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Centrafrique : un vaste réseau de détournement au Ministère des Transports

Publié le mardi 11 juin 2019  |  Corbeau News Centrafrique
Pancarte
© Autre presse par DR
Pancarte du ministère des transports
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Bangui (République centrafricaine) – Un système bien organisé du détournement des fonds publics a été mis en place sous l’œil du gouvernement au ministère des Transports et de l’Aviation civile.

Tous les jours ouvrés, dès 8 heures du matin, la cour du ministère des Transports et de l’Aviation civile est bourrée du monde. Des véhicules, des motos, des administrateurs et des administrés circulent dans tous les sens. La scène, à l’œil nu, démontre que les services marchent très bien. Mais en dessous, un réseau mafieux dont chaque personnel tente de tirer profit.

Alors qu’il y’a quelques mois, la société Almadina, retenue par le gouvernement à travers le ministère des Transports et de l’Aviation civile en vue de la délivrance des titres sécurisés et des plaques d’immatriculation pour les moyens roulants à quatre et deux roues , certains groupes des personnes, pour la plus part travaillant au ministère des transports, se sont organisés au vu et au su du gouvernement grâce au système de corruption et de collusion au sein de la société Almadina afin de s’enrichir illégalement à travers le renouvellement et la délivrance des titres sécurisés et des plaques d’immatriculation.

D’après notre enquête sur place, il n’est plus nécessaire pour beaucoup des automobilistes qui souhaitent se faire délivrer de plaques d’immatriculation, de cartes grises ou encore de permis de conduire de passer par la banque ou à la direction générale des impôts pour payer leurs timbres fiscaux comme l’a exigé la procédure officielle. Il suffit de se rendre physiquement au ministère des Transports et vous serez accueillis à bras ouverts par des mafieux qui s’organisent en petits groupes au vu et au su du nouveau ministre qui semble être dépassé par l’ampleur des choses.

Pour le renouvellement d’un permis de conduire, la procédure exige de payer directement à la banque, et ce, sur le compte du trésor public un montant de 3500 francs CFA par catégorie, puis un timbre de 15 000 francs CFA à la direction générale des impôts et une quittance de 15 000 francs CFA à payer à la caisse de la société Almadina. Mais tout ça, c’est de la théorie du gouvernement. La réalité est que les frais des catégories et des timbres fiscaux exigés sont versés directement dans les poches de ces groupes mafieux qui vous promettent un traitement rapide de votre dossier dans la journée.

Cette pratique digne de la mafia mexicaine, qui est valable d’ailleurs pour la délivrance de tous les documents sécurisés, prive l’État centrafricain d’importante source de revenus.

D’après un cadre du ministère des Finances, le préjudice pourrait toucher 500 000 francs CFA par jour.


En outre, les catégories standard du permis de conduire, telles qu’a et B, autrefois permanentes, sont dorénavant renouvelable chaque 5 ans sous peine d’avoir un permis obsolète dans la poche. Ceci dit, les mafieux continueront toujours à se faire de l’argent si rien n’est fait d’ici là.

Dossier à suivre…
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