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Discours de circonstance du président de la république, chef de l`état

Publié le mercredi 12 fevrier 2020  |  Présidence
Discours
© Autre presse par DR
Discours de circonstance du président de la république, chef de l`état
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A l’occasion de la cérémonie d’hommage aux meilleurs athlètes de Centrafrique Bangui, palais de la renaissance, le 11 février 2020

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale ;
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Présidents des Institutions de la République ;
Monsieur le Président de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Mesdames et Messieurs les Membres du Corps diplomatique et des organisations internationales ;
Monsieur le Président du Comité National Olympique et Sportif Centrafricain ;
Mesdames, Messieurs les Membres de la famille Olympique de la République Centrafricaine ;
Chers encadreurs techniques ;
Chers athlètes ;
Mesdames et Messieurs ;
Je souhaite la bienvenue à cette cérémonie à toutes les personnalités ici présentes et tout particulièrement à Monsieur Mustapha BERRAF, Président de l’ACNOA qui a accepté de nous faire l’honneur et l’amitié d’être à nos côtés ce jour.
En même temps, je remercie à travers lui l’ACNOA qui a bien voulu me décerner un trophée en reconnaissance de mes actions en faveur de la paix en Centrafrique et de la défense de l’autonomie du Mouvement olympique.
Au nom du peuple centrafricain, j’accueille cette distinction exceptionnelle dans l’allégresse et avec humilité.
Ma joie est en effet grande que l’ACNOA ait été sensible aux actions que je mène depuis mon accession à la magistrature suprême de l’Etat pour sortir mon pays du gouffre et de la désolation.
C’est un exemple de reconnaissance à haute valeur symbolique que j’apprécie avec justesse.
Cependant, c’est aussi en toute humilité que je reçois ce trophée pour la bonne raison que jusque là je n’ai fait que mon devoir, celui qui m’ a été conféré par la Constitution de mon pays.
Aussi, le mérite de ce trophée reviendrait, à bon droit, à toutes les couches de la population centrafricaine qui, devant l’adversité et les menaces en tout genre qui pèsent encore sur notre unité, sur l’intégrité de notre territoire et notre destinée commune, ne ménagent aucun effort pour maintenir le cap de la résilience et de la recherche effrénée des voies et moyens d’un vivre ensemble harmonieux et durable.
C’est donc tout naturellement que je dédie ce trophée au peuple de mon pays qui, j’en suis convaincu, est épris de paix et n’aspire qu’à la paix et au développement.
Cela étant dit, je ne peux m’empêcher d’ajouter que la voie de la paix et du développement n’étant pas une ligne droite, ce trophée ne doit pas nous confiner dans une autosatisfaction.
C’est sans doute davantage une invitation à doubler d’efforts pour atteindre les objectifs de paix et de développement que nous nous sommes fixés et pour lesquels nous devons en effet travailler de manière acharnée dans les années à venir.
C’est vous dire, Monsieur le Président de l’ACNOA, que le sens de votre message est bien perçu et je ne doute pas que l’appel solennel que vous venez d’adresser à toutes les parties prenantes de la paix et du développement dans ce pays est entendu.
Cet appel qui intervient dans le contexte particulier de la préparation et de l’organisation des élections présidentielle et législatives en Centrafrique vient à point nommé pour sensibiliser tous les acteurs à adhérer à la politique de la paix mise en œuvre sous mon impulsion et à privilégier la voie du dialogue et de la concertation en permanence, au détriment de la confrontation permanente et des conflictualités qui n’ont fait qu’enfoncer notre pays dans l’abîme.
Je vous en remercie infiniment et vous prie de bien vouloir traduire au C.I.O et à toute la famille olympique africaine l’expression de mes sentiments de profonde reconnaissance.
Soyez rassuré que ce jour est mémorable pour moi puisque je réalise que ce trophée m’assigne une plus grande responsabilité dans l’œuvre de construction de la paix et du développement par le sport.
Par la même occasion, je tiens à saluer la patience du monde sportif centrafricain quant à la reconnaissance de leurs efforts rappelés par le Président du CNOSCA et à remercier le Président du CNOSCA qui a noté tous mes efforts personnels en vue de soutenir le sport national.
Il est en effet témoin de ma bonne disposition à utiliser le sport comme vecteur de l’unité nationale, de la concorde entre Centrafricains et du développement durable puisqu’au moment de mon accession à la magistrature suprême de l’Etat, j’ai eu à échanger avec lui sur le sujet
Mais devant les urgences inhérentes au relèvement des défis immenses du pays, certaines priorités ont quelque peu éclipsé mon choix stratégique initial d’utiliser le sport au service de la paix et du développement.
Comme on le dit souvent, il n’est jamais tard pour bien faire. Plus qu’auparavant, il sera question de faire recours aux ressources du sport dont a parlé le Président BERRAF pour rechercher la paix et le développement de ce pays, à l’exemple de ce qui s’est passé dans certains pays comme l’Angola qui a connu les mêmes difficultés que nous et qui s’est servi du sport pour relever les défis du vivre-ensemble et de la cohésion sociale. Je veillerai personnellement à cela.
Je ne passerai pas non plus sous silence la question de la création du Fonds National de Développement du Sport soulevée avec justesse par le Président du CNOSCA.
C’est un dossier qui suit la procédure en la matière et selon les informations en ma possession, dans un avenir proche, notre pays devrait disposer de cet important outil qui est susceptible de le propulser sur la scène sportive internationale à travers le rôle de levier de la nouvelle politique sportive dont le pays va se doter.
Là aussi, nous y travaillerons de concert avec le CNOSCA et toutes les organisations sportives nationales.
Venons-en maintenant à la cérémonie d’hommage aux Meilleurs athlètes de Centrafrique dont les significations ont été dégagées aussi bien par le Président du CNOSCA que par le Président de l’ACNOA.
Il est exact que j’attendais le moment propice pour exprimer aux athlètes de notre pays qui, dans des conditions particulièrement difficiles, arrivent à faire l’exploit de décrocher des médailles lors des compétitions auxquelles ils participent au nom du pays, la reconnaissance de toute la Nation.
Car, il ne suffit pas seulement de leur donner les moyens de la participation à ces compétitions, il faut aussi un regard bienveillant sur les résultats qu’ils obtiennent et qui font la fierté du pays.
En le faisant sous la forme que j’ai choisie, effectivement c’est pour magnifier le sens de l’effort et de la persévérance, mais surtout pour inviter toute la jeunesse de notre pays à suivre ces exemples.
Dans un pays comme le nôtre qui a beaucoup perdu de ses repères avec comme conséquence malheureuse le délitement de notre système de valeurs auprès de la jeunesse principalement, il est extrêmement important de revenir à la valeur des exemples sinon des modèles pour espérer construire notre avenir sur des bases solides.
Comme dans les autres pays, j’ai en effet la ferme volonté de faire de notre jeunesse qui gagne et qui s’illustre positivement les références sinon les ambassadeurs dont doivent s’inspirer les autres pour changer radicalement le visage de notre société.
Sur ce point aussi, je suis d’accord avec le Président MANDELA que le Président du CNOSCA a cité pour dire que le sport a le pouvoir de changer le monde.

