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La Centrafrique en voie de "normalisation", selon le patron de Sangari
Publié le vendredi 5 decembre 2014  |  AFP
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© Autre presse par DR
La force Sangaris
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Le commandant de la force française en Centrafrique a estimé jeudi que le pays était en voie de "normalisation", un an après le début de l'opération Sangaris, en admettant que des "pics d'insécurité" existaient encore dans ce pays ruiné et déchiré.

"L'action qui est menée depuis un an a permis d'atteindre un niveau de sécurité sans commune mesure avec la situation rencontrée au moment du déploiement de la force Sangaris", a déclaré le général Eric Bellot des Minières lors d'une visioconférence depuis Bangui au ministère de la Défense.

"Aujourd'hui un palier sécuritaire a été atteint. Le temps est venu de dépasser le cadre des actions purement militaires et de l'élargir à une approche beaucoup plus globale", a estimé le général Bellot des Minières.

"On peut estimer qu'une normalisation est en marche (...). Les pics d'insécurité existent encore, ils sont de plus en plus espacés, de moins de moins en longs et de moins en moins violents", a souligné l'officier supérieur. "La situation demeure fragile et peut parfois dégénéner localement, parfois sans préavis", a-t-il toutefois noté.

La France est intervenue le 5 décembre 2013 en Centrafrique, sur mandat de l'Onu, pour tenter de casser une spirale de violences intercommunautaires née du renversement du régime de François Bozizé en mars 2013 par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.

Les exactions de ces rebelles contre la population très majoritairement chrétienne du pays avaient abouti à la formation de milices d'auto-défense, les anti-balaka, qui à leur tour s'en sont prises aux civils musulmans, contraints de fuir des régions entières.

Ces violences ont fait plusieurs milliers de morts et plongé le pays (4,8 millions d'habitants) dans une crise humanitaire sans précédent.

"Sangaris a fait le job, mais il n'est pas possible de régler une telle crise en six mois. Pour le Kosovo, il a fallu 15 ans!", a souligné une source militaire française.

En un an, les 9.000 soldats français qui se sont succédé sur le terrain - ils sont environ 2.000 actuellement - ont détruit 14 tonnes de munitions et explosifs ainsi que plus de 8.000 armes de guerre ou artisanales. Trois d'entre eux ont été tués et 120 blessés.

Les tueries ont cessé à Bangui, mais la criminalité reste très élevée et en province, des bandes armées continuent de sévir dans un pays où l'Etat a disparu de régions entières, après des décennies de troubles et d'incurie.

Sangaris a vocation à diminuer au fur et à mesure de la montée en puissance de la force internationale Minusca, qui doit atteindre quelque 12.000 hommes.

"Une fois que la Minusca sera pleinement opérationnelle, nous réorganiserons notre dispositif avec une force peut-être plus ramassée, en réserve sans doute à partir de Bangui" mais qui restera pleinement coordonnée avec les forces internationales, a déclaré le général Bellot des Minières.
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