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Pourquoi les agences des Nations Unies et les ONG internationales veulent maintenir la RCA dans une précarité continue
Publié le lundi 11 aout 2014  |  Centrafrique Libre
Ban
© Autre presse par DR
Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies
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Le constat que tout centrafricain lambda peut faire à l’allure où vont les choses est que la crise militaro-politique en République Centrafricaine semble servir d’arguments solide pour enrichir les businessmen déguisés à des humanitaires et qui ne font qu’escroquer le peuple. Ils se sont pour la plupart cachés derrière les Agences du système des Nations Unies ainsi que les Organisations Non-Gouvernementales Internationales.

Rappelons qu’en 2008, le Président Sénégalais, Me Abdoulaye WADE, avait fortement dénoncé les mauvaises pratiques de certaines agences du système des Nations Unies en ces termes : « les prétendues aides alimentaires accordées aux États Africains, étaient devenues un business de certaines ONG, voire une vaste escroquerie aux dépens des populations des pays donneurs ». Dans cette même optique, il se demandait pourquoi ces dons supposés sont-ils souvent amputés par les divers prélèvements au passage ?

Aujourd’hui, l’histoire se répète, c’est le tour des centrafricains de faire la même chose.

D’après nos enquêtes, ce même constat est fait par la quasi-totalité des centrafricains. Plus souvent, la question qui revient à leurs lèvres, est de savoir exactement où passent les milliards d’euros/de dollars, d’aide financière, accordés en faveur des populations vulnérables et qui sont régulièrement annoncés et chantés par les ondes internationales ?

Pourquoi les retombées de ces investissements ne sont-elles pas ressenties par la population cible ? Pourquoi la situation des victimes de cette crise continue-t-elle toujours à se dégrader ?

Comment est-ce que les agences du système exécutent-elle les différents programmes qui leurs sont confiés par les bailleurs ?

Ces diverses questions nous amènent à mener une enquête profonde pour trouver leurs vraies réponses ainsi que les en dessous.

Remarquons d’abord que la République Centrafricaine traverse en ce moment une période sans pareille, et elle a réellement besoin d’aide. Toutefois, il est très important de signaler qu’elle n’a pas besoin d’aide dont elle ne sert que de prétexte. C’est-à-dire des aides qui ne font qu’enrichir les businessmen déguisés dont on a parlé un peu plus haut. Nous voulons à travers cet article, de mettre en garde tous ceux qui sont en train de faire des campagnes de collecte d’argent afin de prendre des dispositions nécessaires pour ne pas que tout l’argent mobilisé finisse dans ce que les centrafricains appellent « escarcelle » de agents de la nébuleuse de FAO-Centrafrique (FAO-CAF) en collaboration avec certaines ONG internationales.

Rappelons que la FAO-CAF dans cette situation d’urgence devrait être un intervenant de premier plan qui aide à la production vivrière et qui, conformément à sa spécialité et à son mandat au sein du système des Nations Unies devrait procéder aux évaluations des besoins, en apports d’intrants agricoles et en services d’assistance technique à la planification et à la gestion du relèvement immédiat et de la remise en état durable des systèmes ruraux de production dans une forte collaboration avec le gouvernement.

En République Centrafricaine, c’est tout à fait le contraire. L’agence FAO-CAF ne respecte pas son mandat. Elle fait semblant d’identifier les besoins et ses agents profitent de la situation pour s’enrichir injustement sur les financements mobilisés en faisant du Business en outrance. Les agents centrafricains (non nationalistes y sont pour beaucoup de choses). Là où ils se font remplir les poches est bien sûr l’achat des kits et des intrants. Ils gonflent les factures, ils font des spéculations sur les commandes des intrants en utilisant la facture d’une seule commande pour justifier 10 commandes.

Ce qui fait que, lors de la distribution de ces intrants, la population cible se retrouve avec un poigné de kit et semences, le plus souvent résumés à une houe, une machette, un arrosoir ainsi que quelques grammes de semences.

Même si l’arithmétique est difficile à faire, il est simple de démontrer par une règle de trois que les foyers ayant reçu ces kits le quart des spéculations faites par la FAO-CAF et nous demandons qu’une lumière soit faite sur ce sujet.

