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Nuits et brouillards sur la Centrafrique
Publié le mercredi 17 decembre 2014  |  Les Plumes de RCA
Fin
© Autre presse par DR
Fin du séminaire des évangéliques de la RCA et de Côte d ’ Ivoire
Fin du programme ‘’In Centrafrique’’, lancé le 18 octobre dernier à Bangui, à l’initiative de l’Alliance des évangéliques de Centrafrique en partenariat avec la communauté chrétienne ivoirienne dénommée ‘’message de vie’’ du Révérend Mohamed Sanogo. Photo: la présidente intérimaire Catherine Samba-Panza.
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PREMIÈRE PARTIE : NUITS ET BROUILLARDS

Comment feindre d’ignorer l’atmosphère de fin de règne – ou de fin de transition si l’on préfère -, qui couvre de nuits et de brouillards épais la Centrafrique, et condamne sans appel les Centrafricains, à prendre enfin conscience de la mesure de l’immensité du désert, de l’ampleur de la pénurie et de la nocivité de l’accoutumance au cynisme de leur existence ? Pénurie de pensée fondamentale, désert d’idées lumineuses, accoutumance à la pauvreté et à la misère ; pénurie d’initiatives politiques innovantes, désert d’inspiration et de repères, accoutumance à l’inaction, à l’oisiveté, à la haine et à la cruauté ; pénurie de leadership visionnaire et transcendant, désert de relève générationnelle et opérationnelle, accoutumance à la médiocrité, à la mendicité, à la facilité, au scepticisme et au fatalisme. Bref, pénurie de ci, désert de ça, accoutumance à tout et à n’importe quoi. Pénurie, désert et accoutumance, trois termes d’une trilogie – à concevoir et à écrire -, du drame centrafricain ou de la Centrafrique, un pays où la vie vivante s’estompe et se meurt faute de pulsion régénératrice et salutaire. Quelle poisse !

D’où nous viendra donc la lumière brillante qui brillera ?

A l’heure où presque partout dans le monde et particulièrement sur le continuent africain, l’on ne confère plus qu’en termes de résilience – la nouvelle coquetterie intellectuelle universelle à la mode -, chez nous en RCA, une sorte de fatalité semble s’être attachée à poursuivre et à prédisposer les Centrafricains à subir avec résignation – une très grande et incroyable résignation –, de longues nuits opaques d’angoisse, de trouble et d’incertitude. Pire, à ces nuits terrifiantes, se mêlent et s’entremêlent des brouillards épais de « la bêtise humaine », de l’avidité éhontée et de l’opportunisme débridé qui caractérisent les tenants de l’actuel pouvoir, bien décidés à prolonger au maximum la durée de vie de cette transition inféconde et finissante. Aussi, pendant que tout le monde se laisse emporter par le rêve et l’espoir d’un avenir meilleur pour échapper au lourd fardeau du présent, Samba-Panza et les siens – ceux de sa famille élargie aux beaux-parents, amis et connaissances -, poussés on ne sait par quelles forces occultes, croient avec une aveuglante suffisance, que c’est le moment pour eux de se jeter avec frénésie, dans une espèce de sprint final du marathon des prédateurs qui a débuté depuis le 21 janvier 2014.

Qu’on se le dise. Arrivera tôt ou tard un jour où le peuple ne pourra plus se retenir. Alors et alors seulement, il se souviendra de l’identité de tous les détenteurs de l’infâme trophée de l’enrichissement personnel. Ce jour si loin mais déjà si proche, les Centrafricains sauront se consoler et dire enfin : Que la lumière soit !

« Nuits et brouillards ». C’est en ces mots qu’un de mes formateurs du second cycle de l’enseignement secondaire – de regretté mémoire -, s’ingéniait à estampiller grossièrement de son feutre rouge avant de les rendre à leurs créateurs et auteurs, tous contenus rédactionnels jugés « hors sujet », obscurs et brumeux, confuses et inintelligibles.

« Nuits et brouillards ». C’est à cette métaphore qu’il me parait convenir de recourir, si l’on veut décrire et stigmatiser l’énorme confusion, l’incertitude totale, ainsi que le cafouillage généralisé qui au final dans notre pays, s’érigent en mode normal de gestion de la crise, de l’administration et de l’Etat.

« Nuits et brouillards ». Déjà à elle seule, une nuit suffit à brouiller sensiblement le fonctionnement régulier des organes humains de perception. Que cette nuit noire et dense de la Centrafrique se mêle en plus de brouillards opaques, mais dis-donc !

Vivement, que tous les « emmerdeurs du coin », les éveilleurs de conscience et les empêcheurs de s’enrichir en rond, veuillent bien s’engager à scander en chœur chaque jour – matin midi soir - : « arrêtez le massacre CSP…oh que dis-je pardon…arrêter le massacre SVP Messieurs et dames de la transition ! ».

