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Centrafrique : Meckassoua, Bokassa et Doubane sont-ils interdits de sortie du territoire ?

Publié le vendredi 21 decembre 2018  |  Autre presse
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Abdou Karim Meckassoua enfin de retour en Centrafrique
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Accusés par les proches du président Faustin Archange Touadera de complot contre l’autorité de l’État, l’ex-Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua et les ex-ministres Charles Armel Doubane et Jean-Serge Bokassa seraient interdits de sortie du territoire centrafricain par la justice, selon une source sécuritaire à Bangui contactée par CNC.

Si le président Faustin Archange Touadera, lors de son investiture le 30 mars 2016, a appelé toutes les filles et tous les fils du pays à l’unité nationale pour bâtir une nouvelle République prospère et indivisible, ses actions en inaction au lendemain de sa prise de fonction laissent croire au peuple centrafricain qu’il ne faut jamais considérer sincère les promesses faites par les hommes politiques.

En 2017 après les secousses médiatico-politiques provoquées par les critiques acerbes de la population centrafricaine foncièrement contre la célébration fastueuse du premier anniversaire de l’accession au pouvoir du chef de l’État Faustin Archange TOUADERA à coût des dizaines de millions de francs CFA, certains leaders politiques de la majorité, notamment le Président du RPR Alexandre Ferdinand Nguéndé, le Président du parti CPRS maître Nicolas Tiangaye et Crepin Mboli Goumba du Patrie ont décidé de se retirer du groupe parlementaire qui soutient l’action du chef de l’État Faustin Archange Touadera.

Malheureusement, ces trois leaders politiques centrafricains, contre toute attente, ont été copieusement insultés et traités de tout par les proches de Touadera. Ils ont été même trainés devant la justice pour atteintes à la sureté de l’État et à la tranquillité du chef de l’État.



À qui le prochain tour?



Voilà une année passée. C’est le tour d’Abdoul Karim Meckassoua, de Jean-Serge Bokassa et tout récemment de Charles Armel Doubane de quitter la majorité présidentielle après leur limogeage du gouvernement pour les deux derniers et sa destitution du perchoir de l’Assemblée nationale pour le premier.

Comme si cela ne suffisait pas, ces derniers seraient déjà interdits de sortie du territoire national. Raison évoquée, risque réel qu’ils portent atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État une fois hors du pays, selon une source sécuritaire à Bangui.

Or, sachant pertinemment que l’ex-Président de l’Assemblée nationale Abdoul Karim Meckassoua est l’ex-ministre des affaires étrangères Charles Armel Doubane devraient régulièrement revoir leur médecin à l’extérieur du pays pour bilan de santé. La décision de Faustin Archange TOUADERA de les enfermer chez eux, en résidence surveillée, et les interdire par la suite de quitter le territoire national revient tout simplement à les tuer à polonium ou les condamner à mort par petit feu.



Tel maître, tel valet



En décidant « d’enfermer» ses compatriotes dans l’état de nécessité médicale absolue à Bangui, Faustin Archange TOUADERA met en pratique les endoctrinements de son maître François Bozizé.

François Bozizé, alors l’homme fort de Bangui, avait user de son droit pour interdire purement et simplement l’évacuation sanitaire vers Malabo, de l’ancien président Ange Félix PATASSÉ. Puis, sous pression, d’admettre enfin tout en retardant au maximum et sur plusieurs jours, celle sur Yaoundé jusqu’à ce qu’il soit cliniquement mort avant de l’évacuer.

Vraisemblablement, en pactisant avec les mercenaires russes pour les protéger, Faustin Archange TOUADERA et son ami Simplice Mathieu Sarandji ne croient pas du tout aux messages de fermeté des Nations unies affirmant que « tant que la MINUSCA est dans ce pays, il n’y aura pas de coup d’État en Centrafrique ». Sinon à quoi sert une interdiction de sortie du territoire dans ce pays où la présence militaire des Nations unies constitue déjà, à elle seule, une couverture métallique blindée contre toute tentative de déstabilisation de leur régime ?

Est-il vraiment nécessaire pour que ces leaders politiques soient à l’extérieur du pays pour qu’un coup d’État réussisse ?
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