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Mgr Dieudonné Nzapalainga et des chrétiens catholiques au chevet des Séléka de Camp BEAL
Publié le lundi 24 novembre 2014  |  corbeaunews.ca
Dieudonné
© Autre presse par DR
Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui
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L’archevêque de Bangui, Mgr Dieudonné Nzapalainga, à la tête d’une forte délégation des chrétiens, femmes et hommes confondus, de l’église catholique a effectué une visite sur le site des Séléka du Camp BEAL, toute la journée du lundi 24 novembre 2014. Des convois de véhicules pleins de nourriture mobilisée par la CARITAS-Centrafrique et préparée sur place par les femmes de l’association Saint Vincent de Paul a été partagée avec les habitants du site. Aussi, une équipe médicale forte de cinq sœurs infirmières et une sage-femme conduite par le frère Elkana Dawatcha de CODIS (Coordination diocésaine de la santé) a été déployée sur place pour des consultations et des soins.

les catholique de Bangui au chevet des ex-seleka au Camp bealCe n’est pas que de la prière que Nzapalainga est allé faire au Camp BEAL. C’est vrai que l’homme ne vit pas que de pain ; mais toutefois, le pain est indispensable pour la survie physique de l’homme. La visite de la délégation de l’église catholique revêt de plusieurs enjeux, à en croire l’Archevêque, notamment psychologique, biologique, mais et surtout spirituel. « Ici au Camp BEAL, il y a des hommes, des femmes et des enfants qui habitent là. Pour moi, en tant qu’homme de Dieu, là où se trouvent des hommes, des femmes et des enfants, ce sont des enfants de Dieu qu’il a créés à son Image et que j’ai l’obligation d’aller à leur rencontre. » a relevé Mgr Dieudonné Nzapalainga pour justifier sa présence en cette journée du lundi au Camp BEAL qui abrite depuis le 5 décembre dernier, 847 Séléka cantonnés.

Pour revenir au déclencheur de cette initiative, l’Archevêque déclare : « Déjà, il y a trois jours, j’étais passé par là et j’ai vu la misère de tout ce monde qui est ici ; je ne pouvais pas rester indifférent. C’est pourquoi, j’ai lancé un appel à tous les chrétiens de l’église catholique, en leur disant qu’il est temps que nous venions à la rencontre de nos frères. Parce que quand on va à l’église, on reçoit la force de Dieu pour aller secourir nos frères qui ont besoin de l’aide. Et le moment est venu de venir rencontrer Dieu, à travers nos frères et sœurs, car dans l’Evangile de Mathieu au chapitre 25, il est dit ‘’si vous donnez un habit à un petit, c’est à moi Jésus que vous avez fait.’’ Pour nous chrétiens aujourd’hui, Jésus prend le visage de tous gens qui sont là. »

Evidemment, les conditions de vie au Camp sont non seulement précaires, mais de plus en plus insupportables pour les cantonnés. En témoignent les dernières manifestations de ras-le-bol de ces rebelles sur fonds de menace d’explosion de la poudrière que contient leur site. D’ailleurs, Ninou Nina Ringui, élève gardien de la paix cantonnée dès les premières heures du revirement dans la crise centrafricaine, le 5 décembre lève un coin de voile tout en remerciant Nzapalainga et son équipe pour leur visite : « On se croyait abandonnés, or que Dieu ne nous a pas abandonné, mêmes nos frères et sœurs pensent à nous. C’est le motif de ma satisfaction aujourd’hui de voir Monseigneur Dieudonné et les membres de l’église catholique, venir nous soutenir dans nos difficultés. C’est vrai que notre première difficulté, c’est la faim et la santé. Ils nous ont amené à manger et des médecins pour nous soigner, je suis très contente. J’émets aussi le vœu que les centrafricains puissent accorder une chance à la réconciliation dans notre pays, à travers le pardon. »
Le commandant du site de Camp BEAL Rodrigue Yamendji a témoigné également de la reconnaissance vis-à-vis de cette délégation de l’église catholique : « Je remercie très chaleureusement l’équipe de l’église catholique qui est venu aujourd’hui nous visiter dans notre site. En ma qualité du commandant du site de Camp BEAL, je pense que c’est un plan de Dieu qui se réalise comme çà. Mon souhait, c’est de voir cette volonté de réconciliation se poursuive pour que tous les centrafricains puissent reconstruire la RCA qui est très en retard par rapport aux autres pays, même par rapport à tous ces voisins. C’est aussi un moment pour moi de demander à tous mes frères de laisser les vielles pratiques d’enlèvement, de torture, etc. qui n’ont fait que ternir l’image de notre pays. »

les catholique de Bangui au chevet des ex-seleka au Camp beal 2Le père Patrick Mbea lui, projette l’installation d’une école transitoire pour la centaine d’enfants répertoriés sur le site de Camp BEAL avec la perspective d’étendre l’initiative aux autres sites de cantonnement et les camps des déplacés internes de Bangui. « Dans le congrégation des prêtres du Saint esprit, on voudrait que dans les camps ou sites où les enfants ne peuvent pas aller à l’école, organiser les cours sur place. Au niveau de camp BEAL, nous avons constaté qu’une centaine d’enfants sont en âge d’inscription à l’école, ceux de la maternelle et ceux des classes de CI au CM 2. Nous sommes en train de recenser ces enfants pour voir avec le concours de certains partenaires comme l’UNCEF, la MINUSCA, etc. comment faire pour qu’on puisse ouvrir des classes en vue d’instruire ces enfants. » a-t-il déclaré.
La visite très saluée de l’Archevêque de Bangui au Camp BEAL, ne se limitera pas seulement à ce camp, mais va s’étendre, même au-delà pour atteindre les sites des Anti-balaka, quand bien même, ces derniers ne sont pas cantonnés pour le moment. « Je vous demande de prier. Par la grâce de Dieu, vous verrez qu’un autre site sera annoncé, peut-être nous serons avec nos frères du Camp RDOT ou chez nos frères les Anti-balaka. Nous serons toujours présents là où Dieu nous enverra, nous n’avons pas de limite parce que Dieu n’a pas de frontière, il est présent dans tous les cœurs. » a annoncé Mgr Dieudonné Nzapalainga.
Tout comme pour les autres lieux où le trio des leaders de ka plateforme des religieux a été le premier à ouvrir la voie, la visite de Nzapalainga tonne comme un appel au gouvernement, ainsi qu’aux institutions et Ongs humanitaires tant nationales qu’internationales de venir au chevet des Sélaka cantonnés qui broient encore le noir quant à leur avenir.


Bangui / Fred Krock / 2014CNC
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