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Elections groupées de décembre 2020 : Polémiques autour d’un projet de glissement du calendrier des échéances

Publié le jeudi 4 juin 2020  |  aBangui.com
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© Autre presse par DR/MINUSCA
Le Chef de l`Etat rencontre les forces vives de la Nation
Le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, a rappelé vendredi sa volonté de "dialoguer et ramener la paix", alors que des groupes armés menacent de marcher sur Bangui.
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La vie politique en RCA ces derniers mois est animée par un probable glissement du calendrier des élections groupées de décembre 2020. Dans un contexte politique instable, dominé par l’insécurité, et le gonflement de transmission de la maladie à Coronavirus, la crainte de ce probable glissement du calendrier électoral germe dans les esprits.

C’est fort de cette idée que les élus de la nation ont pensé à un mécanisme pour palier certains manquements constatés dans la Constitution, ne tenant pas compte des cas de force majeure. « Un cas de force majeur se présente aujourd’hui avec acuité à notre pays en plein processus électoral, celui de la pandémie du coronavirus. Celle-ci impose au gouvernement et aux institutions concernées, l’édiction des mesures ne permettant pas la poursuite de ce processus déclenché et peut, si elle dure, justifier le glissement du calendrier électoral », justifient les initiateurs du projet.

Cette velléité, visant à modifier les articles 35 et 68 devant permettre de prolonger les mandats présidentiel et législatif, au cas où les élections ne se tiennent pas dans un délai constitutionnel, divise la classe politique centrafricaine.

Parmi les voix qui se sont levées pour condamné la démarche, figure celle de l’ex-président, François Bozizé, président fondateur du parti politique Kwa Na Kwa (KNK), qui met en garde contre un quelconque projet visant à réviser la Constitution. « J’exhorte tous les acteurs de la scène politique à respecter scrupuleusement la lettre et l’esprit de la loi fondamentale, notamment en ses articles, 35, 38, 151, 152 (alinéa 1) et 153 ».

Lui, et d’autres acteurs, sont ouverts à l’idée d’un consensus autour de la question avec les forces vives de la nation. « Sous l’impulsion du chef de l’Etat, une solution consensuelle, par le dialogue, peut éviter à notre pays des affres d’un vide juridique et d’une vacance de pouvoirs propices aux initiatives malheureuses des fossoyeurs du peuple centrafricain et des ennemis de la paix », propose François Bozizé.

Devant ces agitations, l’Autorité Nationale des Election (ANE) a brisé le silence et affirme sa volonté d’organiser les élections dans le délai constitutionnel. Selon le chronogramme révisé au mois d’avril par l’ANE, le 27 décembre reste la date choisie pour les échéances électorales.

A quelques nuances près, le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadera, réaffirme son engagement de tenir le cap indiqué par la loi dans le délai. « Je profite de cette occasion pour dire à tous les Etats membres de l’Union européenne et certains de nos partenaires, la ferme volonté du gouvernement d’aller aux élections conformément au délai constitutionnel ».

Cette déclaration a été faite à Janez Lenarcic, commissaire européenne charge de l’aide humanitaire et de la protection civile en mission de travail à Bangui le 08 mai dernier. Même si cette ferme volonté a tendance à écarter la possibilité de glissement électoral, le doute plane encore au sujet de la tenue de ces élections, car visiblement tout tourne au ralenti en ce qui concerne les préparations techniques des opérations électorales.

Une correspondance particulière de G.N
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