Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Centrafrique    Publicité
aBangui.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Message du général Xavier Sylvestre Yangongo à l’occasion du nouvel an
Publié le mardi 30 decembre 2014  |  corbeaunews.ca
Général
© Autre presse par DR
Général Sylvestre Yangongo
Comment




Mes très chers Compatriotes,
A l’occasion de la fête de noël et du nouvel an, j’ai décidé de m’adresser à vous. Je vous souhaite une très belle année 2015 durant laquelle la joie et la santé vous accompagnent chaque jour.
Que vos souhaits les plus chers puissent se réaliser.
Dans peu de temps, notre pays connaîtra un grand moment de son histoire contemporaine. S’il plaît à Dieu, chacun d’entre vous sera amené à choisir celles et ceux qui présideront à la direction de cette grande Nation.
Comme vous le savez, j’ai décidé de me porter candidat à l’élection Présidentielle; non pas pour accomplir une quelconque ambition personnelle, mais parce que j’estime que l’avenir de cette nation ne peut être indéfiniment laissé entre les mains de ceux qui, de façon notoire et répétée, se distinguent par la duplicité de leur langage politique, leur goût effréné pour le gain facile, leur mépris total de la vie humaine et de la souffrance de leurs semblables.
Comme vous le savez, l’option de la non-violence qui m’a toujours inspiré, se justifie par le fait que le raccourci de la guerre reproduit toujours des germes d’autodestruction et d’arbitraire. Vous avez tous vécu, hier et aujourd’hui encore, la rapidité avec laquelle, nos politiciens ont trouvé en la rébellion un modèle d’accession facile au pouvoir et à l’enrichissement personne l illicite.
Si nous avons pu surmonter le poids de l’histoire en faisant des anciennes puissances colonisatrices nos principaux alliés d’aujourd’hui, pourquoi ne mettrions-nous pas notre énergie à forger cette alliance entre nous, filles et fils d’une même nation, pour que triomphent la liberté et la dignité, et que nos faiblesses ne conduisent plus à notre asservissement.
Aujourd’hui arrive un temps nouveau pour le Centrafrique, un temps de grâce et de rafraîchissement. L’heure du pardon a sonné. La réconciliation nationale et la reconstruction que nous souhaitons exigent de tous les acteurs politiques et de l’ensemble de la nation un véritable dépassement de soi.

Le pardon que nous nous devons ne doit pas se priver de justice, notamment pour les crimes les plus graves qui ont été commis au cours de ces dernières années, car bien que pardonné, le coupable ne peut être tenu pour innocent.
Si vous m’accordez votre confiance, je me consacrerai à concrétiser ce besoin de réconciliation en mettant ensemble toutes les parties prenantes, y compris les pays étrangers qui sont notoirement impliqués dans nos déboires et nos succès, afin qu’ensemble, dans un esprit constructif, nous mettions en place un code de conduite susceptible de permettre la préservation de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de la dignité de la RCA, tout en assurant à tous la pleine participation à la vie de la nation sur des bases nouvelles.
Notre pays est assez grand et riche pour permettre à chaque Centrafricains d’y trouver le bonheur, dans le respect du droit et de la dignité humaine. De même, s’agissant du développement économique, depuis sa création il y a plus d’un siècle, notre pays a toujours offert des possibilités de commerce aux nations. C’est à nous Centrafricains d’imposer aux nations notre dignité, et de leur offrir en retour toutes les possibilités d’échange économique dans nos intérêts réciproques.

Aujourd’hui, au regard de l’élan de soutien que vous avez manifesté à l’endroit de ma candidature, je mesure que le vaillant peuple Centrafricain, plus que jamais déterminé à mettre un terme au mensonge, à la tricherie et aux falsifications de plus en plus élaborées, qui ont élu domicile au sommet de notre pays.
Je mesure également la portée du sacrifice consenti par les pays partenaires et l’ONU qui, depuis la mise en place de la Mission des Nations Unies en Centrafrique, veulent contribuer à l’édification d’un pays plus stable et plus prospère. Au-delà de l’intérêt économique et
politique pour l’Afrique et le monde de voir la RCA rompre avec une gestion prédatrice et liberticide, nous voulons que l’effort de nos partenaires constitue un réel acte d’humanisme et de solidarité auxquels je crois, et que la crédibilité du scrutin à venir honore les sacrifices des contribuables occidentaux et la mémoire des martyrs Centrafricains.

