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Centrafrique : Que cache la réunion d’évaluation de l’Accord de Khartoum convoquée par l’Union Africaine à Addis-Abeba ?

Publié le mardi 12 mars 2019  |  Lepotentiel Centrafricain
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© Autre presse par DR
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, désormais en tête de l`Union africaine (UA)
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Bangui, L’Union Africaine (UA) vient de convoquer une réunion concernant les parties signataires de l’Accord de paix de Khartoum. Cette rencontre est prévue pour le 18 de ce mois à Addis-Abeda. Le signataire de ce document provenant de l’UA est bel et bien, le président de la Commission Moussa Faky Mahamat qui, au regard des complications politiques enregistrées ces derniers, fait appel aux parties prenantes pour dialoguer sur des éventuelles solutions.

L’UA en tant que facilitateur du processus de paix en Centrafrique, se dit toujours disponible à accompagner et soutenir les parties prenantes pour la bonne réussite de l’Accord en vue de la stabilité de la République Centrafricaine.

Pour la définition de certaines stratégies visant à trancher les remous autour de cet Accord, l’UA a convoqué de nouveau, tous les signataires pour une réunion d’évaluation. Mais que cache réellement cette rencontre ? Voilà la vraie question qu’il faut poser et qui mérite une réponse claire.

Selon les informations qui nous sont parvenues de source sûre, cette rencontre prévue sera l’occasion pour l’UA d’insister sur la prise en compte des exigences des groupes armés qui imposent encore plus de place dans le gouvernement. L’Union Africaine qui se fait pilote dans ce processus, n’aide pas franchement Bangui à réussir son pari pour la paix.

Les rebelles qui ont contacté l’Union Africaine pour des dispositifs pratiques, prévoient de remonter les bretelles au gouvernement de Bangui une fois arrivés à Addis-Abeba. Donc le plan consiste à imposer un schéma de complication au gouvernement.

Les groupes armés contestataires du nouveau gouvernement mis en place, se sont entendus déjà avec certains partis politiques de l’opposition, entre autres, l’URCA de Dologuélé, la CRPS de Tiangaye, le MDREC de Bendounga, le parti ITA de Dominique Yandoka et le PATRIE de Mboli-goumba en vue de passer à la phase décisive de leur complot.

C’est pour dire aisément que la réunion d’évaluation convoquée par l’Union Africaine d’ici le 18 mars est vide de sens. Puisque, le gouvernement va s’attendre à une surprise. Cette surprise sera sans doute, la demande de refonte totale du gouvernement et l’augmentation de leur quota dans un éventuel nouveau gouvernement qu’il souhaite.

L’Union Africaine qui se dit facilitateur dans la résolution de la crise politique du pays, ne doit pas jouer à cette traîtrise qui consiste à nuire aux bonnes initiatives du pouvoir de Bangui pour la paix et la stabilité. Pour quel intérêt l’UA se propose de faire le jeu des criminels qui cherchent toujours à mettre la RCA dans une situation ingouvernable ?

Au moment où l’UA entend évaluer l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord de paix signé, les rebelles signataires dudit Accord commettent des dégâts sur le terrain et l’Union Africaine n’a jamais déploré ces hostilités. Elle par contre, est toujours prête à notifier des choses au gouvernement à moindre incompréhension. Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures de l’UA ?

Il est temps pour les autorités de Bangui de discerner les tenants et les aboutissants de cette réunion convoquée par l’Union Africaine en vue d’éviter toutes complications liées au processus de relèvement du pays.

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