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Père Denis Koyedama: "Nous espérons toujours qu’il y aura la paix un jour en Centrafrique"
Publié le samedi 27 decembre 2014  |  Journal de Bangui
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Le père Denis Koyedama vient de passer un troisième Noël, encore tourmenté, à Bossangoa, espérant une paix qui ne vient toujours pas


Après un séjour en 2003 à la paroisse de Givry, le père Denis Koyedama vient de passer un troisième Noël, encore tourmenté, à Bossangoa, espérant une paix qui ne vient toujours pas.

"Je vais passer la fête de Noël avec les prêtres de la cathédrale", a confié mercredi le père Denis Koyedama, qui était venu en 2003 à la paroisse de Givry. «Mes parents sont à 80 km de là, dans une zone occupée par les Seleka. Donc impossible de se voir avec eux», a déploré le prêtre qui rêvait d’un Noël apaisé en centrafrique ( lire notre édition du 25 décembre 2013 ). «Après le premier janvier, je vais aller à Bangui saluer les oncles, les neveux et amis qui sont là-bas», espère-t-il.

Menacé d’exécution à Pâques
Mais depuis un an, le père Denis Koyedama souffre des tueries perpétrées dans son pays et des exactions dont il a été lui-même l’objet. «À Pâques, j’ai été menotté avec l’Évêque et les deux autres confrères ont été attachés avec une corde. On nous a menacés de nous exécuter», a-t-il confié. Ils ont eu la vie sauve mais ils ont été dépouillés de leurs maigres biens. Le père Koyedama a cependant pu compter sur la générosité de ses amis chalonnais du Lions club Doyen qui lui ont fait parvenir par la suite un soutien financier. Des Chalonnais qui ne l’ont jamais perdu de vue et toujours soutenu.

La typhoïde en octobre
«Ma paroisse est fermée à cause de l’insécurité, déplorait-il cet été. Je suis pour le moment à Bossangoa. Nous espérons toujours qu’il y aura la paix un jour en Centrafrique.» Une paix qui ne vient cependant pas avec le gouvernement de transition. «Malheureusement beaucoup d’hommes politiques sont d’une mauvaise volonté à tel point qu’ils ne peuvent pas poser des gestes allant dans le sens de la paix et de la réconciliation. Néanmoins la population continue d’espérer», a-t-il confié fin août. En septembre, le père a monté un dossier pour les villages Kambakota et Kaoue, dont les Selekas ont brûlé les maisons et tués 12 personnes tandis que le reste des habitants était encore dans la brousse. Fatigué par son diabète et ses conditions de vie, le père a attrapé en octobre la typhoïde dont il se remet doucement encore aujourd’hui grâce à un traitement.

Malgré la maladie, le père Denis Koyedama poursuit son engagement pour venir en aide à la population et aux paroisses même «si parfois les Seleka obscurcissent le soleil de Centrafrique par des tueries». Et malgré sa situation, le père trouve aussi le temps «de prier aussi pour les paroissiens de Givry» dont il conserve un tendre souvenir.
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