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RCA : Bozizé et Djotodia, deux pyromanes prédateurs
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Corbeau News
François
© Autre presse par DR
François Bozizé, ancien président et Michel Djotodia de l`Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR) et membre de la Seleka
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Il a plusieurs fois été accusé d’alimenter la crise centrafricaine depuis son exil, au Bénin. Accusations qu’il avait toujours balayées du revers de la main, clamant à qui voulait l’entendre son innocence et évoquant au besoin un complot visant à l’empêcher de revenir au pouvoir en Centrafrique. Mais Michel Djotodia, puisque c’est bien de lui qu’il s’agit, a beau se défendre, les faits sont têtus et parlent contre lui. Cette fois-ci, c’est de l’ONU que s’est élevée la voix accusatrice. Une voix qui, cette fois, ne laisse pas à l’ex-chef des rebelles de la Séléka, la moindre issue de sortie. En effet, le Conseil de sécurité des Nations unies vient de publier une liste de personnes qu’elle s’apprête à sanctionner, en raison de leur implication dans des conflits nationaux ou encore de leur « implication dans des trafics de ressources naturelles de leur pays. » Une liste dans laquelle l’ex-chef des Séléka, par ailleurs ancien président de la RCA, Michel Djotodia, figure, comme on s’en doutait, en bonne place. Le groupe d’experts des Nations unies, à l’origine de ladite liste, est formel : « Michel Djotodia continue d’agiter ses partisans contre le gouvernement de la transition ». Si comme beaucoup de personnes le pensent, cette accusation est avérée, Michel Djotodia « verra ses avoirs gelés et lui-même sera interdit de voyager. » On se rappelle que François Bozizé, le prédécesseur de Djotodia, avait écopé de la part de l’organisation onusienne de la même sanction, pour les mêmes motifs. François Bozizé, accusé d’être le bras financier des anti-Balaka, s’était retiré avec ses proches en France d’où il utilisait son immense fortune malhonnêtement acquise, pour fournir armes et salaires aux leaders des Anti-Balaka. Un soutien qui leur avait permis de commettre des massacres à grande échelle sur d’autres Centrafricains de confession musulmane. On est alors tenté de se demander si Michel Djotodia tout comme François Bozizé ont jamais eu un quelconque amour pour ce peuple pour qui ils ont toujours juré vouloir travailler. Comment après avoir servi ce pays, ces mêmes dirigeants s’entêtent-ils à le mettre à feu et à sang, parce qu’ils ont perdu le pouvoir ?

La volonté de leurs compatriotes, c’est que ni Bozizé, ni Djotodia ne reviennent au pouvoir à Bangui.

Le communiqué du Conseil de sécurité des Nations unies évoque un éventuel gel des avoirs de Djotodia. Or, parler de gel des avoirs de quelqu’un qui n’a passé qu’une seule année à la tête d’un pays africain, c’est reconnaître implicitement l’étendue du pillage que ce pyromane a fait dans le budget de son pays. Et que dire alors de François Bozizé qui, lui, aura passé plus d’une décennie aux affaires ?

De ce point de vue, on est tenté de dire que la décision du Conseil de sécurité des Nations unies n’est qu’une demi-solution. Les Nations unies devraient plutôt obliger ces deux ex-hommes forts à rendre gorge ; le peuple centrafricain doit obtenir réparation d’un préjudice que même une peine à la perpétuité ne suffirait pas à faire oublier.

Il faut dire que ces deux anciens chefs d’Etat ont une idée bien cynique de la gestion du pouvoir ; on arrive par les armes, on s’impose par la corruption et les assassinats politiques, on pille les ressources du pays et après on se sert de ce même butin pour reconquérir le fauteuil présidentiel perdu, en suscitant des rébellions. Pour ces deux anciens dirigeants, rien ne vaut leur fauteuil présidentiel. Pas même la vie de leurs compatriotes. Michel Djotodia et François Bozizé, c’est connu, se préparent pour être candidats aux élections de 2015 ; cela explique sans doute pourquoi après les Séléka, les Anti-Balaka ont décidé, à leur tour, de se muer en parti politique et de conquérir le pouvoir par les urnes et non plus par les armes.

Selon François Bozizé, il reviendra au pouvoir en Centrafrique « si Dieu le veut ». On est tenté de lui répondre que, pour une fois, la volonté de Dieu et celle de ses compatriotes c’est que ni lui, ni Djotodia ne reviennent au pouvoir à Bangui.

Dieudonné MAKIENI
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