Mes chers Compatriotes,
Notre pays, la République Centrafricaine est notre patrimoine commun que nous devons préserver comme la prunelle de nos yeux.
Je dois rappeler pour m’en indigner que par notre faute, ce pays s’est empêtré dans des crises répétitives qui ont durement obéré son développement sur tous les plans nous confinant parmi les derniers pays de l’Indice du Développement Humain, en dépit de nos nombreux atouts tant au plan économique qu’au plan socioculturel.
Comme l’a si bien dit et martelé le Président BERRAF, paraphrasant l’Ecclésiaste, il y a un temps pour tout, un temps pour la guerre, un temps pour la paix.
Plus qu’aujourd’hui où nous nous préparons à aller aux élections présidentielle et législatives, il est impérieux que nous privilégions la paix, au détriment de la guerre.
L’option décisive que j’ai prise à travers l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation du 6 février 2019 me conforte dans l’idée que la paix est possible, il suffit juste d’un engagement sincère de tous les acteurs.
En emboîtant le pas au Président BERRAF, je lance solennellement pour la République Centrafricaine la trêve olympique proclamée conjointement par le C.I.O et le Système des Nations Unies.
Que les armes se taisent, que les barrières de la division, de la haine et du refus de l’autre soient bannies pour que dans l’unité et le dialogue une nouvelle Centrafrique où il fait bon vivre soit édifiée sur les ruines de l’ancienne.
Vive la solidarité olympique !
Vive la République Centrafricaine !
Je vous remercie.
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