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La Séléka refuse de participer à un gouvernement en Centrafrique
Publié le mercredi 13 aout 2014  |  Centrafrique Presse Info
Mohamed
© Autre presse par DR
Mohamed Moussa Dhaffane,ancien général et représentant de la coalition de l`opposition Séléka.
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Les rebelles de la Séléka ont déclaré lundi qu'ils ne participeraient pas à un gouvernement d'unité nationale, n'ayant pas été consultés concernant le choix d'un Premier ministre, et ont averti qu'ils pourraient revenir sur l'accord de trêve.

"La chef de l'État de transition n'a pas cru bon d'ouvrir des négociations avec la Séléka et a simplement décidé de nommer un Premier ministre ", a déclaré le général Mohamed Moussa Dhaffane, second vice-président de la Séléka, dans un communiqué.

"La Séléka décide de ne pas participer au prochain gouvernement", a-t-il poursuivi, ajoutant que les rebelles pourraient également reconsidérer l'accord de cessez-le-feu signé fin juillet.

La présidente par intérim Catherine Samba-Panza a nommé dimanche Mahamat Kamoun, un ancien conseiller de Michel Djotodia, chef de la Séléka, au poste de Premier ministre, après la démission la semaine dernière d'André Nzapayeke et de son gouvernement de transition.

Le nouveau Premier ministre est chargé de former un gouvernement plus représentatif des communautés de la République centrafricaine avant les élections prévues en 2015, afin de mettre fin aux violences sectaires qui ont tué des milliers de personnes et en ont déplacé environ un million.

Les rebelles centrafricains de la Séléka, majoritairement musulmane, ont signé le 24 juillet un cessez-le-feu avec les milices chrétiennes "anti-balaka" après avoir renoncé à leur demande de scission du pays en deux entités sur une base religieuse.

Catherine Samba-Panza est arrivée à la tête du pays en janvier, lorsque Michel Djotodia a été contraint de quitter la présidence en raison de son incapacité à mettre fin aux affrontements meurtriers entre la Séléka et les anti-balaka, des milices nées en réaction aux exactions de ses hommes.

La France a 2.000 soldats déployés en RCA en soutien des 6.000 hommes de la Misca, la force africaine de maintien de la paix.

(Crispin Dembassa-Kette; Agathe Machecourt pour le service français)



La Séléka récuse le nouveau PM centrafricain

L’ex-rébellion déclare ne pas avoir été consultée et sème une nouvelle fois la confusion dans les esprits.

Il n’y aura pas d’état de grâce pour Mahamat Kamoun, le Premier ministre nommé dimanche par la présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza. A peine désigné, il est déjà contesté par la Séléka. Elle n’en reconnaît pas la légitimité. Car, selon les termes de l’accord de cessez-le feu signé à Brazzaville il y a quelques semaines, le poste de Premier ministre doit revenir à un membre de la Séléka. C’est le porte-parole de l'état-major de la Séléka, Ahmad Nejad qui est monté au créneau dès dimanche soir. Il a par ailleurs laissé entendre que la Coalition ne va pas participer au gouvernement que devrait former le nouveau PM. Toujours est-il que la coordination politique de la Séléka n’a pas encore réagi à la nomination de Kamoun. Autant dire qu’au regard des sons de cloche discordants au sein du mouvement, un nouveau coup de théâtre n’est pas exclu. En attendant, selon le porte-parole de la présidence, la décision de nommer Mahamat Kamoun fait suite aux consultations des Forces vives de la Nation en concertation avec la communauté internationale.

Mahamat Kamoun semble conscient du contexte dans lequel il a été nommé. « Les anti-Balaka, les Seleka, les Centrafricains qui nous connaissent, savent de quoi nous sommes capables. » a-t-il laissé entendre dans une interview accordée à Radio France internationale (RFI). Pour lui, « la réconciliation fait partie de l’action que le gouvernement de transition est appelé à mettre en œuvre (…) Avec tous les Centrafricains, le gouvernement, la communauté internationale, nous allons aller dans ce sens.» Mahamat Kamoun a pour mission d'obtenir une application de l'accord de Brazzaville signé entre les belligérants centrafricains et d’accompagner la présidente, Catherine Samba-Panza dans la gestion des affaires du pays, jusqu'aux élections qui doivent marquer la fin de la transition.

Le nouveau chef du gouvernement centrafricain arrive aux affaires au moment où les accords de paix signés à Brazzaville sont violés. Au cours des derniers jours, de violents combats entre les troupes de la Séléka et les forces françaises Sangaris ont fait une soixantaine de morts. A Bangui dans le quartier de Boy Rabe, des combats y ont opposé les forces armées centrafricaines aux miliciens anti-balaka. En somme, la sécurité sera un défi majeur pour Mahamat Kamoun. Il en est conscient.
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