Les agents de la FAO-CAF préfèrent signer des contrats masqués avec des ONG internationales même les plus insolites qui le plus souvent interviennent dans presque tous les domaines.

Ailleurs, ces genres de comportements sont dénoncés par les natifs du pays concerné (travaillant à la FAO) mais en Centrafrique, ce n’est pas le cas. Est-ce que le centrafricain aime-t-il son pays ?

Pourquoi la FAO-CAF ne se comporte-t-elle pas comme les agences FAO des autres pays du continent ? Pourquoi est-elle remplie des businessmen de tout genre qu’on ne peut pas s’empêcher de qualifier de vautours ?

Dans des pays normaux, le Gouvernement de la place aurait procédé comme l’estimait le Président Abdoulaye WADE, «demander à l’Union européenne et le Secrétaire Général des Nations Unies de lancer des enquêtes sur ce scandale qui enrichit les ‘blouses noires’, faux médecins, croque-morts de la faim prompts à se pencher sur le malade, le faire remonter à flot à un moment pour obtenir encore davantage de subsides ».

Il n’est pas tard pour que nos autorités puissent se procurer du dossier. Nous voulons attirer leur attention sur ce fléau qui tue plus que les armes des Ex-SELEKA et des Anti BALAKA confondues.

Un autre aspect qu’il faut souligner est qu’en faisant ce type de business, les agents de la FAO-CAF s’insurgent et refusent systématiquement toute transparence avec le Gouvernement de la transition. Ils se croient même au-dessus de ce dernier par le simple fait que la plupart des projets initiés par celui-ci et qui devaient être exécutés par la FAO-CAF se voit heurter la résistance de cette dernière.



QUELQUES FAITS REELS, IDENTIFIES

ROLES NEFASTES DE LA FAO-CAF

Le Gouvernement centrafricain avait initié dans le cadre de partenariat avec la BAD, un projet dénommé : Projet d’Urgence à la Crise Alimentaire et la Relance de l’Agriculture (PURCARA). Ce projet devrait être exécuté conjointement le FAO-CAF et le PAM-CAF.

Dans le document cadre dudit projet, il était prévu d’utiliser 250 (deux cents cinquante) jeunes (techniciens d’agronomie ou d’élevage) pour l’appui conseil auprès des paysans. Ceci était une stratégie pour non seulement réduire considérablement la vulnérabilité des paysans, mais diminuer le taux de chômage qui est une raison fondamentale qui poussent les jeunes à se faire enrôler.

A ce titre une phase de formation avait été organisée pour ces jeunes. La plus grande désolation était que les agents businessmen de la FAO-CAF en collaboration avec ceux d’Institut Supérieur du Développement Rural (ISDR), ont mis 22 000 000 FCFA (Vingt-deux millions de franc CFA) dans cette formation et cette somme n’est jamais entrée dans le compte de l’ISDR. Ils se sont déjà partagé cet argent et ils le justifient qu’avec des factures PROFORMATS (Il semble que le Rectorat de l’Université de Bangui est à leur trousse).

Ce qui est encore bizarre, est que la FAO-CAF décide d’une manière unilatérale de ne pas utiliser ces deux cents cinquante jeunes. Elle préfère sous-traiter avec des ONG Internationales puisqu’en dessous il y’a du pécule. Elle écarte le Représentant désigné par le Ministère en Charge du Développement Rural (MCDR) pour Coordonner la mise en œuvre de ce projet puis procède au recrutement d’un sois disant expert pour coordonner la mise en œuvre dudit projet. Ce qui est très énervant dans cette histoire est que le Représentant du MCDR qui devrait faire ce travail qu’avec son salaire est rejeté au profit d’un businessman recruté par la FAO-CAF et qui doit être payé dix fois plus cher (Nous parlerons de l’attitude du PAM-CAF sur ce dossier un peu plus bas).

Est-ce cela, aider la République Centrafricaine ?

Il importe de signaler que lors d’un entretien avec ces jeunes recrus, ils n’ont pas caché leur colère vis-à-vis de la FAO-CAF. Ils se disent victimes du business et qu’ils comptent bientôt monter en créneau pour dénoncer haut et fort cette manœuvre des agents de la FAO-CAF qui n’honore pas les Nations Unies.

