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Centrafrique : Des jeunes se lancent dans diverses activités au bord de rivière Oubangui pour gagner leur pain quotidien

Publié le mercredi 9 janvier 2019  |  RJDH-Centrafrique
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© AFP par EDOUARD DROPSY
Une vue de la rivière Oubangui et les rues désertes de la capitale Bangui, saisi par un regain de violence sont photographié le 29 Septembre, 2015.
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BANGUI, (RJDH) —Les jeunes s’activent tous les jours tout au long de la rivière Oubangui pour gagner leur pain quotidien à travers les activités de la pêche, du sable, de taxi moto. Une manière de lutter contre le chômage.

Du matin au soir, le rivière Oubangui est mouvementé par différentes activités notamment la pêche, les voyages réguliers des commerçants, qui font la navette entre Bangui et Zongo vers la RDC. Au cœur de ce mouvement, se trouve des jeunes transporteurs, de taxis moto et des piroguiers. Au poste des Douanes en face de l’Ambassade de la France, une vingtaine de pirogues attendent impatiemment des passagers et d’autres sont au milieu du fleuve, dans les eaux pour la pêche. Agé de 25 ans, André discute le prix avec une commerçante, son visage traduit l’expression d’une fierté indescriptible, « le tarif normal d’un passager s’élève à 300FCFA et ce prix est variable au cas où le client a des bagages. Par fois je gagne 3000 à 4000 FCFA par jour. Je suis père de trois enfants, c’est grâce à ce travail que j’arrive à couvrir mes besoins», a-t-il expliqué.

Plus loin, aux environs de l’Hôtel Oubangui, l’on voit des pêcheurs parfois tors nus avec leur filet et des jeunes avec des paniers en main dans les pirogues, pour entasser leur sable. Ruffin, un jeune homme de 19 ans et Simplice 53 ans gagnent leur pain quotidien à travers ces activités, « je plonge avec le panier attaché à une corde et au fond, je remplis le panier avec du sable et je lance un signal à Ruffin qui le remonte instantanément», laisse entendre Simplice.

Une fois entassé le sable tout au long, c’est en cet endroit que les entrepreneurs privés viennent acheter entre leur main. A l’ombre du manguier, un calice du vin de palme à la main, Simplice et ses compagnons ont aussi droit à une pause, « II n’y a pas de sot métier. Je suis dans le commerce du sable depuis 1987 à l’époque du feu président André Kolingba. C’est grâce à cette activité que j’ai pu inscrire mes enfants dans des écoles privées. Je préfère gagner honorablement ma vie plutôt que d’aller voler où de chercher la faciliter dans les groupes armés », a-t-il ajouté.

Pendant la saison des pluies, le travail devient plus pénible. Il arrive des fois pour Simplice, de plonger jusqu’à 10 m en profondeur de l’eau pour avoir du sable. Avec un salaire incertain entre 4.000 à 10.000 par voyage. Ces ‘’taximen du fleuve’’ doivent remplir une pirogue pour espérer ce salaire. Ils sont très nombreux à traverser en diagonal le fleuve pour gagner leur vie et garantir l’avenir de leurs enfants.
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