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Accablantes révélations de Me Tiangaye sur le Sommet de la CEEAC du 10 janvier 2014 à Ndjamena
Publié le mardi 9 decembre 2014  |  corbeaunews.ca
L`ancien
© Autre presse par Dr
L`ancien Premier ministre Nicolas Tiangaye
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Longtemps silencieux après sa démission le 10 janvier 2014 à Ndjamena au Tchad, l’ancien Premier ministre Me Nicolas Tiangaye, à l’occasion de l’annonce de la rentrée politique de son parti le CRPS le 4 décembre dernier, a fait des révélations accablantes au sujet du Sommet extraordinaire de la CEEAC qui a été sanctionné par sa démission et celle de Michel Djotodia. Pour lui, c’était tout, sauf une humiliation d’Etat. « De tout ce qui s’est passé, j’en appelle à la dignité, au sens de l’honneur des Centrafricains. Il n’y a pas d’exemple dans le monde où un peuple n’a été aussi humilié. Il y a eu deux guerres mondiales, on n’a jamais ramassé les représentants de ces peuples pour les amener et leur imposer des choses comme cela s’est passé à Ndjamena où les membres du Conseil national de transition ont été ramassés, procéder à leur emballage et à leur colisage pour les amener à Ndjamena. » a-t-il relevé.
Cette humiliation d’Etat ne s’arrêtait pas seulement au seul fait de délocalisé les Conseillers nationaux, en vue de prendre cette décision ; mais même la décision de destituer les deux têtes de l’exécutif par le CNT n’était que l’arbre qui cache la forêt, à en croire Me Nicolas Tiangaye : « On a fait semblant de dire que c’est eux qui sont venus décider du sort des institutions de notre pays. C’est à Bangui que cela doit se faire et il y a une procédure quand on sait comment le CNT doit se réunir, c’est d’être convoqué en session ordinaire par le président du CNT ou en session extraordinaire par Décret du chef de l’Etat, et non par convocation d’un chef d’Etat d’un autre pays pour qu’on vienne nuitamment avec des pressions extérieurs pour imposer des décisions. C’est inacceptable ! On a même voulu nommer le chef de l’Etat à Ndjamena, qu’est-ce que cela veut dire ? C’est du mépris pour le peuple centrafricain, je ne le dis pas parce qu’il y a un poste du Premier ministre, puisque j’avais déjà décliné un poste du Premier ministre en 2013. Ce que je n’accepte pas, c’est l’humiliation de mon peuple. »
Là où le bât blesse le plus chez Tiangaye, c’est qu’un minable citoyen tchadien a injurié publiquement les autorités centrafricaines. « Les injures proférées par le Secrétaire général tchadien de la CEEAC contre les autorités centrafricaines. Après tout, c’est un simple fonctionnaire dans son pays, de quel droit il peut insulter les autorités centrafricaines ? C’est la seule crise qu’il y a dans le monde ? Mme Zouma qui est la présidente de la commission de l’Union africaine peut-elle insulter le président Salvakir juste parce qu’il y a une crise au Soudan du Sud ? Est-ce que le Secrétaire général des Nations unies peut-il insulter Bachar El Assad parce qu’il y a une guerre en Syrie ? Tout cela participe de cette vision où on cherche à nous humilier. » a-t-il regretté.
Mais un seul conseil revient dans la tête de l’ancien Premier ministre à l’endroit du peuple centrafricain. Si jamais le peuple ne s’unit pas, ne se réconcilie pas sincèrement avec lui-même et avec ses dirigeants, un sort similaire peut s’acharner sur lui, ce que Tiangaye n’ose souhaiter pour son pays. « C’est la raison pour laquelle les centrafricains doivent comprendre qu’ils doivent s’unir, qu’ils doivent parler d’une seule voix au-delà de leurs divergences politiques, de transcender ces divergences pour voir l’essentiel et de se battre pour l’unité nationale, pour l’honneur du pays et les intérêts du pays. »
Un autre aspect important de Ndjamena aurait été la contrepartie de la démission des têtes de l’exécutif. D’aucuns disaient que Djotodia et Tiangaye auraient reçu de l’argent pour laisser le pouvoir. La réponse de Tiangaye à ce sujet est claire et nette : « Ces histoires de démission monnayée fait encore partie des rumeurs. Tout comme vous, j’ai appris qu’on a donné de l’argent à Djotodja, mais c’est resté qu’au niveau des rumeurs. Mais, si quelqu’un pense qu’on m’a donné de l’argent, il peut donner les preuves. Puisque j’étais rentré avec la délégation, on a pris le même avion. » a-t-il indiqué. Et d’expliquer, en ce qui le concerne personnellement, « Moi, je n’ai pas démissionné à Ndjamena. C’est simplement parce que le communiqué final lu par le Secrétaire général de la CEEAC n’était pas conforme à la réalité. En lisant le communiqué final, il a dit qu’il prenait acte de la démission du Chef de l’Etat et du Premier ministre. J’étais même sur le point de lui demander de me montrer la démission que j’ai faite. Mais, je ne voulais pas au nom de l’intérêt supérieur de la Nation, parce que les gens vont croire que je veux m’accrocher à un poste. Le problème de ma démission n’était pas posé ; c’est à Djotodia que ce problème a été posé et il a rédigé sa démission pour remettre à Nguendet. Je dis que je ne rédigerais jamais ma démission sur un territoire étranger, et c’est finalement le 14 janvier, ici à Bangui que j’ai envoyé ma démission au Président du CNT qui assurait la vacance du pouvoir. »
Jusqu’aujourd’hui, il y a comme la persistance de ce mépris de la part de la part de la communauté internationale vis-à-vis des autorités de la transition. Car, toutes les initiatives prises par elles n’ont jamais été prises au sérieux par la communauté internationale, à l’image du projet de réhabilitation des FACA chère au peuple et aux autorités centrafricains, la communauté internationale a dit niet. De même pour le projet du forum de Bangui où les autorités ont opté pour un dialogue à la base d’abord, mais la communauté internationale elle, impose un calendrier prenant en compte directement le dialogue au niveau de Bangui…
Mais, le peuple centrafricain qui n’a que trop souffert attend une franche collaboration avec le communauté internationale, fondée sur ses véritables aspirations afin de sortir définitivement du chaos actuel.


Bangui /Fred Krock / Corbeau News Centrafrique.
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