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La marche pour la paix et la réconciliation n’a pas mobilise beaucoup de Centrafricains,csp déclare la guerre à la communauté internationale
Publié le lundi 11 aout 2014  |  Centrafrique Libre
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© Autre presse par DR
Le Chef de l`Etat de la transition, Mme Catherine Samba-Panza
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Organisée par la présidence en partenariat avec le ministère de la communication et de la réconciliation, la marche pour la paix et la réconciliation du 9 août n’a pas draîné des centaines de milliers de centrafricains dans la rue.

Environ mille à deux mille centrafricains dont un grand nombre proviennent des associations acquises au pouvoir s’étaient massés devant l’immeuble de la pétroca qui abrite la primature dans la matinée du vendredi 9 août. C’était le point de départ de cet évènement auquel le premier ministre sortant André Nzapayèkè et plusieurs membres de son gouvernement ont pris part.

C’est aux environs de 9 heures que le cortège gouvernemental suivi des associations proches du pouvoir et de quelques badauds à qui on aurait remis 2500fca selon plusieurs sources, ont entamé cette marche qui s’était terminée au stade omnisports en présence de la cheffe de transition Mme Cathérine Samba-Panza.

Sous un temps légèrement nuageux marquant la fin de la pluie diluvienne qui venait de s’abattre sur la capitale centrafricaine, la fanfare de la police dont les membres ont oublié de se vêtir de leur costume traditionnel se trouvait à la tête de cette marche.

Encadré par les éléments de la gendarmerie nationale, on pouvait remarquer la présence du chef du gouvernement sortant André Nzapayèkè et de plusieurs membres de son équipe. L’ancien PM et ses collaborateurs étaient habillés des tee-shirts aux couleurs du drapeau centrafricain. Devant le buste d’André Nzapayèkè vêtu d’un tee-shirt vert, on pouvait lire « Plus jamais çà ». Dans son dos on apercevait une carte du pays de Boganda au dessous de la quelle était écrit le slogan «RCA, Une et Indivisible».

Parmi les membres du gouvernement et du cabinet de la primature sortants, on pouvait noter la présence de Mesdames Andé Koyara, Montaigne, Limbio, Gaudeuil et de Régina Konzi Mongo respectivement ministre d’état au développement rural, ministre de la communication, de la justice, de l’économie et ministre conseillère à la primature chargée des affaires humanitaires. Le président du CNT M. Alexandre Nguendet était représenté Mme Léa Doumta, vice présidente de cette institution.

Derrière se trouvaient les membres du parti UNDP de Michel Amine habillés en tee-shirt vert dans un 4X4 hyper sonorisé où l’on entendait plutôt des chansons à la gloire de leur champion en lieu et place de l’expression du slogan du jour « Plus jamais çà, RCA, Une et Indivisible »

Pendant que la foule déambulait sur cette large avenue entièrement défoncée et actuellement en travaux, les voitures luxueuses des membres du gouvernement qui paradaient à droite provoquaient un énorme bouchon.

Une vingtaine de minutes plus tard, les marcheurs découvrent la réalité quotidienne des centrafricains qui empruntent tous les jours à pieds des routes dégradées et surtout boueuses pendant cette saison pluvieuse.

Arrivée à la destination, l’ancien PM était obligé d’emprunter une déviation en passant à l’extrême gauche du portail, pour éviter de l’eau stagnante et la boue qui étaient présentes à l’entrée principale du stade omni- sports réhabilité il y a trois ans par Djodjo Bozizé. Quelques mètres plus tard la dégradation quasi généralisée de la voie oblige les manifestants à marcher sur des tas de terre rouge glissante et dangereuse. Heureusement que Nzapayèkè peu habitué à cet exercice n’était tombé.

Le premier ministre sortant et sa délégation étaient accueillis par des chants d’un orchestre religieux accompagné de plusieurs choristes dans une ambiance bon enfant. Ému par cet évènement Nzapayèkè à l’image d’un homme politique en quête de la popularité a du esquissé quelques pas de danse dans l’attente de la présidente.

A son arrivée Cathérine Samba-Panza, tee-shirt jaune arborant le même slogan de tous les marcheurs, jupe noire, talon dame jaune en cuir de crocodile, met le feu dans la salle. La présidente fut dignement accueillie. CSP fait le tour des gradins, histoire de saluer l’assistance avant de prendre place à l’endroit qui lui a été réservé.

Des banderoles collées aux murs laissaient apparaître des messages sur la paix : « Une, Indivisible et Laïque » ; « Ensemble pour la paix, Ensemble pour l’unité nationale » ; « E Zia kangbi, E Zia Bira, E ye Tere E yé Siriri.

Sans tarder l’animateur de la séance a pris la parole pour remercier l’assistance et annoncer le programme du jour qui était articulé sur trois points: Le discours des représentants des différentes plates formes religieuses œuvrant actuellement pour la paix en Centrafrique, les cantiques et prières suivie de l’allocution de la présidente en langue nationale.

Le pauvre animateur se fait copieusement sifflé par le public à l’annonce d’une dime qui était prévue par les organisateurs. Ainsi les nombreux groupes de chorales enflamment la salle avec leurs nouvelles chansons qui sont plus proches du Soukous que des chants d’adoration de Marie et de Jésus.

L’ambiance était festive au point que la présidente n’hésitât pas à traverser l’aire de jeu du basket pour exhiber des pas de danse. L’ex PM Nzapayèkè décidément libéré depuis son éviction accompagna son amie de longue date à l’image des chorégraphes. Tous s’étaient improvisés comme des danseurs en herbes, surtout quand des chanteuses d’une association musulmane acquise au pouvoir en place ont commencé à chanter une chanson intitulée allah wa kou bar, allah wa kou bar.

Vint le tour des prédications sur la paix des représentants des religions catholique, protestante et musulmane qui ont tour à tour adresser des messages d’apaisement et d’unité.

La vedette de la séance Mme Cathérine Samba-Panza a clos cette marche dans une allocution en langue nationale au cours de laquelle elle a remercié les participants d’être venus massivement et surtout montrer aux yeux du monde qu’elle est aimée par son peuple. « Certaines mauvaises langues disent que je ne suis aimée par mon peuple, vous avez démontré le contraire » dixit CSP.

La présidente a également saisi cette opportunité pour défier ses détracteurs et surtout la communauté internationale, principale bailleur de fonds de la RCA qui a plébiscité l’homme d’action et d’Etat Karim Meckassoua pour le remplacement du PM André Nzapayèkè. « Ce n’est pas parce que je suis une femme qu’on doit penser que je suis faible, ce n’est pas parce que je n’ai pas d’armée et d’argent que je ne dois plus être considérée comme un chef de l’État par ceux qui m’ont adoubée hier. J’ai été élue, j’ai une équipe autour de moi et j’estime que c’est en concertation avec celle-ci que je dois prendre les grandes décisions au sujet de mon pays. je ne céderai pas au dictat de l’extérieur » a déclaré Cathérine Samba-Panza en sango »

Va t-elle mettre en exécution sa parole? a t-elle réellement les moyens de défier la communauté internationale? que cache l’agenda de cette marche? Nous en saurons un peu plus dans les jours à venir


A Bangui,Wilfried Maurice SEBIRO
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