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Centrafrique : les anti-balaka terrorisent une partie de la capitale et défient le pouvoir de transition
Publié le samedi 6 decembre 2014  |  Centrafrique libre
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© Autre presse par Michaël Zumstein
Des hommes se réclamant des combattants anti-balaka, opposés aux soldats de la Seleka, posent avec leurs armes dans la rue principale de la ville de Njoh.
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L’histoire reconnait que le 05 décembre 2014, un groupe armé dit anti-balaka a pénétré la capitale centrafricaine pour extirper du pouvoir le célébrissime président de la transition et chef de la coalition Séléka Michel Djotodia, dont le règne a été critiqué de part et d’autres tant par les Centrafricains eux-mêmes que la communauté internationale. Ce jour pour lequel chaque Centrafrique retient singulièrement un événement malheureux est célébré aujourd’hui, 05 décembre 2014.Dans les quartiers réputés abrités les bases des combattants de cette milice des coups de feu innintermittants ont réveillés leurs habitants. Ce sont les quartiers du 4eme arrondissement (Boy Rabe, Cite Jean XXIII, Fouh etc.), du 8eme arrondissement (Combattants, Gobongo, Damala etc.) et le Pk9, Pk10 et Pk11 dans la Commune de Begoua. Tous unanimement se sont interrogés sur la signification des coups de feu tirés en l’air. Un conducteur de taxi-moto, faisant le trajet Gobongo-Combattant a confié son témoignage au micro de Centrafrique Libre : « Tôt ce matin, j’allais vers Gobongo lorsque les coups de feu ont commencé à être tirés de partout. Les gens par prudence ne sont pas sortis de chez eux. Rares sont les fonctionnaires et les écoliers qui se sont levés pour aller au travail ou dans les établissements d’enseignement. »

A Combattant où il y a une forte concentration des éléments des Anti-Balaka, l’ambiance est à l’inquiétude et a la prudence. Juste a l’entrée de la ruelle de l’ancienne parcelle servant de marché combattant, un spectacle inhabituel s’est créé. « Des Anti-Balaka ont installé un appareil sonore juste aux bords de la route bitumée, scandant des pas de danse propres a leur corps, attirent l’attention des passants et embouteillent la circulation. Des coups de feu accompagnent l’ambiance festive des Anti-Balaka. Un véhicule de la Sangaris visiblement en patrouille s’est cogné contre un taxi », a dit Victor, un vendeur d’habits qui hésitait encore d’étaler ses marchandises par peur d’une quelconque débandade.

Une femme qui revenait de pk12 a la sortie nord de Bangui raconte que les coups de feu ont mis debout les éléments de l’Ex-Séléka basés au Camp de l’Ex-Régiment Opérationnel de Défense du Territoire. « Tous les éléments de l’Ex-Séléka sont sortis au bord de la route, habillés de leurs treillis. Ils ont l’air de préparer quelque chose ou de se préparer a réagir a une éventuelle attaque », a-t-elle dit.

Une source proche de la coordination rapporte que le président du Parti Centrafricain pour l’Unité et le Développement, parti politique qui remplace maintenant le mouvement Anti-Balaka, serait très remonté contre les auteurs de la manifestation de ce jour. « Il y a des hors la loi de ce mouvement qu’il faut mettre hors état de nuire. Ce sont ceux-là qui ne partagent pas les idéaux de ce groupe qui sont en train de semer la panique dans une partie de la capitale. Nous nous attelons à tout faire pour maitriser la situation », a dit la source, paraphrasant les propos de Edouard Patrice Ngaissona.

Rappelons que ces évènements se déroulent alors même que le porte-parole des Anti-Balaka, Igor Lamacka a sur certaines ondes de la place, dissuadé la population sur une éventuelle manifestation des combattants de cette milice, le jour de leur premier anniversaire d’existence.

Mister
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