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Centrafrique : la partition s’enracine dans le Bamingui Baganron et la Nana Gribizi
Publié le mercredi 3 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
Nourredime
© Autre presse par DR
Nourredime Adams, ancien ministre d’Etat et numéro 2 de la Séléka (droite)
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L’installation des responsables politico-administratifs dans deux préfectures de la République Centrafricaine s’est heurtée au refus catégorique des ex-Séléka qui refusent à ce que l’Etat puisse déployer les autorités dans les zones sous leur contrôle. A Ndélé, chef lieu de Bamingui Bangoron et Bandoro chef lieu de la Nana Gribizi, les ex-Séléka ne veulent pas voir le symbole de l’autorité de l’Etat centrafricain. Ils se sont opposés de manière la plus farouche possible à l’installation des préfets. A Ndélé, les éléments de l’ex-Séléka se sont comportés en véritables rebelles puis que ces derniers ont sorti et utilisé leurs armes. En plus, ils l’ont fait non seulement pour compromettre la tenue du défilé et l’effectivité de l’installation des cadres de l’Etat mais aussi pour tuer les autorités que la cheffe de l’Etat de transition a envoyées pour être à leur coté.

De sources bien informées, le préfet de Bamingui Bangoron a été blessé par balle ainsi qu’un certain nombre de cadres qui devraient être installés le 1er décembre. Le ministre résident Kadre qui a conduit la délégation a failli aussi être récupéré.

A Kaga Bandoro, même si les ex-Séléka n’ont pas tiré sur les autorités, ils ont quant même empêché l’installation du préfet de la région. Le général Alkhatim contrôlant la région a confié qu’il n’est pas question que des zones qui sont sous leur contrôle soient administrées par l’Etat centrafricain « qui ici va là bas à Bangui pour commander ? Personne, alors pourquoi ils doivent nous amener des autorités ici ? Nous n’acceptons pas pour le moment ».

De sources bien informées, les actes posés à Ndélé et Kaga Bandoro ont été préparés et dictés par des leaders de la coalition qui continuent d’utiliser l’argument de la partition pour peser sur la scène politique.

En clair, les ex-Séléka dans ces deux préfectures viennent de donner un signal aux autorités de la transition. Ce signal signifie que le nord de la République n’est pas contrôlé par Bangui. C’est pourquoi, ils ont combattu l’installation des autorités relevant des autorités de Bangui.

A dire vrai, nous sommes devant une situation de partition de fait. Le comportement affiché par les éléments de la Séléka dans les zones qu’ils contrôlent doit faire réfléchir à l’avenir de la République Centrafricaine. Les élections en vue risquent de faire cette triste expérience. Le refus des ex-Séléka de ces deux préfectures de voir les autorités décentralisées installées, est un signe que dans ces régions, ces derniers sont en train de faire enraciner l’idée de la partition de la République Centrafricaine.

Diane LIGANGUE
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