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La MINUSCA réitère son soutien aux autorites centrafricaines dans le cadre de la protection des civils

Publié le vendredi 20 decembre 2019  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
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La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a réitéré son soutien aux autorités centrafricaines, conformément à son nouveau mandat. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, ce mercredi à Bangui, le Conseiller principal en matière de la protection des civils, Koffi Wogomebou, a souligné que la Résolution 2499 du Conseil de sécurité des Nations Unies prolongeant le mandat de la Mission l’autorise à « prévenir, dissuader ou répondre aux menaces physiques contre les civils… par l’utilisation de tous les moyens nécessaires, y compris l’usage de la force mortelle ».



Il a, en outre, rappelé les trois phases caractérisant la protection des civils. Il s’agit d’abord de l’engament, donc le dialogue avec les groupes armés et tous les acteurs. Ensuite, il y a la protection physique qui requiert l’usage de la force qui peut aussi se traduire par des postures et des patrouilles robustes et dissuasives. Enfin, le déploiement de l’autorité de l’Etat aux fins de créer un environnement protecteur. En répondant aux questions de la presse, Koffi Wogomebou a souligné qu’outre de la protection des civils, le Conseil de sécurité de l’ONU a également autorisé la Mission à appuyer la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA) et à soutenir les prochaines élections.



Sur l’appui à l’APPR-RCA, Koffi Wogomebou a déclaré qu’en dehors du soutien de tous les mécanismes issus de l’Accord, « nous continuons de travailler avec les groupes armés pour l’acceptation du déploiement de l’Etat, pour baisser et éliminer les violations des Droits de l’Homme ». Au sujet des élections, iI a souligné que la Mission soutiendra le processus avant, pendant et après la tenue du scrutin. « Avant, avec les différents processus, les dispositifs pendant la campagne électorale, le dialogue avec les partis politiques… pendant, avec l’appui logistique, le dispositif sécuritaire pour le bon déroulement… après avec le travail de médiation et le travail diplomatique », a-t-il énuméré, entre autres.



Intervenant à son tour sur la question des violences sexuelles liées au conflit, la Conseillère principale de la MINUSCA en la matière, Beatrix Attinger, a fait savoir que la Mission est à pied d’œuvre pour réduire l’ampleur du fléau en République centrafricaine. Elle a, en outre, précisé que la Résolution 2499 autorise la MINUSCA à « accorder une protection particulière aux femmes et aux enfants touchés par les conflits armés », et à « aider au mieux les personnes ayant survécu à des violences sexuelles ». Selon elle, la Mission a déployé plusieurs initiatives en ce sens, allant de la signature par les autorités des différentes conventions internationales sur le sujet, des campagnes de sensibilisation, des réunions avec les agences des Nations Unies aux renforcements des capacités à l’interne et à l’externe.



Elle a révélé que du « 1er janvier au 31 octobre 2019, la Division des droits de l’homme de la MINUSCA a documenté 106 incidents survenus en 2019. Tous ces cas impliquent 277 victimes dont 156 femmes, 3 hommes, 110 filles, 3 garçons et 6 femmes d'âges inconnus. L’UMIRR a enregistré 264 cas à Kaga-Bandoro, et 25 cas à Bangui », a-t-elle ajouté, en précisant que des procédures ont été ouvertes contre les présumés auteurs.



Enfin, le Porte-parole par intérim de la MINUSCA, Biliaminou Alao, a souligné que le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye et la Mission suivent attentivement la situation à Birao et ses alentours, ainsi qu’à Am-Dafock. « Surplace, les casques bleus poursuivent leur mission de protection des civils avec des patrouilles robustes », a-t-il souligné. Il a également fait part de la proclamation lundi, des résultats finaux du concours de recrutement des Forces de sécurité intérieure (FSI). « 1000 candidats sont retenus définitivement dont 258 femmes ; soit 25,8%, contre 23,30% au précédent concours 2017-2018 », a mentionné Biliaminou Alao.



Enfin, il a souligné que le 9 décembre dernier, a débuté à Bangui, la phase de formation professionnelle des bénéficiaires du projet de réduction de violence communautaire dans le 3ème arrondissement de Bangui. « Au total, 808 bénéficiaires dont 190 femmes, constitués des membres des groupes d’auto-défense ainsi que des membres de la communauté ont pris part à ces sessions de formation professionnelle », a-t-il noté.
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