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Discours de son excellence professeur Faustin Archange Touadera, président de la république, chef de l’Etat à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel du plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et à la violence dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation en RCA

Publié le dimanche 21 juillet 2019  |  Présidence
Discours
© Autre presse par DR
Discours de son excellence professeur Faustin Archange Touadera, président de la république, chef de l’Etat a l’occasion de la cérémonie de lancement officiel du plan national pour la prévention de l’incitation a la haine et a la violence dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation en RCA
BANGUI, LE 19 JUILLET 2019
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BANGUI - Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
- Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
- Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
- Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernement ;
- Monsieur le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en Centrafrique, Chef de la MINUSCA ;
- Messieurs les Ambassadeurs, Chefs de Missions Diplomatiques et Représentants des Organisations Internationales;
- Monsieur le Président de la Délégation Spéciale de la Ville de Bangui ;
- Messieurs les Présidents des Partis Politiques ;
- Mesdames et Messieurs les Responsables des différentes Associations des Femmes et des Jeunes ;
- Messieurs les Responsables de la Plateforme des Confessions Religieuses ;
- Distingués invités ;
- Mesdames et Messieurs ;

Je voudrais tout d’abord vous dire combien je suis heureux d’être parmi vous aujourd’hui, à l’occasion de la cérémonie de lancement officiel du Plan National pour la prévention de l’incitation à la Haine et à la Violence en République Centrafricaine.

Ce plan, vous le savez, fait partie des engagements du Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation Nationale du 6 février 2019.

En effet, les querelles fratricides ayant engendré les crises militaro-politiques qui ont secoué notre pays la République Centrafricaine depuis plus de deux décennies ont occasionné des blessures identitaires, des destructions physiques, morales entre les Centrafricains qui jadis vivaient en parfaite symbiose.

Dans la recherche des solutions durables à cette crise, toutes les Institutions de la République, chacune dans ses attributions, œuvrent pour le retour de la Paix, du Vivre ensemble et de la Réconciliation pour que les bases solides du Vivre ensemble soient jetées pour un développement harmonieux de notre nation.

C’est en cela que je loue l’initiative prise par le Haut Conseil de la Communication, Organe de régulation des Médias, qui a organisé des consultations et ateliers dont les résultats ont permis l’élaboration du Plan National de Prévention de l’Incitation à la Haine et la Violence.

Il est à regretter qu’en dépit des efforts consentis par le Gouvernement, appuyés par les institutions de la République pour asseoir les bases du Vivre ensemble, et réconcilier les Centrafricains du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, certains de nos Compatriotes qui portent les stigmates des crises récurrentes que le pays a traversées gardent encore les rancœurs, avec les intentions de commettre ou propager des propos de Haine, imbibés de germes de Violence qui peuvent encore ébranler les fondements du Vivre ensemble que nous avons construit, au prix d’un travail ardu de nos Compatriotes imbus des valeurs de la Paix et de la Réconciliation Nationale.

Pour le travail abattu en faveur de la Paix, je remercie les Plateformes des Confessions Religieuses, les associations des Femmes, les associations des jeunes qui ont contribué efficacement au retour de la Paix dans notre pays, jadis appelé la Suisse africaine.

Monsieur le Président du Haut Conseil de la Communication ;

Les Centrafricains ont constaté avec regret, que les Médias dont le rôle traditionnel est celui d’informer et d’éduquer, sont devenus les canaux par excellence de propagation et de diffusion de Haine et de Violence, surtout à l’ère de l’évolution fulgurante des nouveaux Médias, tels que l’Internet et les réseaux sociaux.

Dans l’intérêt de la protection du pays et surtout da sa jeunesse, le Haut Conseil de la Communication doit sensibiliser le public centrafricain au discours de la haine et de la violence en ligne et dans la presse écrite ainsi qu’aux risques qu’il comporte pour notre jeune démocratie et pour la jeunesse, et promouvoir la maîtrise des Médias et de l’internet.

