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Centrafrique : François Toussaint, un mercenaire belge sans foi ni loi
Publié le mardi 25 novembre 2014  |  Jeune Afrique
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : François Toussaint, un mercenaire belge sans foi ni loi
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Son nom ne vous dira rien. Né au Congo, François Toussaint est un mercenaire belge qui a fini par refaire surface à Bangui. Un parcours improbable qui lui a valu d’être épinglé par l’ONU.
C’est le genre d’histoire qui fait de la Centrafrique un pays un peu à part, où gravitent aventuriers et personnages fantasques. Celle d’un mercenaire belge condamné pour meurtre dans son pays et qui a offert ses services de conseiller militaire à un groupe rebelle dont le chef est aujourd’hui ministre.
François Toussaint (aussi connu sous les noms de David Ngoy et de Kalonda Omanyama), né à Lodja, dans la province du Kasaï-Oriental (centre de la RD Congo) en 1965, est un parfait inconnu de la barbouzerie. Selon le rapport final des experts de l’ONU sur la Centrafrique, publié le 1er novembre, cela ne l’a pas empêché d’être, entre novembre 2013 et février 2014, conseiller militaire de Révolution et Justice, un éphémère mouvement armé fondé en octobre 2013 par un capitaine des Forces armées centrafricaines (Faca), Armel Sayo.

Difficile de retracer avec précision le parcours de François Toussaint. On sait qu’il est né de père belge (membre des services de renseignement belges) et de mère congolaise. Qu’il est décrit comme rusé, manipulateur, charismatique et mythomane. Qu’il raconte avoir été formé à la sécurité par une agence américaine de renseignements. Et qu’il a eu plus d’un démêlé avec la justice belge. Le dernier épisode date de janvier dernier : reconnu coupable d’un meurtre commis en 2005, il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité - il est depuis visé par une notice rouge d’Interpol.
C’est justement peu après les faits qui lui sont reprochés que Toussaint prend la poudre d’escampette. Il séjourne dans plusieurs pays d’Afrique (Gabon, Burundi et RD Congo). À chaque fois, il s’y rend en tant que travailleur humanitaire. Une couverture. Au Congo, il dit travailler avec une association de lutte contre les viols dans l’Est, mais Kinshasa l’accuse d’avoir entraîné des Maï-Maï dans le Sud-Kivu. Toussaint est arrêté en janvier 2009 avant d’être libéré grâce à la mobilisation d’organisations de défense des droits de l’homme...
Il disparaît ensuite des radars. Dans une vidéo de propagande de Révolution et Justice publiée en décembre 2013, on découvre un homme légèrement bedonnant tout de noir vêtu, talkie-walkie à la main. Toussaint y écoute religieusement le discours prononcé par Armel Sayo devant plusieurs centaines de recrues.
... suite de l'article sur Jeune Afrique

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