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RCA: Adoption d’une première loi de réglementation du secteur pharmaceutique

Publié le vendredi 28 fevrier 2020  |  Autre presse
Opération
© Autre presse par DR
Opération de saisis de faux médicaments
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En Centrafrique, pour une première fois, la loi de réglementation du secteur pharmaceutique vient d'être adoptée ce 25 février 2020 par les Elus de la nation. Cette loi portée par Dr Pierre Somse, Ministre de la santé publique et de la population vient offrir au pays un premier cadre juridique pouvant légiférer le secteur.

La loi sur la réglementation du secteur pharmaceutique est le premier des 11 projets de lois soumis depuis la mi-février 2020 à l'appréciation des députés dans le cadre de leur première session extraordinaire de cette année. Le constat est plutôt surprenant. La République centrafricaine du haut de ses 5 millions d'habitants ne dispose que de 9 pharmaciens du secteur public et une trentaine dans le privé. Ce qui représente un pharmacien pour 175.000 habitants contre les recommandations de l'Organisation Mondiale pour la Santé (OMS) qui prévoient un pharmacien pour 15.000 habitants.

Depuis plusieurs années, le secteur pharmaceutique n'a pas été réglementé faute d'un texte juridique en la matière. La nouvelle loi qui vient d'être adoptée par le parlement permettra ainsi de contrôler non seulement l'entrée des médicaments mais aussi de réduire la prolifération des minis pharmacies non reconnues par l'Etat.

Cette situation entraîne tant à Bangui qu'à l'intérieur du pays la prolifération des endroits de vente des produits pharmaceutiques qui ne répondent aux règles internationales de conservation. En plus de l'acheminement illicite des médicaments qui passent sous silence du contrôle de l'Etat.

Le contenu de la loi prévoit surtout des sanctions à l'encontre de "tous les contrevenants qui continueront à distribuer des médicaments ne répondant pas aux critères fixés par la loi". Les mesures coercitives prévoient par exemple un emprisonnement de 3 à 6 mois en plus d'une amende de 5 millions de FCFA pour 5 conteneurs de médicaments non homologués estimé à une valeur de 900 millions de FCFA.

Si la loi est déjà adoptée, le gouvernement par contre prévoit déjà un plan pour sa vulgarisation "le comité scientifique intersectoriel sera mis en place le plus rapidement possible afin d'assurer l'application de cette loi. Nous envisageons des séances de sensibilisation des communautés sur cette nouvelle loi qui vient d'être adoptée avant toute action" a déclaré Dr Pierre Somsé, Ministre de la santé publique et de la population.
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