M’avez-vous compris chère lectrice ou ami lecteur? Peut-être.
Pourtant à vrai dire, si vous m’avez « pigé », c’est que je me suis mal exprimé. Alors je voudrais avec votre permission – ou non -, mais surtout dans le but de ne rien arranger à votre humeur d’habitude si maussade dès qu’il est question de notre pays, vous convier à pénétrer avec moi, sans sonner trompette ni battre tambour, au cœur de quelques uns de ces « nuits et brouillards » de Centrafrique, pour découvrir avec « émerveillement » peut-être, mais sans doute avec stupéfaction, fureur et désolation, jusques à quelles profondeurs abyssales de la boue puante de l’immoralité et de l’humiliation, des compatriotes qui nous gouvernent et des « aventuriers en col blanc » sous mandat onusien ainsi qu’une certaine « légion étrangère », ont fini par enfoncer notre pays et nous avec !
Qu’il vous plaise donc chère lectrice ou ami lecteur, de suivre attentivement et de tirer vous-même vos propres conclusions, des « divagations et délires » de ma plume vagabonde, bien aiguisée en ce jour pour dessiner les lignes de la présente tribune.

Tenez ! Que disent les oracles ?

DEUXIEME PARTIE : NUITS ET BROUILLARDS AU BUREAU D’AFFRETEMENT ROUTIER CENTRAFRICAIN (BARC)

Il y’a six mois, exactement le 13 juin 2014, Monsieur Arnaud Djoubaye Abazene, magistrat en titre et Séléka politiquement marqué, ci-devant Ministre des Transports et de l’Aviation Civile, apposait son auguste signature au bas d’un arrêté non rendu public – et donc demeuré « muet » -, faisant passer sans autre forme de procès et sans délibération aucune du conseil d’administration du BARC, de 900 000 (neuf cent mille) FCFA, à 2 500 000 (deux millions cinq cents mille) FCFA, le salaire net mensuel de l’Administrateur Provisoire de cette société d’économie mixte dont les rapports comptables n’incitent pas pourtant à conclure qu’elle jouit d’une santé financière particulièrement brillante. Cliquez ici pour lire l’arrêté.

Toutefois, en essayant de chercher à comprendre les raisons de ce « saut salarial vertigineux », l’on découvre avant tout que le poste d’Administrateur Provisoire du BARC, est opportunément occupé en ce moment, par le nommé Parfait Biakité, un ami et collègue magistrat des plus proches de Monsieur le Ministre !

Aussi oserai-je juste poser à son excellence Monsieur le juge-ministre, la question suivante : en droit pur, de quel vocable pourrait-on user pour qualifier une augmentation salariale aussi spectaculaire qu’inimaginable en ce temps de crise, et qui plus, semble être pour vous un acte de bravoure « républicain » des plus méritoires ? Du reste, que peut-on conclure ou déduire d’une telle évolution ou révolution ?

Quoique Monsieur le Ministre voudra me répondre, chère lectrice et ami lecteur, j’incline plutôt à croire très sérieusement qu’en Centrafrique à vrai dire, coulent le lait et le miel, même si aux rendez-vous de ces « festins de lait et de miel made in Central Africa », seuls sont admis à y prendre part, les prédateurs heureux du peuple malheureux.

Par ailleurs, simple question de curiosité, il me plairait également, de m’approcher des transporteurs qui sont les principaux contributeurs du BARC, ainsi que de tous les autres membres du personnel de cette « vache à lait du ministère des transports », pour m’informer de tout ce qu’ils pensent de tout ce qu’il se passe au sein de cette société para-étatique. Peut-être qu’ils en diront un peu plus et que l’on en saura beaucoup mieux !

Quant aux autres agents du Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, je les imagine simplement en train de grincer des dents en marmonnant un furieux « c’est révoltant ! ».

En définitive, que l’on ne s’avise pas surtout « un de ses quatre », à essayer de faire « avaler » aux Centrafricains, la pilule de la barque d’un BARC en train de tanguer et de prendre de l’eau de partout !

Mais au-delà de tout ce qui précède, chère lectrice et ami lecteur, dites-vous bien, que l’incongruité de cette augmentation de salaire, ne se limite pas seulement à son montant anormalement élevé. En effet, la branche Djotodja de la Séléka qui, grâce aux nominations de nombreux cadres jamais démis, a pris en otage la plupart des sociétés d’état et d’économie mixte, aura « merveilleusement » réussi, à faire supporter aux Centrafricains, ou plutôt à les « obliger » insidieusement depuis plus d’une année, à participer au renflouement du trésor de guerre de cette sinistre nébuleuse. Ainsi, pour avoir une petite idée de ces « contributions de la honte », il suffit de noter que des « Biakité », il en existe des dizaines, administrativement bien positionnés, percevant officiellement un certain montant dont la moitié ou plus, sont en réalité des redevances à reverser à la Séléka . Allez-y comprendre !

