Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique, de nouveaux combats fratricides entre groupes armés

Publié le samedi 19 octobre 2019  |  mondafrique
Un
© Autre presse par DR
Un combattant du groupe armé UPC attend l`arrivée de son chef à Bokolobo, près de Bambari, le 16 mars 2019
Comment


Dans le nord-est du pays, deux groupes armés, signataires de l’Accord de paix et de réconciliation du 6 février 2019, se livrent à des combats sanglants

Pour l’Unicef et de nombreuses Ong, la reprise des combats dans le nord-est de la Centrafrique est désastreuse pour la population. Que cache cette situation aussi dramatique qu’ubuesque ?

Le chef historique de la Séléka en mauvaise posture
Depuis début septembre 2019, dans la région des Trois-frontieres (Soudan,Tchad, RCA), les combats opposent le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ) ayant pour chef, Gilbert Toumou Deya, ministre chargé des groupes armés dans l’actuel gouvernement de Firmin Ngrebada, au Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique ( FPRC), avec Nourredine Adam leur chef historique et ancien leader de l’ex-Seleka qui a renversé le régime du général Bozize et de son premier ministre Faustin-Archange Touadera. Cette fois-ci, il s’agit d’affrontements inter communautaires non dénués d’objectifs politiques.


Les affrontements opposent les Kara (MLCJ) au Rounga (FPRC). La montée en puissance du MLCJ, avec le recrutement de mercenaires soudanais et tchadiens et un armement moderne venant du Soudan, n’avait pu être stoppée par le FPRC, jusqu’alors hégémonique dans la région. La mise en déroute d’un important convoi d’armes venant du Darfour, à Am-Dafock, et les combats qui s’en suivirent, le 14 juillet 2019, ne permirent pas au FPRC de prendre le dessus sur le MLCJ. Les nouveaux combats du 14 octobre 2019, autour de Am-Dafock, ont confirmé la suprématie du ML

De nombreuses interrogations
L’étincelle qui déclencha les combats de septembre fut l’assassinat, le 29 août 2019, par des éléments du FPRC (Rounga), du fils du sultan-maire de Birao ( Kara). La ville de Birao a été immédiatement le théâtre d’affrontements sanglants obligeant la population de cette ville et de ses alentours à fuir en brousse. Dans une indifférence générale et notamment des autorités de Bangui, ces dizaines de milliers de personnes sont actuellement dans le dénuement le plus total.Des interrogations sur cette guerre fraticide

Cette nouvelle vague de violences montre les limites de l’Accord de paix et de réconciliation du 6 fevrier 2019. Elle pose aussi des questions.
Très curieusement, le FPRC de Nourredine Adam, qui fut un acteur majeur dans les pourparlers de Khartoum, en liaison étroite avec les négociateurs russes, semble être en difficulté tandis que le MLCJ jouit d’une certaine mansuétude.
– le ministre Gilbert Toumou Deya , chef de guerre du MLCJ à Birao et membre du gouvernement à Bangui, bénéficie curieusement de ce double statut, pourtant incompatible avec l’Accord de Khartoum.
– la Minusca reste peu visible dans ces affrontements mais, en revanche, a arrêté quatorze membres du FPRC et a remis à la justice centrafricaine, sur mandat du Procureur général de Bangui, huit de ces éléments, pour être jugés. Aucun membre du MLCJ n’a, à ce jour, été arrêté.
– le ministre Gilbert Toumou Deya, chargé des groupes armés, est en contact permanent avec la Minusca et les garants de l’Accord de Khartoum. En revanche, le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissene, sous sanctions centrafricaines et internationales, est dans une situation délicate, dans la perspective de l’application de ces sanctions.
– le MLCJ réclame l’intervention des Forces armées centrafricaines et des Forces de sécurité intérieure afin de consolider son avantage sur ces territoires conquis au FPRC.

... suite de l'article sur Autre presse

Commentaires