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Centrafrique : Opération « Wegnnyen negoye » de la Minusca contre le 3R.

Publié le dimanche 2 juin 2019  |  Corbeau News Centrafrique
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© AFP par ISSOUF SANOGO
Une patrouille de la Minusca près d`un bureau de vote à Bangui, après les élections présidentielle et législatives en Centrafrique, le 2 janvier 2016.
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Bangui – « Wegnnyen negoye » (marteau en Sango) est l’opération militaire lancée par la Mission de l’Onu dans l’Ouham-Pendé, depuis jeudi dernier.



Il s’agit d’une réponse aux attaques perpétrées par le groupe armé Retour, Réclamation et Réhabilitation (3R), le 21 mai dernier.



Ces attaques, notamment dans les villages de Lemouna et Koundjili, à environ 50 km de Paoua, ont causé 34 morts, y compris celle d’un enfant, en violation flagrante de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA, selon un communiqué de la Minusca rendu public ce 1er juin. Le 25 mai, le Gouvernement centrafricain a exigé du 3R le démantèlement de toutes ses bases et barrières dans la zone des attaques, ainsi que la remise, dans un délai de 72 heures, des présumés auteurs des crimes.

Toujours selon le même communiqué, la Minusca fait savoir que le groupe 3R a reconnu sa responsabilité dans les attaques, en présentant des excuses publiques, en remettant à la justice trois de ses éléments présumés coupables des attaques et en réduisant sa présence à Bohong, Bokaya et Létélé. Sur les traces du Premier ministre, Firmin Ngrebada, la Minusca ”exige que le 3R rende tous les éléments qui ont joué un rôle dans les attaques du 21 mai et collabore pleinement avec les enquêtes en cours”.

Le but de l’opération ”Wegnnyen negoye” menée par la Force de la Minusca est d’assurer la protection des civils dans la zone, prévenir de nouvelles attaques, affrontements ou tentatives de représailles et d’arrêter tout mouvement d’éléments armés dans la zone. L’opération prévoit, entre autres, la mise en place de bases opérationnelles temporaires dans certaines localités.

Entre temps, la guerre politique n’est pas évitée. La naissance du mouvement ” E Zingo Biani ” réunissant une trentaine d’entités de la société civile et partis politiques n’est pas anodine. Ce mouvement piloté par le Groupe de travail de la société civile sur la crise centrafricaine (GTSC) de Gervais Lakosso s’est vu rallier par des grandes figures de l’opposition telles que Anicet Georges Dologuele du parti URCA, Bertin Béa du KNK, Jean Serge Bokassa de ”Kodro ti mo kozoni si”, Joseph Bendounga du MDREC, Alexandre Ferdinand Nguedet, le syndicaliste Firmin Zhoponguele… ” E Zingo Biani ” ainsi créé exige l’abrogation des décrets portant nomination des leaders des groupes armés dans les hautes fonctions de l’État et l’arrestation de Abass Sidiki des 3R, faute de quoi, il appellera à une désobéissance civile.

La réplique n’a pas tardé. Blaise Didacien Kossimatchi, Coordonnateur à la mobilisation du parti MCU du Chef de l’État a qualifié de ” récupération politique ” la prise de position du E Zingo Biani. ” Nous condamnons tous la tragédie des villages Bohong, Koundjili et environs de Paoua. Mais, cela ne doit pas donner lieu à des récupérations politiques à des fins alimentaires. Le Chef de l’État est bien ferme, ainsi que le gouvernement pour engager des poursuite judiciaires contre les auteurs de ces actes ”, a-t-il précisé dans une déclaration aux média, ce vendredi.
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