« Nuits et brouillards en Centrafrique », au sein des sociétés d’Etat et d’Economie mixte. C’est ainsi que Mahamat Sabone, l’ex-DG de l’Agence de Régulation des Télécommunications(ART), a pu faire supporter à hauteur de presqu’un milliard sur un budget total de moins de deux milliards, la redevance des télécommunications des chefs Séléka qui se promènent à travers le monde en rooming !

Ô pays, mon beau peuple !

TROISIEME PARTIE : NUITS ET BROUILLARS SUR LA CENTRAFRIQUE QUAND DES ANCIENS DEPUTES DU REGIME BOZIZE RECLAMENT PLUS DE 7 MILLIARDS DE FCFA AUX LEADERS DE L’EX FARE- 2011

La question que l’on se pose immédiatement à la lecture de ces lignes, est sans nul doute celle de savoir à quoi se rapportent ces milliards !

Aussi éviterai-je de prendre le risque d’une interprétation erronée. Par conséquent, je vous convie avant tout chère lectrice ou ami lecteur, à prendre connaissance attentivement de la « requête à fin d’intervention » accessible ici.

Tout compte fait, pour moi qui « comprend toujours très rapidement les choses à condition qu’on veuille bien m’expliquer longuement », un de mes péchés mignons, c’est de poser toujours et beaucoup de questions, même si j’ai fini par m’habituer au silence des uns, aux réponses approximatives des autres, à l’hypocrisie de tous !

Mais en ce qui concerne cette « requête à fin d’intervention », souffrez mesdemoiselles, mesdames et messieurs que j’intervienne sur trois petits points qui suscitent en moi quelques interrogations :

Maîtres Jean Louis Opalegna et Jérôme Lavou, ainsi qu’il apparaît clairement sur le document susvisé, sont donc les deux avocats constitués par Monsieur Mokolé qui pour sa part, a reçu mandat d’ester en justice de la part de 101 de ses collègues députés, tous plaignants. Or, il se trouve que les deux avocats précités, eux-mêmes anciens députés, sont demandeurs dans la présente procédure et à ce titre ont donc donné mandat à Monsieur Mokolé Jean Marie, « agissant tant en son nom personnel qu’à celui de 101 autres anciens députés ».
Je pose donc simplement la question de savoir si Jean Louis Opalegna et Jérôme Lavou, peuvent-ils sur un plan strictement juridique cumuler les qualités de mandant et de mandataire ?
En parcourant la liste des 102 députés signataires de la présente requête, je me rends compte que certains parmi eux sont actuellement Conseillers au Conseil National de Transition et donc perçoivent à ce titre des indemnités qui leur sont dues.
Or, le montant de 73 848 300 FCFA réclamé à titre individuel par chacun des 102 députés de la 5ème législature, couvre la période allant jusqu’ en 2016.
Question : Peut-on en déduire que les demandeurs concernés vont renoncer à leurs indemnités actuelles et reverser dans les caisses du trésor les sommes déjà perçues ? Dans le cas contraire comment comptent-ils expliquer que tout en continuant de percevoir les indemnités du CNT, ils réclament la totalité de celles qui leur serait dues au titre du parlement dissout ?
« L’honorable » Djono Ahaba dont le nom figure parmi les demandeurs, est-il vraiment le même Djono Ahaba, c’est-à-dire le Séléka notoire que nous connaissons ? Ne se serait-il pas oublié lui-même en se prenant pour quelqu’un d’autre ? A moins d’une illusion d’optique de ma part, il faut croire que ce « célèbre » Séléka serait en train de se faire hara-kiri en se prévalant de sa propre turpitude.
Au demeurant, après avoir parcouru les quelques huit (8) pages de cette procédure, je relève tout de même avec une certaine gêne et un pincement au cœur, que l’argent reste et demeure la seule et unique motivation de nos députés demandeurs.

A mon humble avis, quelques mots de compassion sur les souffrances du peuple dont ces anciens députés prétendent être les représentants n’auraient-ils pas été mieux perçus ?

Vraiment « nuits et brouillards » il y en a dans le ciel centrafricain.

QUATRIÈME PARTIE : QUAND LA GUERRE ET L’INSÉCURITÉ FAIT PROSPÉRER LES AFFAIRES DE BABACAR GAYE ET AUTRES…

Connaissez-vous peut-être le Général Babacar Gaye, ci-devant Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) ? Personnellement, je m’en fous royalement de savoir quels sont ses goûts et ses couleurs. C’est dire par conséquent qu’il ne m’intéresse pas particulièrement, même s’il m’oblige aujourd’hui à lui faire l’insigne honneur de lui consacrer quelques minutes de mon précieux temps pour écrire ces quelques lignes le concernant. Chiche !

