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Centrafrique : quand l’ombre de la CPI plane sur l’initiative de paix de l’Union africaine.

Publié le vendredi 11 janvier 2019  |  Corbeau News
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© Autre presse par DR
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Prévus pour le 24 janvier prochain, les pourparlers de paix entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés sous les auspices de l’Union africaine se tiendront finalement dans la capitale soudanaise? Khartoum, contrairement au choix de l’UA qui propose initialement la capitale éthiopienne Addis-Abeba. Mais pourquoi choisir Khartoum qu’Addis Abeba ?



Si le choix de Khartoum comme la capitale africaine qui va abriter prochainement les pourparlers cruciaux pour la paix en République centrafricaine sous l’égide de l’Union africaine s’imposent à l’esprit du gouvernement et des groupes armés depuis plusieurs semaines comme une certitude absolue, ce n’est pas le sit-in des proRusses ou du gouvernement que cette ville est retenue par le panel des facilitateurs.

Khartoum, choix des groupes armés et du gouvernement.

Si le gouvernement centrafricain préfère la capitale soudanaise Khartoum pour tenter de sauver la face vis-à-vis de la pression de la Communauté internationale qui soutient mordicus l’initiative de paix de l’UA que celle des Russes, les groupes armés, quant à eux, menace depuis quelques semaines de ne pas participer à ce dialogue si celui-ci se tient dans un autre pays africain autre que le Soudan.

Selon une source diplomatique africaine à Bangui, les principaux chefs rebelles de l’ex-coalition Séléka, qui sont d’ailleurs visés par des sanctions de l’ONU qui les empêchent de voyager à l’étranger, pourraient être arrêtés à tout moment si l’occasion se présente. Et donc, tout naturellement le choix de Soudan est le meilleur pour eux non seulement par ce qu’ils peuvent voyager librement par la voie terrestre, mais aussi, et surtout ils ne courent aucun risque d’arrestation par la Cour pénale internationale (CPI).



Le dialogue entre les rebelles et le gouvernement va-t-il vraiment ramener la paix en Centrafrique ?

Ce qui est sûr et certain, la paix ne pourrait pas revenir en RCA si les Centrafricains eux-mêmes ne dialoguent pas avec leurs propres cœurs et n’acceptent pas de laisser derrière eux l’esprit de vengeance ou des représailles qui empoisonnent leur pensée.

« Plusieurs dialogues ont été organisés, mais c’est l’application effective qui, souvent, ramène la crise sur crises en rendant en fait de compte le conflit plus complexe et compliqué », affirme un homme politique à la sortie de la rencontre d’hier au palais de la Renaissance.

À Bangui comme en provinces, l’incivisme, la haine ont pris place dans plusieurs cœurs. Pour un rien, on préfère s’insulter, se battre, se tuer ou se venger alors que ce comportement antisocial pourrait facilement être banni de notre quotidien.

Que ça soit à Khartoum, à Addis-Abeba, à Hiroshima ou ailleurs dans le monde, la paix en République centrafricaine passe d’abord par la paix du cœur de chaque Centrafricain.
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