’est que l’histoire m’a donné raison. Je pense qu’on est allé vite en besogne. Il suffisait simplement d’ appliquer les accords de Libreville (conclus le 11 janvier 2013 avec le régime de François Bozizé, NDLR)."
Officiellement porte-parole de l’ex-Séléka à Bangui, Mohamed Moussa Dhaffane est considéré comme un interlocuteur important des autorités de transition et des médiateurs de la crise centrafricaine. Il se targue d’avoir pris "une décision historique " en signant l’accord de cessez-le-feu du 23 juillet à Brazzaville (Congo), censé ouvrier la voie à la réconciliation nationale et au retour à la paix.
De leurs côtés, le général Joseph Zoundéko et ses troupes poursuivent vendredi leur conclave à Bria qu’ils affirment inscrire aussi dans cette optique. Nourredine Adam n’y participe pas, mais aurait, à les en croire, une délégation d’une dizaine d’ émissaires comprenant son sous-chef d’état-major chargé des opérations.
La rencontre est supposée déboucher sur la désignation d’une nouvelle direction militaire et la mise sur pied d’un organe politique en démarcation, se défend-on, de la philosophie guerrière du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) créé en juillet à Birao, avec à sa tête Michel Djotodia, malgré son exil béninois.
"On va se démarquer du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC). Nous n’avons aucune intention belliqueuse. On va choisir une appellation pour montrer notre bonne volonté d’ aller vers la paix", a déclaré dans un entretien téléphonique mercredi à Xinhua le lieutenant Younouss Ngabdjia, directeur de cabinet du général Zoundéko.
C’est la preuve que, plus de dix mois après leur éviction du pouvoir en janvier par la Communauté économique des Etats de l’ Afrique centrale (CEEAC) et la France, les ex-rebelles de la Séléka, une organisation hétéroclite de plusieurs mouvements armés, n’en finissent pas de se déchirer.
Coupables de pires atrocités à l’égard de la population pendant leur éphémère et désastreux pouvoir, ils sont dans la ligne de la justice internationale qui mène à cet effet dans le pays des enquêtes sur les violations des droits de l’homme. Une opération que le général Dhaffane salue personnellement comme lin de l’ impunité. F
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