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Centrafrique : Le gouvernement Ngrebada pourrait-il tenir après la rencontre de Addis Abeba ?

Publié le samedi 16 mars 2019  |  RJDH
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© Autre presse par DR
Premier ministre Firmin Ngrebada.
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BANGUI, 16 mars 2019 (RJDH)–Difficile de répondre par oui ou non à cette question mais ce qui est certain, Addis Abeba est convoquée ce 18 mars pour évoquer voire discuter de la configuration du gouvernement Ngrebada.

Ce qu’il convient de relever, c’est que la pression est très forte sur le président de la République et son premier ministre accusés d’avoir fouler au pied le principe d’exclusivité consacré par l’accord de Khartoum. Cette pression ne vient pas que des groupes armés car, plusieurs partis de l’opposition voire de la majorité ont pris leur distance, une position qui confronte celle des groupes armés au détriment de la ligne choisie par le pouvoir.

Dans ces conditions, Addis Abeba va se jouer autour de l’article 21 et de l’interprétation que les uns et les autres font. On dirait, la deuxième partie des pourparlers de Khartoum. Mais d’ores et déjà, l’argument avancé par l’exécutif tendant à indiquer que les autres groupes armés pourraient être nommés à la primature ou au palais, ne saurait tenir car, c’est du gouvernement qu’il s’agit et rien d’autre, selon un diplomate européen avec qui nous avons échangé en informel sur la question.

Addis Abeba va certainement jouer sur la configuration de l’actuel gouvernement. Déjà avec des démissions enregistrées, il faut un remaniement technique si cette rencontre n’était pas prévue. Mais dans le cas d’espèce, le pouvoir aura sur le dos, les groupes armés et l’opposition démocratique qui jouent sur la même ligne comme un rappel de 2013 à Libreville.

Le pouvoir de Bangui va certainement reculer pour calmer le jeu en lâchant quelques-uns des 21 ministres de Sarandji 2, reconduit dans la première équipe de Ngrebada. Tous ne vont pas partir mais au moins une dizaine pour créer la place aux sept autres groupes armés et partis politiques qui ne sont pas dans l’équipe actuelle. Mais qui sera lâché à l’issue de Khartoum ? C’est la question et le sujet de prière pour plusieurs ministres actuels peut être sauf ceux des finances et du plan, deux personnalités incontournables et intouchables dans la galaxie Touadéra.
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