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RCA : Bégoua, des policiers de la CNS passés à tabac par une foule hostile.

Publié le lundi 18 mai 2020  |  Corbeau News Centrafrique
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Samedi, 16 mai 2020, sur la route de Damara, des policiers de la compagnie nationale de sécurité (CNS), basés au PK14 dans le cadre de la sensibilisation des automobilistes et autres usagers de la route au respect des mesures préventives contre la pandémie du Covid-19, ont été passé à tabac par une foule hostile, composée principalement des jeunes du secteur suite à un accident de circulation impliquant un motocycliste dans lequel les policiers ont été tenu responsables par les populations locales.

D’après les premiers éléments d’information recueillis par notre équipe des journalistes qui est arrivée sur le lieu de l’incident ce samedi 16 mai, c’est aux environs de 9h30 que les 8 policiers de la CNS ont été pris à partie et violemment agressés.

En effet, un motocycliste, avec 2 passagers à bord, en provenance du PK15, et à destination du PK12, a été sommé par un policier de s’arrêter pour un contrôle de routine lié à la sensibilisation au respect des mesures mises en place par le gouvernement pour faire face à la propagation de la pandémie du Covid-19 en République centrafricaine. Or, ce motocycliste, roulant à vive allure, ne pouvant s’arrêter au checkpoint des forces de l’ordre. Il préfère ne pas obtempérer aux injonctions du policier qui l’a sommé de s’arrêter. En essayant de s’échapper, le motocycliste percute violemment un pousse-pousse stationné aux abords de la route avant de se cogner gravement sur la chaussée.

Aussitôt, une foule hostile s’est constituée sur le lieu de l’incident, prenant à partie les policiers qu’elle accuse d’avoir causé intentionnellement cet accident. Les policiers, qui étaient au nombre de 8, ont été copieusement tabassés par la foule. Même l’ancien ministre Raymond Adouma, qui est intervenu pour extirper les policiers avec sa voiture, a lui aussi payé le prix de son intervention. La lunette arrière de sa voiture a été endommagée par la foule. Une scène de quasi-guerre civile qui a poussé un commandant de la CNS et les gendarmes de la brigade territoriale de PK12 à intervenir pour calmer la situation.

Selon les responsables du syndicat des motos-taxis interrogés par CNC, lors de l’installation des policiers sur ce checkpoint le 8 mai dernier en présence du Directeur de la CNS et du commandant Sengo, l’ordre a été donné au policier de procéder uniquement à la sensibilisation des automobilistes et autres usagers de la route au respect des mesures préconisées par le gouvernement pour faire face à la propagation de la pandémie de la maladie à coronavirus en République centrafricaine.

Il est strictement interdit aux policiers de demander aux automobilistes de faire de formalité, c’est-à-dire leur payer de somme d’argent, encore moins de demander de présenter les pièces afférentes de leur véhicule. Or, depuis leur installation, plusieurs témoins ont indiqué à CNC que ces policiers n’ont pas cessé de demander aux automobilistes, y compris les motocyclistes de faire des formalité, mais également de présenter les pièces afférentes de leur véhicule, contrairement à ce qu’on leur avait ordonné. Pour les responsables du syndicat des motos-taxis, ils auraient été informés quotidiennement de cette tracasserie, mais ils n’ont pas voulu la balancer, par peur de mettre ces policiers en conflit avec leur chef hiérarchique.

Entre temps, les 8 policiers impliqués dans cet incident de ce samedi sont convoqués par le tribunal de Bimbo la semaine prochaine. Cependant, le conducteur de la moto accidentée et ses deux passagers, transportés d’urgence à l’hôpital communautaire après leur accident, ont été pris en charge par la compagnie nationale de sécurité (CNS).

Affaire à suivre.

Anselme Mbata
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