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Centrafrique : une commission vérité et justice réclamée à cor et à cri

Publié le jeudi 13 fevrier 2020  |  Adiac-congo
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© Autre presse par DR/HCR_RCA
Le Représentant du HCR_RCA en mission à Bouar
Lundi 18 février 2019. Le Représentant du HCR_RCA en mission à Bouar, a visité le site des rapatriés spontanés de Baboua dans la Nana-Mambere. Une occasion pour lui d`echanger avec ces rapatriés dont la majorité est composée des femmes et des enfants.
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A l’instar de ce qui s’était passé en Afrique du Sud, au Rwanda, en Côte d’Ivoire ou encore au Mali, les Centrafricains qui s’impatientent du retour de la paix dans leur pays veulent que le projet de loi relatif à la commission vérité et justice soit approuvé dans les meilleurs délais par le Parlement pour hâter la réconciliation entre bourreaux et victimes après une guerre civile, suivie de violences intercommunautaires et d’affrontements entre groupes armés rivaux.

Prenant son mal en patience du fait du cycle de violences qui se poursuit, le peuple souhaite que le processus de mise en place de la commission vérité, justice, réparation et réconciliation prenne une vitesse de croisière après que le projet de loi portant organisation et fonctionnement de celle-ci a été déposé sur la table du chef de l’exécutif. D’après son contenu, loin de juger les crimes, cette commission a un objectif précis : permettre aux Centrafricains d’enterrer définitivement la hache de guerre et assurer le pardon entre fils et filles du pays. S’y ajoute le fait qu’elle sera chargée du dédommagement des victimes.

Si cette commission est créée, ce sera une grande première dans ce pays où de nombreuses violations des droits de l’Homme ont été commises. Elle sera donc chargée de recueillir la demande de pardon des anciens combattants. La commission s’ajoutera donc à la Cour pénale spéciale (CPS) chargée de juger les auteurs des violations graves des droits humains commises depuis 2003.

Pour Mathias Barthélémy Morouba, vice-coordonnateur d’un réseau d’ONG des droits de l’homme, la CPS « permettra la réconciliation entre les victimes et les bourreaux après les crimes de masse qu’a connus la Centrafrique ». Evoquant les missions dévolues à la CPS et à la commission dont son réseau a participé aux travaux préparatoires, le défenseur des droits de l’homme a déclaré : « Pour que cette commission soit acceptée, il faudrait que les soldats recrutés dans le passé viennent dire qu’ils ont commis telle ou telle exaction. Cela permettrait qu’ils reçoivent le pardon des victimes et qu’il y ait réconciliation ».
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