BUSINESS DANS LES CONTRATS AVEC LES ONG, LEURS SALAIRES EXORBITANTS ET LEURS 4X4 DE LUXE

Durant cet entretien avec les jeunes recrus, ils n’ont pas caché leur vision des ONG qui font des business en Centrafrique en négativement critiqué leurs 4×4 rutilants, leurs conditions de vie (qu’ils qualifient d’exagérée et surtout, leur rémunération, jugée trop élevée. Ils n’hésitent pas de souligner le pillage organisé du sous-sol centrafricain par ces ONG. Ils vont jusqu’à dénoncer le fait que certaines de ces ONG font des trafics illicites des armes pour alimenter le conflit afin de justifier leur présence en RCA.

Un autre fait marquant est que ces jeunes ont du mal à accepter de travailler pour le compte de ces ONG. Notons que malgré le fait que FAO-CAF leur avait proposé signer des contrats avec ces ONG Internationales, ceux-ci pensent que les ONG ne les feront pas intervenir au niveau de la prise de décision stratégique, mais plutôt dans l’opérationnel (compte tenu de la conjoncture, ils seront obligés de le faire juste pour survivre).

Plus grave est qu’on ignore totalement les procédures selon lesquelles la FAO-CAF recrute ces ONG internationales d’une part, et d’autre part un flou total sur les closes de leurs contrats ainsi que leurs cahiers de charge. Signalons tout de même qu’il y’en a qui font tout à la fois, Agriculture, Travaux Publiques, Humanitaire, Médecine, Charpenterie, Cuisine… (sans oublier l’exploitation du diamant) etc.



A BANGUI, LE PAM SE FAIT REPRESENTER PAR UN ROI DE CONTRADICTIONS

Un autre volet qu’il faut aussi commenter est qu’à côté de la FAO-CAF, une autre agence des nations unies existe (PAM-CAF) et celle-ci devrait accompagner la FAO-CAF dans les distributions des semences en distribuant le vivre afin d’éviter que ces semences soient systématiquement consommées par les paysans. Cependant, on constate que le PAM-CAF, qui est gérée présentement par un intérimaire, refuse de jouer ce rôle. Son Représentant Intérimaire (un certain Monsieur CARLOS, qui refuse tout et rien à la fois, ne connait pas ce volet). Il se contente seulement de contredire tout le monde et parfois il est en contradiction avec lui-même. C’est pourquoi, ses collaborateurs le surnomment « Roi de Contradictions ».

On ne peut pas s’empêcher de chercher à savoir si le Gouvernement centrafricain n’a-t-il pas le droit de demander à ce qu’on vire une telle personne pour des raisons d’incompétence ? Pourquoi ne pas le déclarer Persona Non-Grata ?

Le Roi de Contradiction avait refusé de travailler avec la FAO-CAF dans le cadre de PURCARA financé par la BAD. Tellement qu’au PAM-CAF on aime contredire, ils ont contredit la décision de la représentation sous régionale qui estimait qu’il était urgent d’accélérer le processus de la mise en œuvre de ce projet. Conséquence, le projet est bloqué à la METAPHASE 1.

Un cas frappant est que lors de distributions des semences par l’ONG JUPEDEC (un autre Business de la FAO-CAF) à BOGANGOLO (près de 150 Km de Bangui), on note l’absence totale de PAM-CAF. Juste par ce que le Roi de Contradiction n’était pas d’accord pour cette mission. Ce monsieur ignore toutes les règles de Gestions Axées sur les Résultats qui obligent à la flexibilité malgré que ce concept est considéré comme un refrain commun pour toutes les agences du système des Nations Unies.

Dans notre prochaine analyse, nous mettrons notre zoom sur le PNUD, FNUAP, SANGARIS et la MISCA exceptant l’EUFOR-RCA qui fait du bon boulot en ce moment.

Suggestion : Nous demandons qu’un contrôle systématique des factures ainsi que les contrats signés avec les ONG puisque c’est la RCA qui remboursera tous ces fonds.

Wait and see.



Marielle Bérénice KASSANGA, journaliste d’investigations.
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