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RCA : un donneur de leçon nommé Babacar Gaye
Publié le jeudi 18 decembre 2014  |  Les Plumes de RCA
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Vous souvenez-vous d’un général sénégalais du nom de Lamine Cissé qui fut de 2007 à 2011 le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau des Nations Unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BONUCA) ? Et si l’on vous posait la question de savoir quel bilan faites-vous a postériori de son action dans notre pays que répondriez-vous ?

A ce que je sache, beaucoup de Centrafricains ne gardent en mémoire de cet homme, que les nombreux soupçons de ses multiples implications – vraies ou supposées -, dans de nombreuses combines où le diamant – encore et toujours le diamant centrafricain – n’est jamais bien loin.

Quant à moi personnellement, j’aime plutôt constater les faits et les analyser, avant d’en tirer d’utiles enseignements. Et pour ce qui nous intéresse présentement, on peut relever les quelques points suivants :

une décennie environ après l’implication très prononcée et la très forte présence des Nations Unies en RCA, dans le but de servir à ramener et même à imposer la paix, force est de constater avec beaucoup de regret que celle-ci – c’est un secret de Polichinelle – reste toujours à trouver. Cherchez où est l’erreur ;
De la Bonuca à la Minusca, l’on se rend compte que la « vache » n’a cessé de s’engraisser, de prendre du poids et de nourrir de plus en plus de fonctionnaires internationaux. Et pour que la courbe de la présence et du « bien-être » onusien soit ascendante, il convient que la RCA quant à elle descende de plus en plus profondément aux enfers ! Dans le but de ramener la paix, on voit d’une part arriver en RCA, un effectif de plus en plus élevé de fonctionnaires de l’ONU ainsi que de casques bleus, fiers et heureux de percevoir de merveilleuses rémunérations ; d’autre part, il est désolant de constater que les troubles et l’insécurité persistent dans notre pays, alors que leurs auteurs et commanditaires pourtant bien identifiés ne sont ni arrêtés, ni inquiétés. Bien au contraire, ils sont même à la limite entretenus. Quel paradoxe !
Bien qu’il peut paraître malsain de poser la question, je crois qu’il y’a lieu malgré tout de s’interroger, ne serait-ce que par simple curiosité intellectuelle: pourquoi semble-t-on en être venu à consacrer une règle non écrite qui veut que le représentant spécial du SG des NU en RCA soit depuis ce temps un ouest africain sénégalais ?
Ceci dit, chère lectrice ou ami lecteur, pour ne pas vous laisser vous perdre en conjectures, je voudrais d’entrée de jeu préciser à qui voudrait bien m’entendre et le savoir, que le seul but que je poursuis en m’intéressant de plus en plus au cas du Général Babacar Gaye, - Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) -, est simple et unique : contribuer par tous les moyens à obtenir son départ de la Centrafrique..

Je le dis comme je le ressens et le pense très sérieusement au fond de moi. Après tout, qu’ai-je à craindre pour ne pas exprimer mes convictions? Je suis candidat à rien du tout. Je ne mendie et n’attends rien de personne : ni honneur, ni argent, ni nomination. Même si « mon verre est vide je bois toujours dans mon verre », fier et heureux de ne surtout pas m’encombrer du lourd fardeau de la reconnaissance due pour « service rendu ». Ma liberté d’esprit et de parole n’est pas à négocier. Mieux, je n’ai pas une tête à opiner du bonnet, à claquer des talons, et à devoir rendre compte à qui que ce soit. Au moins cela a-t-il le mérite d’être clair, net et précis. De surcroît et sans prétention aucune, je reste convaincu que beaucoup de Centrafricains – comme moi -, pensent aujourd’hui et ne réclament que la même chose : le départ de Babacar Gaye. Car comme j’aime à le citer « Il est des circonstances qui imposent de ne pas craindre de déplaire, de ne pas chercher à complaire, de ne pas se taire, lorsque ce qui est en cause relève du devenir d’un peuple » (J.B. Placca). Mon pays et mon peuple, plus qu’une simple audace, méritent et réclament depuis des années de la part de tous nos concitoyens, de la hardiesse et des sacrifices si nous voulons hâter l’avènement des jours meilleurs.

