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Centrafrique : Les deux policiers condamnés pour assassinat toujours en liberté et en fonction

Publié le samedi 5 janvier 2019  |  RJDH Centrafrique
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© Autre presse par DR
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BANGUI —Les deux policiers condamnés lors de sa deuxième session criminelle pour coups et blessures ayant entrainé la mort du jeune James Jackson Siolo le 17 janvier 2016, sont toujours en liberté et en fonction.

Qui protège Ahembina Edouard et Balanga Wilfried Judicaël, ces deux policiers condamnés chacun à 20 ans des travaux forcés ? Une enquête RJDH a révélé que les deux délinquants sont toujours libres et continuent d’exercer dans la police nationale ce, malgré leur condamnation et les mandats décernés contre eux.

Les notes de service n°062 du 11 janvier 2017 et n°004 du 10 janvier 2018 affectant respectivement Ahembina Edouard au poste de police de Bayanga et Balanga Wilfried Judicaël à la Compagnie Nationale de Sécurité(CNS) à Bangui ne sont pas remises en cause après la décision de la justice. L’un est toujours à Bayanga et l’autre à Bangui où il exerce sous le nez des ministres de la justice le magistrat Flavien Mbata et de la sécurité publique le général Henry Linguissara.

Les investigations du RJDH démontrent que ni la police nationale ni la gendarmerie n’ont la volonté d’exécuter les mandats d’arrêt émis contre leurs collègues malgré leurs forfaits, « c’est un corps et j’espère que vous comprenez ce que je vous dis. Mais sachez que je ne vous ai rien dit », a confié au RJDH un cadre à la Direction Générale de police.

A plusieurs reprises, le ministre de la sécurité publique a évité d’évoquer la question tout comme le numéro 1 de la police. Les faits et gestes constatés et enregistrés par le RJDH lors de cette enquête prouvent qu’il ya non seulement manque de volonté pour arrêter les deux policiers condamnés par la justice de leur pays mais aussi, il y a volonté de les protéger, ce qui en réalité, est une défiance vis-à-vis de la justice qui se cherche encore dans ce pays en proie à des règlements de compte.

En octobre 2016, interrogé par un député sur cette affaire, le ministre de la Justice avait indiqué que les deux policiers étaient extraits de la maison d’arrêt de Ngaragba pour un commissariat de la place où, officiellement ils se seraient évadés. Mais trois mois après leur évasion, le Directeur Général de la police nationale par note de service n° n°062 nomme le sous brigadier Ahembina Edouard au poste de police de Bayanga. Un an plus tard, c’est le tour de son ami de fortune Balanga Wilfried Judicaël d’être nommé à la compagnie CNS de Bangui où il continue d’exercer.

Dans une lettre ouverte intitulée, « la vérité sur l’affaire James Jackson Siolo », le père du disparu a directement accusé le ministre de la justice et le procureur général de faire double jeu dans cette affaire. L’affaire Siolo est la preuve de la roublardise que les Centrafricains ne cessent de subir au niveau du système judiciaire.
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