Le cas Babacar Gaye a commencé à m’inquiéter très sérieusement, la fois où un ami de mes connaissances qui a ses entrées dans les allées du pouvoir, m’a expliqué sans sourciller que cet intrigant Général sénégalais, eut l’outrecuidance un jour – entre deux échanges assez détendus –, de s’adresser à Samba-Panza pour se proposer de lui recruter un brillant rédacteur de discours, jugeant par là de l’incompétence et même de la nullité de ceux qui étaient jusqu’ici chargés de cette mission. Coût de « l’opération » : 15 000 000 de FCFA de salaire net par mois, sans compter tous les avantages en nature dont devait bénéficier le savant énergumène sorti des cuisses de Jupiter ! Heureusement semble-t-il, Samba-Panza en digne Centrafricaine fille de sa mère – pour une fois qu’on peut lui jeter des fleurs -, aurait réservé au fameux Gaye, la réponse qu’il méritait : un sourire méprisant.

Mais comprenez-vous combien cette attitude apparaît-elle désobligeante vis-à-vis d’une Cheffe d’Etat, de la part d’un subalterne de ce rang, fut-il représentant du Secrétaire Général des Nations Unies ? Décidément qui le disait déjà, « Il y a trois sortes d’intelligences: l’intelligence humaine, l’intelligence animale et l’intelligence militaire » !

Diantre ! Qui est-il ce Général Gaye pour ainsi se foutre des Centrafricains ? Qu’il soit connu pour son affairisme peut passer encore. Mais de là à se montrer arrogant à vomir sur un pays et un peuple qui vous nourrit de son sang, c’est pousser le bouchon trop loin comme on dit. D’ailleurs mon Général, avant de vous moquer des autres, ayez le courage de relire vous même votre portrait et parcours (accessible ici).Votre seule réussite ? Le taux d’échec le plus élevé et jamais égalé dans la carrière d’un officier supérieur. Quant aux intrigues et autres « coups de pouce » dont vous avez pu bénéficier pour arriver au niveau où vous êtes, inutile d’en parler.

Mon Général, je ne vous apprendrai rien de nouveau, mais permettez-moi de vous rappeler simplement qu’un chef militaire qui recule au combat – ou pire qui refuse de combattre -, c’est la défaite assurée pour le reste de la troupe. Je n’irai pas jusqu’à citer l’un des chefs de l’armée vendéenne au cours des batailles de la Révolution française, Henri de La Rochejaquelein qui disait :

« …mais je brûle déjà de me rendre digne de vous commander. Allons chercher l’ennemi : si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi. »

Mon Général, auriez-vous déclaré que vous n’avez pas reçu mandat pour désarmer en Centrafrique ? Je vous crois sur parole. Cela se comprend aussi puisque vous êtes si occupé à faire vos affaires que la résolution 2149 vous a certainement échappé. Certes, l’erreur est humaine. Mais une telle erreur d’appréciation de votre mission et de votre raison d’être, une telle erreur qui continue de coûter à notre pays des centaines de vies humaines, une telle erreur dis-je est humainement inacceptable ! Par ailleurs, il est parvenu à l’oreille de plusieurs Centrafricains que vous auriez déclaré à maintes reprises et en toute confidence, que les séléka sont vos frères musulmans et que procéder à leur désarmement en même temps que les antibalaka serait les affaiblir. Déni de mission, suprême injure à l’honneur des Centrafricains !

Par conséquent mon Général, puisque la Centrafrique et les Centrafricains sont si nuls et vous déplaisent tant, à votre attention et à celle de ceux qui sont comme vous, je me permets de paraphraser simplement ce que disait Barthélémy Boganda - le Fondateur de cette République -, s’adressant aux colons de l’administration oubanguienne qui avait trahi par leur comportement la mission de la grande France comme vous trahissez celle de l’ONU:

« Si j’avais un conseil à vous donner, je vous dirais : mieux vaut partir que trahir…tout homme honnête peut et doit agir ainsi
Qu’ils partent tous ceux qui placent leurs ambitions personnelles avant l’intérêt de la grande Centrafrique.
Qu’ils partent ceux qui ne savent pas servir.

