Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : Les bavures commises par les cadres et agents de l’Etat et celles des maires de la région Sud-Ouest

Publié le vendredi 12 juin 2020  |  Corbeau News Centrafrique
Comment


Les forêts de Centrafrique sont en feu. Plus de 40 million en l’air alors qu’ils devaient être dans les caisses des communes et financer des activités de développement local.

Bravo et du courage à la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance (HABG) qui fait du beau travail et met à nu les tartuferies des Présidents des délégations spéciales des Communes des préfectures de la Mambéré-Kadeï, Sangha-Mbaéré, et Lobaye, les cadres et agents des Eaux et Forêts et ceux qui dépendent de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, nommés à des postes dans ces régions susmentionnées et qui font main basse sur les fortunes du pays que génèrent nos forêts.

Qui aurait pensé que nous-mêmes Centrafricains sommes les causes de nos propres malheurs, détruisons ce qui aurait pu propulser l’émergence, sinon le développement socioéconomique du pays ? L’appât du gain rapide et en moindre temps oblige…

Franchement, il est impensable pour des gens réfléchis, que des scandales du genre « détournement des deniers publics » soient devenus le hobby de ceux- là qui sont appelés à gérer le patrimoine de la Nation. L’affichage du réel visage des Présidents des délégations spéciales près nos communes et les mafieux réseaux qui se construisent autour de leurs nominations nous fait comprendre qu’il n’y a rien sans rien.

Sinon, comment comprendre que les échéances électorales municipales qui devaient permettre le sursaut d’honnêtes fils et filles du pays, élus pour leur intégrité, leur moral, leur volonté et courage à mettre en valeur nos municipalités trainent en longueur de temps au point qu’on pense qu’elles n’auront jamais plus lieux dans ce pays ? Chacun a son chacun et la file défile comme le cours d’eau dans son lit, un cours d’eau qui ne tarie jamais tant que le système est tellement ancré et se transmet de rapaces à rapaces dans une ombre infranchissable que ne maîtrise que ceux qui sont passé par cette école d’initiation aux diverses fraudes.

Parlant de fraudes, l’impunité qui bat son plein dans le pays est à la source de tous ces maux qui gangrène la vie du pays de sorte à l’asphyxier comme on ne le dira jamais assez.

Depuis les bureaux et les services du Ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, les choses se cocotent là. Les démoniaques visionnaires, ceux-là qui ne travaillent que pour leurs poches, leurs propres intérêts au point de confondre les biens publics aux biens personnels, ne dorment jamais à point fermé à force de réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour subtiliser les ressources de l’Etat.

C’est eux qui font les propositions des « Maires » qui ne sont autres que les leurs ou ceux des personnes qu’ils peuvent amadouer à volonté si dans la localité, ils n’ont personne de mieux indiquer. Le cas actuel de la Commune de Bambari est une belle illustration. Certains parvenus qui n’ont aucun titre ou référence intellectuelle et qui sont parvenus à prendre la place des hommes qu’il faut à la place qu’il faut, ont fait nommer leurs oncles et autres parent à la tête de cette importante mairie, pourtant gérée par un brave et honnête fils de la Ouaka qui a su tenir tête aux séléka.

Comme récompense, il a été éjecté sans ménagement par un sans scrupule qui est parvenu par la politique à se faire une place là où il n’aurait pu être. Véritable lutte de positionnement lorsque ceux-ci sont informés d’un éventuel mouvement des Présidents des délégations spéciales, des Sous-préfets et des Préfets. Tous les moyens sont permis dans cette lutte, voire même l’utilisation des charlatans pour se donner le maximum de chance. Résultat, que des amorphes, des improductifs que l’on choisit juste pour satisfaire ses envies de glouton. Oh mon Dieu !

S’agissant des zones forestières, le même scénario s’observe lorsqu’il s’agit d’affectation des cadres et agents du département des eaux et Forêts. Ici, la lutte est vraiment rude, farouche et les macabres désirs d’élimination de vies humaines ne sont pas écartés. Beaucoup et de cadres et agents ont ainsi perdu la vie laissant derrière des veuves et orphelins dont le sort ne dit absolument rien aux auteurs.

Face à de telles situations, que faudra-t-il faire ? C’est la question qui interpelle. Oui elle interpelle à tous les niveaux : les hautes autorités d’abord, les cadres et agents qui reçoivent des promotions ou des affectations et surtout les citoyens centrafricains qui doivent ouvrir les yeux sur les patrimoines de la Nation. Nous ne devons plus badiner avec nos richesses. Nous ne devons pas nous ériger en des féroces destructeurs qui ne voient que le présent sans arrière-pensée pour nos enfants et surtout les générations futures.

Après l’excellent travail de la Haute Autorité chargée de la Bonne Gouvernance, les yeux sont désormais braqués vers les décideurs de ces ministères, de la justice du pays qui doivent vivement et efficacement agir pour arrêter l’hémorragie avant que cela ne soit trop tard.

@Jacques Kossingou
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux

Comment