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Centrafrique : Les premières retombées de l’Accord de paix obtenu à Khartoum

Publié le samedi 16 fevrier 2019  |  African Daily Voice
Jean-Pierre
© AFP par ASHRAF SHAZLY
Jean-Pierre Lacroix (G) chargé des opérations de la paix des Nations unies et Smaïl Chergui (C), commissaire pour la paix et la sécurité de l`Union africaine lors des négociations à Khartoum.
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A un peu plus d’une semaine de la signature de l’accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés, les retombées commencent à être enregistrées.

Par un décret présidentiel du 8 février 2019, le chef de l’Etat a créé une commission inclusive chargée d’examiner tous les aspects liés aux événements tragiques du conflit dans le pays.

Cette commission répond à l’article 11 de l’accord de paix et de la réconciliation nationale. Elle a pour mission d’examiner tous les aspects liés aux événements tragiques du conflit, d’énumérer et de proposer toute action susceptible d’être prise en compte en justice.

Selon le décret, la commission aura pour mission « d’élaborer et de faire adopter le budget de ses travaux, d’élaborer et de faire adopter un règlement intérieur, d’élaborer le rapport de ses travaux pour soumettre à la commission Vérité, Justice, Réparation et Réconciliation ».

Le mandat de la commission inclusive prend fin dès le dépôt de son rapport. Elle est composée de 13 membres dont huit du gouvernement, cinq des groupes armés. La présidence sera dirigée par un membre du gouvernement et la vice-présidence revient à un membre des groupes armés. Le rapporteur sera un membre des groupes armés. Le gouvernement le secondera et se chargera du volet finances.

La désignation des membres se fera par chaque entité et sera entérinée par un décret pris en Conseil des ministres. Ce comité pourra faire appel à des compétences et son budget sera pris en charge par le budget de l’Etat avec l’appui de la communauté internationale.

Un autre texte important est un Arrêté du ministre de la défense, portant création d’un comité ad hoc chargé de réfléchir sur la création d’une Brigade Spéciale de sécurisation de la transhumance.

Pris le 8 février dernier, ce comité sera chargé de proposer le mode d’emploi, le mandat et la taille de cette Brigade Spéciale. La présidence sera assurée par le ministre de la défense, la 1ère vice-présidence par le ministre de la sécurité publique, la 2e vice-présidence par la Minusca. Deux secrétaires seront désignés par le ministère de la défense et la Minusca.

Les membres de ce comité seront constitués de deux personnes du ministère de la défense, deux autres du ministère de la sécurité publique, deux personnes de la Minusca, deux autres de l’EUTM-RCA. Deux membres viendront du programme Réforme du Secteur de Sécurité (RSS) et deux autres du programme Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) enfin quatre représentants des groupes armés.

Un chronogramme sera élaboré pour une durée d’un an à compter de la date de signature de cet arrêté.

L’application de l’Article 21 de l’accord de paix relatif à l’engagement du président de la République à « mettre en place immédiatement après la signature de cet accord un gouvernement inclusif » semble être actuellement l’une des principales attentes des groupes armés et de la population.
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