Qu’il parte donc celui qui a été décoré par les Nations Unies de la médaille de la résistance à la résolution 2149. Qu’il parte ce héros de la résistance…
Quand aux vrais fonctionnaires et soldats de la paix, ils sont nos frères et nos amis. Notre pays est le leur.
Ils ont le devoir de nous défendre comme ils ont défendu nos frères africains d’autre pays.
Mais de peur de conférer à des chenapans l’auréole du martyre nous n’utiliserons envers les saboteurs de la résolution 2149 que la seule arme qu’ils méritent : le mépris.
La terre est vaste. Qu’ils partent les fonctionnaires véreux et affairistes de l’ONU !
Qu’ils partent et que nos femmes et nos enfants jettent derrière leur avion le tison ardent, symbole du départ définitif et d’un souvenir couvert de honte et de malédiction populaire. »

Tout compte fait, au-delà du cas emblématique du Général Gaye, la Centrafrique d’aujourd’hui il faut le souligner, semble être paradoxalement – malgré ou à cause de l’insécurité et de ses « nuits et brouillards » -, une terre de prédilection pour les bonnes affaires.
Et ce n’est ni Claude Guéant l’ancien premier flic de France, ni Thomas Fabius le « fils de », moins encore Patrick Balkany l’élu UMP – pour ne citer que ceux-là -, qui vous diront le contraire.

Et si l’on devait dresser un tableau de tous les marchés liés à la présence des troupes de la Minusca, on se rendrait très vite compte que les Centrafricains sont les plus gros perdants de la manne que génère le circuit financier et économique mis en place. Camerounais, rwandais et burundais – la plupart des nationalités africaines représentées au sein de la Minusca – , parce qu’ils bénéficient des facilités ou plutôt des complicités internes, se sont déversés sur le marché centrafricain et détiennent pour l’essentiel le monopole des approvisionnements. Quant aux Libanais devenus des « maîtres ès affaires » du pays – depuis que s’est déclenchée cette maudite crise confessionnelle -, leur nombre ne cesse d’augmenter. Un consortium serait même en train de se mettre en place pour créer une grande exploitation agricole à Bouar, destinée uniquement au ravitaillement de la Minusca en fruits, légumes et autres produits viviers.

Enfin, les mines demeurent le secteur où les « nuits et brouillards » sont plus denses et épais. Déjà même au niveau du gouvernement, les partages sont faits et les secrets bien tenus. Ce qui n’empêche pas les bisbilles et des luttes de positionnement et d’intérêts en vue de l’enrichissement personnel. Alors, quant aux zones sous administration séléka, il y’a longtemps qu’elles ont cessé de faire partie du territoire national.

Du reste, je me souviendrai toujours d’un autre ami non centrafricain de mes connaissances, représentant de l’ONU-SIDA. Un jour que je lui ai posé la question de savoir à quand la fin de cette pandémie, il eut un sourire en coin avant de me laisser entendre calmement à peu près ceci : « mon cher, tant que le sida nourrira plus qu’il ne tue, il n’y a pas de raison de le combattre efficacement. Crois-tu sincèrement que ce sont des solutions qui manquent ? Ne sois pas dupe. Les industries pharmaceutiques ont encore besoin du sida pour prospérer ; de multiples ONG s’enrichissent du sida ; des millions de projets brassent des milliards de dollars à cause du sida. Et pour tout dire, mon cher on dirait que tu ne m’aimes pas ! Moi-même, crois-tu que s’il n’ y avait pas le sida, j’aurais eu la chance d’entrer à l’ONU où je bénéficie de tout ce que tu sais? Laisse le sida tranquille vivre et continuer de faire vivre les vivants ».

Plus j’y pense, plus je me dis que la guerre et l’insécurité sont le sida de la RCA. Des Centrafricains, des étrangers, et même des fonctionnaires internationaux ne rêvent et ne souhaitent que ça : pourvu que ça dure.

Nuits…brouillards… nuits et brouillards…vous avez dit nuits et brouillards ?

CINQUIÈME PARTIE : QUE RETENIR DE CETTE TRANSITION FINISSANTE ?

Que faut-il encore dire – qui n’ait été déjà dit ici et plusieurs fois répétés sous plusieurs formes -, de ce pays, de son peuple et surtout de ces dirigeants de la transition dont l’incurable surdité, l’incroyable cécité ainsi que l’incapacité fonctionnelle totale, n’ont d’égales que l’opportunisme et l’avidité qui caractérisent les prédateurs impénitents et les adeptes inconditionnels de l’enrichissement personnel qu’ils sont tous !

La transition centrafricaine qui avance sûrement vers sa mort prochaine, ne provoquera ni pleurs ni larmes chez les Centrafricains, car au lieu de la vivre comme une nécessaire thérapie de groupe, ils la subissent plutôt comme un douloureux passage vers l’inconnu.

Comment pouvait-il en être autrement quant à cette transition sont désormais associés des noms qui eux-mêmes sonnent plutôt « scandale »

Samba-Panza = Angolagate
Nguendet = retropédalage
Kamoun = manipulation
Demafouth = intrigues
Christelle Samba-Sappot = enrichissement
Ngakola = gloutonnerie financière

…Pour ne citer que ceux-là.

A tout seigneur tout honneur, de Samba-Panza, on en parlera jamais assez. Humblement et simplement, commençons avant tout par rendre justice à cette Mame Randatou la fée, à qui tout aura réussi durant cette transition. Pas parce qu’elle a tout gagné, mais parce que les autres ont tout échoué.

