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Centrafrique : responsabilite partagee
Publié le lundi 1 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
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Dans nos précédents écrits, nous parlions d’introspection sérieuse de soi, une sincère remise en question qui pouvait permettre à tout un chacun de prendre conscience des manquements qui ont conduit ce pays à la dérive.

Certes, il est impératif de rendre compte que nous sommes tous un temps soit peu fautifs mais la responsabilité est partagée. Personnellement dans mes prières, je ne cesse de me demander ce que nous avons fait à l’Eternel pour mériter les politiciens qui prétendent améliorer nos conditions de vie en opérant le changement mais ce qui n’en est pas le cas. Bref, les peuples ont les dirigeants qu’ils méritent, dit-on.

Si en trente ans, ces acteurs dénués de bon sens à travers les rôles qu’ils ont joués dans la vie de notre nation n’ont pas su apporter un peu d’espoir au peuple, ce n’est pas demain qu’ils auront la volonté. Le gouvernement actuel est un exemple patent. La corruption, l’impunité et le pillage des biens de l’Etat, l’ethnocentrisme sont des maux qui ont marqué la vie de notre pays durant des décennies mais l’on constate avec amertume que les dirigeants actuels continuent dans ces mêmes méthodes rétrogrades sans crainte et sans état d’âme.

Mme Samba-Panza est-elle prise en otage ou est-elle pareille que ces prédécesseurs? Une chose est sûre, tout ce qui arrive à ce pays est d’abord la faute des Centrafricains, notamment des politiciens qui n’ont jamais su s’approprier certaines vertus fondamentales tel que l’intérêt général ou le patriotisme. Ces gens qui par irresponsabilité prennent le gouvernement comme un club ou simplement un groupe d’amis qui n’ont de crédo que leurs intérêts égoïstes, sont les principaux fossoyeurs.

En clair j’affirme que nos acteurs politiques demeurent la cause de notre déclin. Apparemment beaucoup d’entre eux sont nés après la honte et n’ont aucune conscience. Sinon analysons les choses et dites moi pourquoi depuis Dacko jusqu’à nos jours ce sont les mêmes personnes qui sont au centre des débats ? Ils ont enfoncé le pays à un niveau de dégradation sans précédent et aujourd’hui ils osent nous bercer avec des discours du genre renaissance.

Ce qui est plus alarmant c’est le nombre des victimes et l’image de notre pays qu’ils détruisent à travers leurs actes. D’ores et déjà, nous souhaitons des élections au cours desquelles nous seront forcés de choisir un président qui incarne le moindre mal. Car je doute fort qu’on puisse trouver un homme clean (propre) en dépit de l’arrivée des nouveaux venus parmi ces prétendants au fauteuil présidentiel.

J’en appelle aux acteurs de la transition d’avoir de la pitié pour leur pays. Ils sont tous câblés sur les chaînes internationales et l’internet. Ils passent tous leur temps à voyager, histoire de se remplir les poches avec les frais de mission. Ils doivent essayer de chercher un point d’honneur pour changer leurs méthodes en conduisant la transition à bon port et dans les meilleurs délais. N’oubliez pas que l’histoire juge toujours, vous avez donc intérêt à limiter les dégâts et donnez une nouvelle orientation à la mission qui vous a été confiée.

Au même titre que les politiciens qui sont la cause de nos malheurs, nous avouons ne pas comprendre la jeunesse de notre pays. Quand allons-nous prendre conscience que ceux qui nous manipulent n’ont plus d’avenir car ils n’ont que de souvenir ? Quand allons-nous comprendre que tout ce que nous sommes en train de détruire sera notre tâche de reconstruire demain ?

Il faudrait vite prendre conscience et essayons de copier l’exemple de la jeunesse des autres pays ; il faudrait rompre avec la facilité car ça ne paie que de regrets. Un braquage ne nourrit jamais son auteur, au contraire cela l’isole de la société. Il est évident que pour tout jeune et patriote centrafricain, les politiciens sont à l’origine de comportements de désolation affichés par la jeunesse. Analysons un peu un peu le fonctionnement du CNJ (Conseil National de la Jeunesse) dont les évènements passés ont mis en relief les jeux d’intérêts au profit des politiques. Que dire encore des Anti-Balaka ou des jeunes Seleka ? Le comportement de ces derniers nous dépasse car leurs actes sont à couper le souffle. En tout cas tôt ou tard chacun répondra de son comportement.

En dépit de tous ces dérapages, il y a encore une solution qui est celle d’unir nos forces pour tourner le dos aux politicards. La jeunesse doit mettre en avant l’avenir de la nation car elle représente le moteur du développement. Elle est capable et obligée de prendre son destin en main en commençant par renoncer à la violence et aux manipulations.

Les Centrafricains doivent maintenant suivre de près les actions du gouvernement, c’est-à-dire être la sentinelle avisée et faire la part des choses lors de nombreuses propositions des marchands d’illusions qui se préparent pour les élections à venir.

Il est temps pour que les Centrafricains s’interrogent et essaient de tracer eux-mêmes leur chemin car ces marchands d’illusions n’ont pas de programme réel hormis la distribution des casquettes, tee-shirts et les billets de banques de transport. Quel avenir voulons-nous donc ? Retenons que seul un comportement responsable pourrait conduire à une prospérité commune. Les grenades et les kalachnikovs ne peuvent que nuire à la rédemption.

Nous sommes convaincus que nous avons les moyens de renaître de nos cendres mais à la seule condition d’être de vrais patriotes à travers la paix, l’unité, le respect de la vie humaine et l’attitude bogandiste.

Rangeons les armes, sortons les stylos et mettons nous ensemble pour écrire notre histoire car «… un peuple sans histoire est un monde sans âmes » dixit Alain FOKA

Freddy MASSENGUE
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