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Centrafrique: le km5, un défi lancé au pouvoir par une poignée de malfrats et de ruffians

Publié le lundi 22 octobre 2018  |  Corbeau News
Marché
© Autre presse par DR
Marché Sambo au km5
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L’IMPUISSANCE INCOMPRÉHENSIBLE DES AUTORITÉS FACE A DES HORS-LA- LOI


En plein centre de la capitale, dans un quartier emblématique, on a laissé pousser, comme une verrue au milieu du visage, une zone de non-droit.

Manque de compétence dans le maintien de l’ordre ? Absence de hardiesse de la part des services de sécurité ? Défaut de volonté politique ? Quoi qu’il en soit, le résultat est là : sous les yeux des autorités et des forces internationales, des brigands rackettent, violentent et enfreignent l’ordre de la République. C’est intolérable.

Il y a bien eu des tentatives pour rétablir l’ordre régalien au KM5 : elles ont lamentablement échoué. Le quartier ne retrouvera sa sérénité d’antan que par une action forte et sans complaisance destinée à maintenir l’ordre. Peut-être faudra-t-il envisager une opération des forces spéciales russo-centrafricaines par exemple, pour mettre les bandes de crapules hors d’état de nuire ? Tant pis pour les inévitables dégâts collatéraux. On ne peut pas laisser impunément surgir dans la capitale un nid de malfaiteurs.

Car il est à craindre qu’à laisser pérenniser la situation inquiétante de l’enclave musulmane, on coure le risque de voir d’autres arrondissements de Bangui basculer dans la violence. A ce moment-là, ils constitueraient autant de têtes de pont favorables à des rebelles prêts à passer à l’action, le moment venu, pour s’emparer du pouvoir.





QUI SONT LES MENTORS ?

Qu’un petit groupe de ruffians tienne aussi longtemps tête aux forces de la Sécurité Intérieure et à la MINUSCA est proprement aberrant. Ces soi-disant groupes d’auto-défense ne sont, en réalité, que des associations de malfaiteurs, soutenues, armées et financées par des parrains étrangers, qui depuis longtemps, cherchent à déstabiliser la République Centrafricaine.

Au début du surgissement de ces groupes dits d’autodéfense des musulmans, les forces de la Sécurité Intérieure et la Minusca étaient intervenues pour rétablir l’ordre républicain. Mais, aussitôt, certains rebelles avaient menacé d’intervenir pour, disait-il, protéger les nombreux Tchadiens musulmans qui habitent le quartier. Pour les ex-Sélékas, l’enclave du KM5 est une base stratégique. Le chef rebelle, Abdoulaye Hissène, ne se vante-t-il pas d’avoir plusieurs milliers de combattants prépositionnés dans la capitale centrafricaine ? Le KM5, que l’on peut désormais considérer comme l’avant-poste des ex-Sélékas, est devenu un péril pour le pouvoir.

Certaines mains invisibles s’acharnent à créer des foyers d’instabilité en Centrafrique, pour aider ses séides à s’emparer du pouvoir par la force.

Le leader des criminels du KM5, Nemery Matar, (alias Force) n’a pas hésité à distribuer, dans Bangui et sur les réseaux sociaux, des tracts affirmant qu’il était soutenu par la France. Les démentis indignés de l’ambassadeur n’ont rien pu faire contre cette accusation de collusion. Car, depuis le début du chaos qui s’est abattu sur leur pays, les Centrafricains soupçonnent fortement la France de fomenter la déstabilisation de la RCA en équipant en armes les rebelles, pour déstabiliser le président Touadera, devenu la bête noire d’Emmanuel Macron et de son ministre des Affaires Etrangères, Jean-Yves Le Drian.

Aux yeux de nombreux Centrafricains, Nemery Matar serait donc la preuve et le symbole du soutien de la France aux groupes politico-militaires. Car il s’avère impossible qu’un groupe de malfaiteurs tienne seul en échec les forces de Sécurité Intérieure et la MINUSCA.



IL FAUT NETTOYER AU PLUS VITE LE KM5

Il est proprement insupportable de laisser ainsi une bande de crapules défier tout l’appareil de l’ordre de l’État.

Il est intolérable de laisser un quartier et sa paisible population être rackettée et prise en otage.

Ceux qui soutiennent ces hors-la-loi doivent savoir que cette exhibition indécente, ce doigt d’honneur lancé aux autorités sont des défis de malfrats que les Centrafricains ne peuvent admettre et qu’il faut donc éradiquer au plus vite. On ne peut pas laisser régner la loi des voyous dans la capitale, si près des lieux de la gouvernance.

L’ordre républicain doit régner partout en Centrafrique !


JOSEPH AKOUISSONNE DE KITIKI
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