Samba–Panza, je n’ai cessé de le dire et de le répéter, s’est révélée au final une redoutable joueuse en politique comme on peut l’être au jeu de dame. En âme damnée de son Conseiller personnel l’énigmatique Demafouth le Rastapoutine centrafricain, tout au long de cette transition, elle a subtilement tissé intrigues sur intrigues, et en a déjoué tout autant. Ce qui est de bonne guerre dans « le lac des caïmans » politiques de notre pays.

Mais à dire vrai, en quoi Samba-Panza a-t-elle gagné, tant il est vrai qu’on peut toujours à la fin d’un match être le vainqueur sans avoir offert la meilleure partie. Et je crois personnellement, que son nom ne sera jamais gravé en lettre d’or dans les annales de l’Histoire avec grand « H » de la RCA, moins encore celle de l’Afrique. Sauf à la faire figurer parmi les chefs d’Etat champion en : népo-tribalo-régionalisme, mauvaise gouvernance, prédation, détournement de deniers publics, enrichissement personnel…Excusez-moi du peu mais cela vaut quatre fois d’être relégué dans la poubelle de l’Histoire et c’est bien dommage pour celle qui a trahi toutes les femmes de chez nous et d’ailleurs.

S’agissant de Mahamat Kamoun, l’homme aux pas feutrés et grand jouisseur devant l’éternel, laissez-moi tout simplement le plaindre.

Tout bien considéré, il est apparu clairement qu’en transition centrafricaine, un premier ministre qui en remplace un autre est toujours plus nul que son prédécesseur. Mieux, quand deux premiers ministres se suivent, le second oblige les Centrafricains à regretter le premier. Faites le tour de Tiangaye à Kamoun en passant par Nzapayéké et le compte y est.

Ceci dit, chère lectrice ou ami lecteur, pour permettre à chacun d’établir lui-même le bilan du passage haut en couleurs de notre champion national à la tête du gouvernement de notre pays, redonnons une fois de plus la parole à Samba-Panza, pour lui rappeler le portait dithyrambique qu’elle nous dressait devant Ngakola – le dieu ou la dame c’est du pareil au même -, de celui qui selon certaines indiscrétions lui fait mordre les dents et la poussière.

« Au total, j’avais reçu 10 noms pour le poste de Premier Ministre, 05 répondaient aux critères retenus et 02 sur 05 avaient les meilleurs profils, à savoir Karim MECKASSOUA et Mahamat KAMOUN. Si le choix définitif s’est porté sur ce dernier, je vais vous dire clairement ce qui a milité en sa faveur.

Dans la situation de division larvée entre Nord et Sud, M. Mahamat KAMOUN est aujourd’hui le symbole même de la symbiose communautaire qui a toujours fait la particularité de notre pays, étant de père musulman et de mère chrétienne.
A l’ encontre des gens arrogants dont le pays n’a pas besoin dans cette période de crise, M.KAMOUN est un modèle d’humilité, ce qui est un atout considérable en ce moment.
Au moment où il est question de rechercher et de mobiliser les moyens financiers nécessaires au financement de la reconstruction de notre pays, il n’y avait sans doute pas mieux que M. KAMOUN qui est un fin connaisseur des finances publiques et des circuits financiers régionaux et internationaux.
Devant l’impérieuse nécessité d’entretenir des relations normales avec certains de nos voisins, il n’y avait aussi pas mieux que Mr KAMOUN.
Pour avoir travaillé avec lui, j’ajoute que c’est un collaborateur dévoué et engagé pour son pays, des qualités dont notre pays a besoin pour ne pas reproduire la même expérience d’une tension permanente à la tête de l’exécutif comme le pays l’a déjà vécu. »
J’avais pour ma part et en son temps réservé à ce discours plein de prétentions mais surtout de haine et d’arrogance, une tribune intitulée : CENTRAFRIQUE : ON A GAGNÉ ! ON A GAGNÉ !… MAIS QUI A DONC PERDU ?

Dont acte.

Quant à Alexandre Ferdinand Nguendet, le Président du CNT qui se prend un peu trop sérieux, quel bilan peut-on faire de son action? A mon avis trois mots suffisent pour donner une appréciation : pouvait faire mieux. Dans tous les cas le pouvait-il ?
Ce qui me fait encore marrer aujourd’hui, c’est ce portrait que Nguendet dressa merveilleusement de lui-même en croyant s’en prendre uniquement aux autres :
« des personnes qui jusque là continuent de jouer à l’autruche, la tête plongée dans le sable et le postérieur totalement dehors ».
C’était lors de son brillant discours prononcé à l’occasion de l’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année 2014 du CNT.

