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Centrafrique : dangereux commerce de la haine
Publié le mercredi 26 novembre 2014  |  Les Plumes de RCA
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Aussi brusque qu’inattendu, la haine a complètement brisé le tissu social de toute la Centrafrique. Même si les Autorités de Bangui s’emploieraient depuis un certain temps à réconcilier les Centrafricains entre eux, il n’en demeure pas moins que les plaies restent béantes et difficiles à cautériser. Si l’on s’en tient aux propos de certains débatteurs de la crise centrafricaine : « La haine est à la fois la résultante de l’injustice sociale et de l’impunité ». S’il faut également paraphraser l’autre, c’est le sentiment le plus proche de l’amour.

Loin s’en faut, nous ne sommes guère entrain de faire de la sémantique mais de situer la ligne de démarcation assez infime qui existe entre l’amour et la haine. Si et seulement si chacun mettait au moins son égo dans sa poche ; la haine aurait sans doute régresser ou commencer à régresser dans notre pays. Malheureusement, les égos surdimensionnés des uns et la culture de la cupidité voire l’ambition démesurée des autres ont dressé le lit de cette haine.

La politicaillerie centrafricaine a longtemps surfé sur la corde du sentiment de forte animosité pour rameuter autour d’elle un nombre considérable de militants. L’on ne doit donc pas s’étonner de la défiance qui s’enracine dans l’environnement sociétal. La politique est devenue une affaire d’ethnie et les partis politique ou groupes d’ethnies qui convoitent le pouvoir, se regardent de nos jours en chien de faïence.
Le contraste se traduit par le fait que pour l’élection présidentielle à venir, on dénombre déjà un Candidat par ethnie, quartier, arrondissement, commune, sous-préfecture, préfecture, confession religieuse, groupes rebelles etc…C’est ainsi que quasiment tous les partis politiques du pays s’apparentent plus à une force clanique plutôt qu’à une machine plurielle qui pourrait sortir la Centrafrique de l’anfractuosité partisane, ethnique etc…

En tout cas, le commerce du sentiment de la répugnance a encore de beaux jours devant lui dans le pays du laisser-aller et du laisser-faire. Tant qu’un leader incarnant la rupture, le changement, le développement, le rassemblement et la justice sociale ne propose pas une nouvelle offre politique pour la nation centrafricaine, la haine risquerait de se vendre comme des petits pains un peu partout.

Quoique la littérature sauve de la déchéance, nous ne cesserons de brandir les mots contre des maux.

Rodrigue Joseph Prudence MAYTE
Chroniqueur, Polémiste
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