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Centrafrique: opération militaire de l’ONU contre un groupe armé dans l’ouest

Publié le dimanche 7 avril 2019  |  Africa Radio
La
© Autre presse par DR
La Mission de l’ONU en Centrafrique peine à contenir l’avancée de groupes armés vers Bambari
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Les Casques bleus de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca) ont entamé vendredi une opération militaire contre un groupe armé dans l’ouest du pays, selon un communiqué reçu samedi. La Minusca a "lancé une opération destinée à mettre fin" à des "abus et violations" du groupe armé Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC), dans la localité de Zoukombo, dans l’ouest de la Centrafrique."En plus d’avoir pendant un moment érigé des barricades sur la route nationale 1 (...) les éléments du FDPC se sont appropriés 11 pick-up appartenant à une compagnie nationale", a dénoncé la Minusca dans son communiqué sans donner plus de détails sur la compagnie en question.Après la signature d’un accord de paix début février entre Bangui et les 14 groupes armés dont le FDPC, le groupe avait érigé des barricades sur la principale route d’approvisionnement de Bangui, la nationale 1 qui mène au Cameroun.

Ces barricades, montées en signe de mécontentement vis-à-vis des autorités qui, selon le groupe, n’avaient "pas respecté" l’accord en nommant un nouveau gouvernement sans grand changement, ont finalement été levées début mars.Un nouveau round de négociations a eu lieu mi-mars en Ethiopie, et un nouveau gouvernement a été nommé le 22 mars.Leader d’un FDPC implanté localement dans l’Ouest mais sans influence sur le reste du pays, Abdoulaye Miskine avait décliné le lendemain le poste ministériel auquel il avait été nommé.Des représentants du groupe armé avaient néanmoins été nommés à des responsabilités: pour l’un "conseiller spécial" à la Primature, et pour un autre, préfet de la Nana-Mambéré, toujours dans l’Ouest centrafricain.Samedi, M. Miskine a affirmé à l’AFP "ne pas comprendre (l’opération onusienne lancée vendredi) malgré les accords de Khartoum" et indiqué avoir demandé à ses hommes de "ne pas riposter".

L’accord de Khartoum, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l’Union africaine, est le huitième signé depuis le début de la crise marquée par le renversement en mars 2013 du président François Bozizé.Si le nouveau gouvernement centrafricain nommé à la suite de l’accord reste largement acquis aux fidèles du président Faustin-Archange Touadéra, de nombreux représentants de groupes armés, dont certains chefs cités dans des rapports d’ONG pour des exactions, ont été nommés à des responsabilités.Riche en ressources naturelles, la Centrafrique est déchirée par la guerre depuis 2013. Près d’un quart de ses 4,5 millions d’habitants ont dû fuir leur domicile.
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