Dès le 02 octobre je consacrai même plusieurs articles à ce trublion dont celui-ci : «
RCA : NGUENDET TRAITE OFFICIELLEMENT KAMOUN DE NUL, LE PROUVE, ET FORCE L’ADMIRATION ! »

Mais à peine un mois après cette tonitruante sortie, s’ensuivit un rétropédalage déroutant de « Mister Alexandre Docteur Nguendet », qui fit publier un lamentable communiqué dont voici extrait :
« Les Conseillers Nationaux de Transition réunis en concertation le jeudi 23 octobre 2014, ont arrêté le principe de la mise en place d’une Commission d’enquête parlementaire, mais eu égard à l’intervention de la communauté internationale et plus particulièrement celle du Médiateur International de la Crise centrafricaine, et dans un souci d’apaisement ont décidn de surseoir à la mise en place de la Commission d’enquête parlementaire prévue sur la gestion du don angolais. »

Encore une fois de plus Nguendet, coutumier du fait aura trahi, après avoir trahi tour à tour Kolingba, Bozizé, Djotodja. Et depuis, le peuple centrafricain qui s’est laissé berner par son audace de carton.
A ce qu’il n’ignore, tout cela en politique se paie cash. Les Centrafricains n’ont pas la mémoire courte. N’ont-ils pas obligé plus d’une personne à « enterrer » prématurément leur carrière politique à cause d’un mot ou d’une phrase venue mal à propos.

A l’endroit de Demafouth, l’homme le plus fort de Centrafrique jusqu’au jour où il se rendra compte qu’il n’est qu’un homme parmi des millions d’hommes, il n’y a guère à pérorer plus deux phrases. Juste le temps d’écrire ceci à son attention :

« Cher Monsieur le Ministre Conseiller à la Présidence de La République centrafricaine et grand spécialiste des coups foireux devant l’éternel, quand pensez-vous devenir enfin le Chef de l’Etat de ce pays et Président de ceux que vous ne cessez de sacrifier sur l’autel de vos ambitions personnelles ?
A votre place, j’aurais tiré cette conclusion : plus de 30 ans à courir après ce poste suprême sans y être parvenu, je considère que ma vie est un échec. Elle ne vaut pas la peine d’être vécue. Merci »

En suivant ma liste des « échecs incarnés » de la transition, cela me répugne à vrai dire de parler de Ngakola, cette instinctive à peine sortie de l’analphabétisme que l’on a cru devoir nommée pour remplir de son embonpoint le fauteuil à pourvoir de Directeur Général de la douane centrafricaine. Et si j’ai cru devoir lui réserver quelques lignes de ma tribune, c’est parce que justement elle fait partie de ceux qui contribuent en fin de compte à ce qu’on ne retienne rien de bon de cette transition. Surtout qu’entre elle et son premier ministre de « mari », les dossiers professionnels sont souvent traités tantôt en « transition conjugale », tantôt en « transition politique » suivant leurs humeurs.

Ô peuple qu’as-tu fait pour mériter même des Ngakola ?

Enfin, s’agissant de la fille et du fils à maman, deux autres énergumènes fossoyeurs de cette transition, devrai-je redire que je les plains ? Je crois que oui et c’est fait. Encore une troisième fois, je les plains et je rajoute : car rendus absolument fous par le pouvoir et l’argent du pouvoir qui rend fou, ils ne savent plus ce qu’ils font.

Mais je crois plutôt que la faute est à Samba-Panza et non à ses rejetons. Non contente de nommer la cadette Chef de Cabinet préposée à remplir les comptes de la famille et à veiller à la redistribution , voilà aussi l’aîné appâté par le gain facile qui joue maintenant au missus dominici de sa présidente de mère, et passe son temps à faire de faux montages et à lorgner vers les gros marchés de l’Etat, particulièrement ceux de l’Agence National des Elections (ANE).

Fichtre ! A quel titre Stéphane et Christelle Samba Sappot étaient-ils il y’a quelques semaines en Guinée Equatoriale rendre visite ou présenter des condoléances au «Grand Distributeur Automatique des Fonds » de l’Afrique Centrale ?

My God ! Quelle transition ?

SIXIÈME PARTIE : LES CENTRAFRICAINS ENTRE RÉSIGNATION, RÉBELLION ET RÉVOLUTION

Si je m’étais laissé conter par quelqu’un d’autre l’histoire de la Centrafrique telle qu’elle se déroule sous nos yeux depuis presque deux ans actuellement, sans doute ma réaction aurait été celle-ci: non tu te trompes de pays !
Mais heureusement ou malheureusement, la souffrance de mon peuple fut telle qu’elle ne peut autoriser aujourd’hui l’indifférence. Cette souffrance oblige à l’action, et à l’action positive sous toutes ses formes. J’ai choisi la mienne : la plume.

Cependant combien de Centrafricains ne se sont-ils pas laisser convaincre – de bonne foi -, par la tentation de prendre la kalachnikov, l’AK 47 ou simplement la machette ? Chacun avait ses raisons, et tout le monde a prétendu défendre « la patrie en danger ».

