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Crash d’air Algérie: la centrafricaine Nadège Sokambi a été inhumée le samedi au cimetière de Creil
Publié le lundi 22 decembre 2014  |  Centrafrique Libre
Le
© AFP par SIA KAMBOU
Le site du crash de l`avion Air Algérie
Samedi 26 juillet 2014. Mali (Gao).
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Nadège Sokambi décédée le 24 juillet au Mali dans le crash d’Air Algérie a été inhumée le samedi dernier en présence des milliers de centrafricains et de ses proches dont son compagnon et père de sa fille unique Fabiola, M. Térence Samba Panza au cimetière communal de Creil dans l’Oise.

L’ ancien ambassadeur de la RCA en Belgique Guy Zounguéré Sokambi et oncle de la défunte en service à la CEEAC à Bruxelles, était également de la partie.

Après la levée du corps au funérarium de Liancourt à 9heures 15 mn, le cortège s’est dirigé à l’église catholique St Joseph de Creil dont Nadège était un membre actif. La longue file interminable de voitures dressées derrière le corbillard n’a pas empêché la cérémonie de débuter aux horaires prévus.

A 9h30 lorsque le véhicule des pompes funèbres franchit le seuil de l’emplacement réservé pour le déchargement de la bière, les centrafricains et la foule positionnés devant l’église depuis quelques minutes étaient en émoi. Vêtus de noir et d’un ensemble blanc, on pleurait, on implorait Dieu en se demandant les raisons d’un tel drame.

Le cercueil fut accueilli par des chants d’une chorale centrafricaine avant d’être déposé au beau milieu à proximité des marches de l’autel situé à l’avant de la salle, la cérémonie peut désormais se dérouler. La salle qui était noire de monde témoignait sans doute que Nadège Sokambi était très aimée de ses proches, d’ailleurs beaucoup de témoignages ont été recueillis dans ce sens.

« Nous sommes ici pour rendre grâce au seigneur pour Nadège. Elle était généreuse, elle craignait Dieu, elle aimait les enfants; ils avaient toujours raison avec elle, elle aimait donner des conseils aux autres, elle aimait la musique de Koffi olomidé, elle aimait la vie » a tempéré l’abbé.

L’homélie du jour était sur La Foi et la confiance en Dieu. Premièrement « Aller à une cérémonie religieuse et ne plus revenir devrait nous permettre de saisir cette occasion pour s’accrocher à Dieu » a déclaré l’Abbé qui officiait cette messe de grâce.

Deuxièmement « Cette disparition doit nous aider à nous encrer dans le seigneur, confier en lui notre foi et notre confiance. Vous êtes ici, vous êtes tous des amis de Nadège, point n’est besoin de culpabiliser mais demandons plutôt la grâce pour Nadège » a tempéré le religieux.

Deux témoignages ont mis en émoi les participants. Le premier était venu de la part du filleul et neveu de la regrettée, un garçon de dix ans qui n’a pas pu lire un petit mot d’amour écrit pour la circonstance. Heureusement que son père qui se trouvait à côté s’en était chargé »Maman je ne t’ai jamais dit que je t’aimais, peut être que je ne trouvais pas la force de te le dire. maman je t’ai toujours aimée et je ne t’oublierai jamais. maman va en paix ».

L’émotion était à son comble quand Fabiola Samba-panza fille unique de Nadège, prit la parole » Maman tu m’avais dit des choses que ce sont les enfants qui enterrent leurs parents. Je ne pensais pas le faire si tôt car tu es tellement jeune. je te demande pardon de ne pas t’avoir accompagné à l’aéroport, de ne pas t’avoir dit tous les jours que je t’aimais, pardon de ne pas t’avoir regardé dans les yeux quand je te disais aurevoir devant la porte de la maison avant ton départ… Cela fait cinq mois que je porte cette douleur au fond de moi, cinq mois que je pleure tous les jours en espérant que tu franchisses le seuil de notre maison pour me dire Nounou je suis rentrée car c’est comme çà que tu m’appelais »

A 11Heures et quart l’équipe funéraire s’empare à nouveau du cercueil et invite les parents amis et connaissances à se rendre à pied au cimetière communal situé à quelques encablures pour l’inhumation. A pas de caméléon la foule a fini par rejoindre la dernière demeure de Nadège. Là encore il y eut quelques témoignages poignants venant des parents et surtout de Térence Samba Panza avec qui elle partageait sa vie.

« Nadège, je t’ai accompagnée à l’aéroport. Ne sachant pas que ce serait la dernière foi, j’attendais ton retour pour nous revenir, rentrer à la maison et reprendre toute ta place comme toujours mais le destin en a décidé autrement. Je t’aime… » a déclaré M. Samba-Panza le visage rougi par la douleur.

Le temps imparti étant épuisé, le chef du cimetière communal ordonne à ses agents de diriger le cercueil vers le caveau où repose désormais le corps de Nadège Sokambi. S’en suit le temps des adieux où à tour de rôle les milliers de personnes présentes exécutent un geste d’aurevoir en direction du cercueil placé au fond de la tombe lors de leur passage dans les couloirs qui séparent les monuments.

Ces obsèques qui ont commencé dans une atmosphère douloureuse ont pris fin aux environs de 17 heures dans une ambiance bon enfant après une collation offerte par la famille de la disparue au marché couvert, situé dans la ville de Nogent sur Oise voisine.

A Creil Wilfried Maurice SEBIRO pour Centrafrique Libre
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