Par ailleurs et bien que n’étant pas coutumier du fait, je voudrais souligner que je comprends parfaitement la langue de bois, le langage et les attitudes « diplomatiques » c’est-à-dire hypocrites et hésitants de la part de nos autorités et de nos hommes politiques. D’où le peu d’intérêt qu’ils semblent accorder aux déclarations insensées et aux agissements « onusiennement » incorrects de Babacar Gaye, recordman des missions échouées de l’ONU en Afrique. Cependant, l’on sait que dans les milieux du pouvoir aujourd’hui, mis à part ses quelques complices, la plupart des autorités centrafricaines – ministres, Conseillers, chargés de mission, hommes politiques –, ainsi que la majorité du personnel de la Minusca ont de Babacar Gaye la plus mauvaise image qu’on peut avoir d’un haut fonctionnaire de l’ONU chargé de diriger une si importante mission. Dans l’ensemble, autorités centrafricaines, personnel de la Minusca, société civile et centrafricains ordinaires, personne ne semble avoir de qualificatifs et de substantifs suffisamment durs à la bouche pour désigner en privé le Général : donneur de leçon, prétentieux, arrogant, suffisant, corrompu, carriériste, affairiste, intrigant, nul etc…

Aussi, c’est à juste titre que la société civile et les Centrafricains après s’être pendant longtemps inquiétés et plaints, sont aujourd’hui décidés à ne plus continuer de se laisser humilier et rabaisser indéfiniment par le seul individu qui de par son comportement se croit intouchable et au-dessus de Zeus .

Au fond, que peut-on encore attendre et espérer d’un homme qui a le culot de renier publiquement pour des raisons qu’on ignore et à des fins impénétrables, l’objet de sa mission en déclarant clairement que son rôle en Centrafrique n’est pas de désarmer ?

Et s’il n’est pas là pour désarmer, devons-nous croire qu’il est donc en Centrafrique pour réarmer et surarmer la Séléka et les antibalakas ? De là à conclure que le processus DDR – Désarment Démobilisation Réinsertion – se transforme pour la RCA en une entreprise de DÉSORGANISATION – DESTRUCTION – RÉARMEMENT, il n’y a qu’un seul pas très vite franchi.

Non, non et encore un grand non en lettres majuscules : N – O – N.

Plus jamais les Centrafricains ne devront demeurer que de simples spectateurs ou des acteurs passifs de leur avenir et de leur destin ! Plus jamais nous ne devons nous laisser faire, nous laisser entuber par la communauté internationale des fonctionnaires onusiens indignes !.

Le désarmement ou rien ! La paix et la justice, ici et maintenant !

Dès aujourd’hui nous devons tous nous unir autour de ces objectifs. Par conséquent, tous nous attendons de la société civile de véritables actions et non de simples discours. Et pour cela, il nous faut nous tenir près à soutenir le moindre mot d’ordre de Gervais Lakosso, le leader de cette société civile, seule capable de nous conduire jusqu’au bout de la vaillance de manière à obtenir ce que tous nous voulons : le départ de Babacar Gaye.

Plus question de zones de confiance ou de forces d’interposition. Nous voulons l’imposition du désarmement par la force et le rétablissement de la paix! La résolution 2149 de l’ONU sur la RCA dit-elle autre chose?

En ce qui me concerne, avec conviction et détermination, je me permets de lancer dès à présent la grande « campagne de pensée et d’écriture pour le désarmement intégral » dénomméé BDP, à entendre par là :

BABACAR DOIT PARTIR

Toutes vos contributions sur la question en vue de publication et large diffusion sont les bienvenues

Tous ensemble nous réussiront et la RCA s’en sortira !

Guy José KOSSA
GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social
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