De son côté, le Gouvernement est instruit de tout mettre en œuvre pour réduire le seuil de tolérance vis-à-vis du discours de haine et de violence. Il doit donc repérer les discours haineux et violents et mettre au point des outils efficaces permettant d’y réagir de manière constructive.

Le pays a tant souffert des conséquences des discours haineux, violents et démagogiques. Nous n’accepterons plus les discours de haine et de violence véhiculés dans les réseaux sociaux qui, quoique virtuels, blessent réellement et peuvent causer des conséquences sociales graves.

C’est pourquoi, j’exhorte les Compatriotes épris de Paix et de la Justice sociale, à ne pas céder à ces manipulations qui ont pour objectif de plomber le développement sociopolitique et économique de notre pays et à agir dans la prévention de l’incitation à la haine, ce fléau qui constitue une véritable menace à l’équilibre de la société.

Nous devons combattre ce vice, par l’amour mutuel et l’amour de notre pays.

En paraphrasant l’Ecclésiaste, je dirai qu’il est temps d’aimer, de bannir la haine, ce poison qui nous détruit de l’intérieur et produit une amertume qui consomme notre cœur et notre esprit.

La campagne qui s’ouvre aujourd’hui s’inscrit incontestablement dans cette dynamique.

- Distingués invités ;
- Mesdames et Messieurs,

Les engagements et résolutions pris par les parties prenantes aux travaux de consultation à la base pour l’élaboration du Plan National de prévention de l’incitation à la Haine et la Violence nous rassurent, car ils permettent de mesurer la détermination des populations de se tourner résolument vers la Paix et la Réconciliation Nationale.

C’est pourquoi, je vous exhorte tous, en cette circonstance solennelle, de prendre la ferme résolution de vous engager sur la voie du renouveau, car notre pays a tant souffert.

C’est aussi le moment pour nous de prendre conscience de la contribution que nous devons apporter en vue de l’édification de la République Centrafricaine, notre cher et beau pays.

La République Centrafricaine est un Etat de droit, dans lequel tout est mis en œuvre pour que chaque citoyen puisse exprimer librement ses opinions sans être inquiété.

Aujourd’hui, grâce aux efforts consentis par le Gouvernement pour restaurer l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, la sécurité revient progressivement, c’est pourquoi nous devrons nous employer à combattre la Haine et la Violence sous toutes ses formes.

Ainsi, le contexte est favorable pour que nous procédions à la mise en œuvre effective du Plan national pour la prévention de l’incitation à la Haine et à la Violence dans le respect des engagements pris par le Gouvernement dans l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février dernier.

Le Gouvernement et la communauté internationale œuvrent d’arrache-pied pour faire avancer le processus en vue de parvenir à une Paix durable.

Le Plan national pour la prévention de l’incitation à la Haine et à la Violence initié par le Haut Conseil de la Communication à travers ses axes en termes de Prévention, Gestion et Réformes Institutionnelles pourra efficacement accompagner l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine.

C’est pourquoi, je demande à toutes les Forces Vives de la Nation de s’approprier du Plan National pour que chaque entité puisse développer des actions qui peuvent concourir à bannir la Haine et la Violence comme mode de règlement de nos différends, et sollicite par la même occasion la mobilisation et la mutualisation de nos efforts pour faire triompher la justice, la fraternité et la solidarité pour le bien-être de nos concitoyens.

J’invite tous les leaders des partis politiques, des organisations de la société civile, des associations des femmes, des jeunes et des familles à proscrire les discours de haine qui peuvent engendrer la Violence.

J’invite les professionnels des Médias à prôner la Paix dans leurs écrits sur les supports papiers ou sur l’internet et les réseaux sociaux, y compris les productions audiovisuelles.

Je ne saurai terminer mon propos, sans adresser mes sincères remerciements aux partenaires internationaux et surtout à la MINUSCA par le biais de sa Division des Droits de l’Homme pour la mobilisation des ressources financières qui ont permis l’élaboration du Plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et à la violence, un document de référence pour notre pays.

Je déclare lancé, le Plan National contre la prévention de l’Incitation à la Haine et à la Violence.

Je vous remercie de votre aimable attention.
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