Quoiqu’il en soit, cessons d’être hypocrites et reconnaissons le : la majorité des Centrafricains, surtout ceux de Bangui et des environs, les individus comme les populations, les organisations de la société civile tout comme les partis politiques, personne mais alors personne, n’avait pu imaginer ou prévoir l’ampleur du désastre « séléka ».

Bozizé, sa famille et son régime, du fait de leur goinfrerie et de l’obsession à se maintenir au pouvoir, avaient fini par contraindre et prédisposer les Centrafricains au mauvais choix, fut-il celui de s’allier à Satan et ses anges du mal. L’essentiel pour la Centrafrique et les Centrafricains se résumait uniquement au désir de changement.

Presque deux ans de régime Séléka et de transition mal maîtrisée, et les Centrafricains se demandent toujours de quoi demain sera fait.
Après les longues nuits des rebellions armées, les Centrafricains semblent aujourd’hui se complaire dans les brouillards de la résignation totale et de l’indifférence absolue vis-à-vis des dirigeants qui eux ne se privent pas d’user et d’abuser avec une perversité sans limites de leurs pouvoirs.

Un pays calme, tout le monde en rêve. Mais quand il s’agit d’un calme pesant semblable aux nuages annonciateurs d’orages violents, cela n’augure rien de bon. Pire, quand la Minusca qu’on espérait être l’ultime solution fait preuve de « déni de mission », à quels saints des saints faut-il recourir ?

Ce qui vient de se passer au Burkina- Faso a sans doute valeur d’exemple. Un peuple, quand il se décide, peut valablement prendre en main son propre destin. Mais encore une fois, la Centrafrique n’est pas le Burkina-Faso et les Centrafricains non plus des Burkinabé.

Alors, de quelle révolution avons-nous besoin pour dissiper tous ces « nuits et brouillards » ?

SEPTIÈME PARTIE : QUELLE QUE SOIT LA DURÉE DE LA NUIT …

Qui peut indiquer à la date d’aujourd’hui et avec certitude, quand cette transition prendra-t-elle fin définitivement ? Apparemment, même les premiers concernés et bénéficiaires – englués dans des calculs de probabilités à ne pas en finir -, l’ignorent et sont très inquiets.

On le sait Samba-Panza et Nguendet n’étant plus les bienvenus sur les bords du fleuve Congo, c’est à Kamoun qui a effectué tout dernièrement le voyage d’Oyo, que la Présidente centrafricaine avait confié le soin de remettre un message au Président Denis Sassou Nguesso. Le contenu, on l’imagine, avait sans doute trait à l’échéance éminente de la transition et surtout à l’éventuelle prorogation de sa durée.

On le sait aussi, jusqu’à ce jour, personne ne connaît la réponse du Médiateur dans la crise centrafricaine, ni ce qu’il pense faire de l’article 102 de la charte constitutionnelle qui stipule :

« La durée de la transition est de dix huit (18 ) mois, portée à vingt quatre (24) mois sur avis conforme du Médiateur ».

Simple hypothèse d’école, imaginons un seul instant que Sassou-Nguesso ne donne pas cet avis conforme. Que va-t-il alors se passer ?

Dans tous les cas, quelle que soit la durée de la transition, les élections auront bien lieu en Centrafrique. A ce sujet, j’avais publié l’article « CENTRAFRIQUE : ÉLECTIONS DE LA DÉLIVRANCE, ÉLECTIONS DU DESTIN ! » dans lequel j’ai essayé d’analyser les contours de ces scrutins à venir.

Ce qui reste sûr, personnellement je crois aux élections et en leurs vertus. Mais je ne suis pas suffisamment naïf pour croire qu’elles seront des élections très bien réussies ou qu’elles marqueront la fin des problèmes que connaît notre pays. Cependant, nous ne résoudront aucun problème en refusant de les organiser ou en cherchant par tous les moyens à prolonger la transition.

Demain est un autre jour. Et vivement qu’arrive le « demain » de ces élections pour permettre de tourner la page et faire face à d’autres défis. La RCA pour être « tombé si bas, ne peut pas ne pas regagner le sommet ». Pour cela les Centrafricains ont besoin d’un projet politique émancipateur dans lequel chacun doit se sentir à l’aise et surtout à sa place.

En définitive, pour transformer notre pays, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte. Il faut penser et repenser très fort et en permanence. Il faut une nouvelle génération de lutte. Tel est mon espoir, telle demeure ma conviction.

Quelle que soit la durée des nuits et la densité des brouillards, le jour se lèvera et le soleil illuminera de ses rayons cette terre de Boganda, la terre de nos ancêtres, notre terre à nous.

Dans quel état nos petits enfants la trouveront-ils ?

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social
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