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La MINUSCA multiplie les actions pour une normalisation de la situation à Birao

Publié le jeudi 19 septembre 2019  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Un combattant du FPRC conduit une moto devant des passants sur la route principale de Birao (RCA), le 20 décembre 2017.
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Patrouilles à Birao et environs pour prévenir l’arrivée d’éléments armés, renforcement de la sécurité autour du camp des déplacés, discussions avec les autorités centrafricaines pour le déploiement rapide des forces de sécurité intérieure, engagement avec les forces vives locales pour faire baisser la tension entre communautés… La MINUSCA a annoncé mercredi une série de mesures qu’elle mène actuellement pour éviter de nouveaux combats entre le FPRC et le MLCJ et ramener le calme à Birao (nord-est de la RCA).

Les annonces ont été faites en conférence de presse depuis le chef-lieu de la préfecture de la Vakaga par la Cheffe du bureau de la MINUSCA à Birao, Irène Kouassi, le Commandant de la Force de la MINUSCA pour la zone Est, Général de brigade Salah Ud Din Ayubi, et le Commandant du contingent zambien de la Mission déployé dans la zone, Lieutenant-Colonel Teddy Tembo.

« La situation sécuritaire à Birao et ses environs est relativement calme mais tendue en raison des informations faisant état d’un mouvement d’éléments FPRC », a indiqué la Cheffe de bureau, tout en soulignant l’impact négatif des combats du 1er et du 14 septembre sur les relations entre les communautés. « Aussi, le Bureau a intensifié ses efforts pour interagir avec les autorités locales, les leaders communautaires et religieux et la société civile afin de mettre fin à la division et aux discours de haine », a-t-elle indiqué. Les affrontements du 1er septembre ont provoqué des morts et provoqué la fuite de 14.000 civils alors que ceux du 14 septembre ont causé 38 morts. La Cheffe de bureau a indiqué par ailleurs que les enquêtes menées par la composante Police (UNPOL) ainsi que les sections justice et droits de l’homme de la MINUSCA ont débuté et que “l’équipe a commencé les auditions”.

De son côté, le Commandant du contingent zambien a fait état des instructions du Commandant de la Force de la MINUSCA pour éviter de nouvelles violences entre les deux groupes armés signataires de l’Accord de paix. « Chacun est concentré pour mettre en œuvre les dispositions prises, entre autres une intensification des patrouilles dans la ville et ses environs, des opérations sur les routes vers Bria et Am Dafock pour s’assurer qu’elles ne sont pas utilisées par les groupes armés, l’établissement de cinq positions stratégiques à l’intérieur de la ville afin de prévenir toute éventuelle attaque, le renforcement de la sécurité autour du camp de déplacés avec des véhicules et des postes d’observation », a renchéri le Commandant.

Pour sa part, le Commandant de la Force de la MINUSCA pour la zone Est a mis en exergue le rôle des casques bleus dans la protection des civils depuis le début des hostilités, ajoutant qu’avec les mesures prises, il n’y a aucune possibilité de tueries massives de civils. « Conformément à notre mandat, nous allons protéger les civils, quoi qu’il arrive. Nous sommes en train d’utiliser tous les moyens y compris la pression pour normaliser la situation », a-t-il dit, en soulignant l’engagement de la MINUSCA à protéger les personnes déplacées internes qui rentreront chez elles.

Le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a également annoncé quelques actions de la Mission à Birao notamment de la composante Police, qui mène des patrouilles à l’intérieur du camp des déplacés pour prévenir tout acte ou incident pouvant porter atteinte à l’ordre public et qui se prépare à appuyer le déploiement rapide des forces de défense et de sécurité nationales « qui seront d’un appui de premier plan pour la sécurisation des milliers de civils ». Le porte-parole a annoncé que dans le cadre des efforts pour le vivre ensemble entre les communautés, 30 femmes appartenant à cinq associations féminines et 30 jeunes du conseil préfectoral de la jeunesse ont été formés en matière de réconciliation et gestion des conflits. « Tous se sont engagés de contribuer à calmer la situation », a-t-il dit.

Quant au reste du pays, la porte-parole a souligné que la MINUSCA reste en alerte notamment dans les zones où des mouvements d’éléments armés sont signalés. « C’est cette posture qui a permis d’arrêter le mouvement d’une centaine d’éléments du MPC conduits par Alkhatim au niveau de Bamingui. C’est cette même posture qui est à l’origine du succès de l’opération “Bedogo” au nord de Paoua. Désormais, les populations commencent à retourner à leurs villages et à reprendre leurs activités tandis que la frontière tchadienne est réouverte », a-t-il conclu.
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