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RCA: La démocratie a la baïonnette et le bâillon

Publié le mercredi 26 juin 2019  |  le Tsunami.net
Manifestation
© Autre presse par DR
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Depuis le retour à l’ordre constitutionnel le 30 mars 2016, où on a vu émerger le Professeur Faustin-Archange Touadéra comme président élu démocratiquement, il est vrai que, le peuple avait cru avoir son « Messie » Centrafricain. Hélas ! La couleuvre a du mal à passer en cette année 2019, car la désillusion est brutale, l’agneau s’est révélé être un loup.
En effet, c’est depuis quelques semaines, que le bras-de-fer entre le gouvernement et les leaders de l’opposition, réunis au sein de la Coalition « Ê Zingô Bîanî », fait rage. Cette Coalition qui voulant tenir un meeting dit de « Vérité » a été violemment réprimée lors du premier meeting du 15 juin dernier sur le terrain de l’Ucatex dans le 8 arrondissement.
Et c’est dans cette atmosphère tendue que, le samedi 22 juin dernier les Forces de Défenses et de Sécurité FDS, la Garde Présidentielle (GP), l’ORCB, la SRI, la CNS et les Services généraux de renseignements sans oublier la milice pro-gouvernementale les « REQUINS » ont été dépêchés sur les lieux du 2ème meeting sur le terrain de Kpéténé, pour annihiler toute présence des partisans du mouvement « Ê Zingô Bîanî ».
Dans la foulée, quelques membres du parti MCU venus spécialement de Gobongo, Fouh et Boy-Rabé et un certain nombre de FDS en civile ont dispatché à tour de bras des billets de 5000 FCFA aux jeunes dudit secteur de Kpètènè St-Jacques, et ceci, afin qu’ils se désolidarisent du mouvement « Ê Zingô Bîanî ». Drôle de démocratie à la baïonnette et le bâillon !
Le paradoxe est que les partenaires et amis de la RCA, qui se donnent du mal pour réformer l’armée, la gendarmerie et la justice doivent se retourner dans leurs tombes, du moment où le peu d’équipements offerts par ces partenaires bilatéraux aux différents Corps des forces de défenses centrafricains, font l’objet de répression contre les populations civiles. Quelle honte !
Aujourd’hui, la démocratie est tombée plus bas que la terre sous le régime Touadéra. Des journalistes passés à tabac ou bâillonnés et la société civile réduite en silence. A contrario, les groupes armés sont entretenus, la milice pro-gouvernementale « REQUIN » pouponnée. Nul doute que la vérité dans la République des griots est un blasphème à l’endroit du chef suprême. Mais diantre où va la RCA ?
A l’allure où vont actuellement les choses entre les « REQUINS », mouvement pro-régime en place et le mouvement « Ê Zingô Bîanî », tout porte à croire que cela pourrait dégénérer un jour en guérilla urbaine.
La question que se pose désormais le Centrafricain lambda est celle de savoir où se situe l’intérêt du peuple dans toute cette cohue ? Rien ! Si ce n’est que la répression disproportionnée des FDS qui pourrait porter préjudice au pays, au moment où la RCA milite pour la levée totale de l’embargo.
A y voir de près, l’immaturité politique du régime en place va précipiter sa chute prochaine, si ceux qui nous gouvernent ne prennent pas le temps de décrypter la situation politique que de se laisser guider par un sentiment fanatique.
On se souviendra, du mauvais calcul de feu Jean Bedel Bokassa face à la manifestation des élèves en 1979 où les Forces de l’ordre de l’époque avaient ouvert le feu sur des élèves et étudiants, et c’est ce qui a conduit à sa chute.
Touadéra se laisse flouer par les faucons de son régime à l’exemple des Ministres Wanzet-Linguisara, Firmin Ngrébada, Didacien Kossimatchi, et du coordonnateur des « REQUINS » Héritier Doneng et bien d’autres.
Rappelons que, malgré tout ce dispositif armé, Joseph Bendounga a réussi à déjouer la vigilance des GP et compagnies pour se pointer pile à l’heure, à 15 heures 30 minutes devant l’église St-Jacques de Kpètènè. Ce qui a déclenché une pluie d’applaudissements à l’endroit de l’homme au chapeau de paille, avant d’être encadré et repoussé par les forces de l’ordre qui se sont senties humiliés.
Une chose est sûre et certaine, l’invitation par la Minusca des leaders de l’opposition le samedi 22 juin dernier pour rappeler à l’ordre ceux-ci, ne présagent rien de bon, il est fort probable que la Communauté internationale a pris acte de la réaction musclée du régime contre les populations civiles désarmées et également la censure systématique des professionnels des médias, qui ne font que leur travail (AFP et Télévision Centrafrique). Ceci est une preuve flagrante d’une dérive autoritaire du régime en place.
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