Cependant, bien que vous ayez été nombreux à manifester votre soutien à ma candidature, beaucoup de doutes ont été exprimés ici et là sur la transparence, la crédibilité et surtout l’équité du processus électoral. Comment ne pas douter lorsque l’on assiste à l’utilisation éhontée des deniers du peuple Centrafricain. Les Centrafricains ont encore en mémoire le traumatisme des élections, tronquées par la corruption et l’intimidation, et face auxquelles les contestations populaires légitimes ont été réprimées dans une sanglante barbarie. N’ayant pas d’autre objectif que de se maintenir à tout prix au pouvoir, ils ont unilatéralement décidé de changer les règles du jeu démocratique qu’ils avaient eux-mêmes fixées, et ce à quelques mois de l’échéance électorale.
Enfin, je lance un appel pressant à toutes les forces démocratiques, de changement et de progrès social, nationales et internationales, au-delà des clivages politiques ou idéologiques, à unir leurs énergies et leurs moyens autour de ma candidature, pour barrer la route à l’imposture, par une grande mobilisation populaire et une vigilance tous azimuts sur le déroulement des prochains scrutins. C’est ici le lieu de renouveler mon appel à chaque Centrafricain, de se sentir personnellement concerné, en s’assurant que son vote sera réellement comptabilisé, et de faire échec à toute tentative de tricherie, d’où qu’elle vienne, le jour du scrutin.
Je vous ai demandé de m’accorder votre confiance. Je mesure l’ampleur des défis et de la tâche qui nous attendent sur les plans politique, sécuritaire, économique et social. Avec l’aide de Dieu qui m’a toujours fermement soutenu et préservé, je me consacrerai à restaurer l’espoir et la confiance entre nous et avec l’extérieur.
J’ouvrirai un espace à toutes les forces politiques actuelles qui
renonceront à la ruse, à l’opportunisme et au crime, et adhéreront à notre projet de paix, de réconciliation, de consolidation de la démocratie et de lutte contre la corruption et l’impunité.
Je créerai un environnement où seules les personnes consacrées et réellement engagées trouveront plaisir à s’adonner à la gestion de la chose publique, où l’espace politique cessera d’être un repère d’opportunistes, de criminels et de vagabonds politiques en tout genre.
En matière économique et sociale, je favoriserai la création d’un climat nouveau, propice à la créativité et l’émulation, susceptible d’attirer et de retenir massivement de nouveaux investisseurs, et de remettre les Centrafricains au travail, grâce à un climat des affaires
nettement amélioré et une confiance durablement rétablie.

J’ouvrirai des perspectives nouvelles de coopération et d’échanges avec nos principaux partenaires bilatéraux et multilatéraux, afin de permettre une croissance économique porteuse d’emplois et un développement humain accéléré en faveur de nos populations. J’approfondirai nos relations fraternelles et complémentaires avec nos pays voisins, avec lesquels nous sommes condamnés, par la géographie, l’histoire et la sociologie, à avoir des rapports réellement fraternels, pacifiques, responsables et constructifs. Ma vision en ce qui concerne nos relations avec ces pays est de substituer des rapports de méfiance et de conflits par des intérêts économiques partagés, profonds et durables, grâce notamment aux cadres d’intégration existants. Pour la paix et le développement humain de nos populations, l’Afrique a le devoir de se montrer à la hauteur des enjeux de l’histoire, comme ont su le faire avant nous l’Europe et d’autres parties du monde.
Le Centrafrique sera ce que les Centrafricains veulent qu’il soit. J’en appelle à la conscience et au sens des responsabilités de tous. Nous avons une communauté de destin. Le moment est venu de porter notre bien commun, la RCA, vers de nouveaux horizons ; des horizons de justice et de paix, de liberté et de prospérité. Nous le devons à la Providence, à nos enfants et aux générations futures.

Que chaque Centrafricains donne le maximum et le meilleur à la RCA; devenu grand et fort, il nous le rendra plusieurs fois !
Mes chers amis,
Partagez mon message autour de vous, dans vos familles, vos cellules, vos quartiers ou villages’ Soyez toujours en paix et ne cédez pas à la provocation. Je m’organise pour venir à la rencontre du plus grand nombre d’entre vous à travers tout le pays. Comme vous le savez, nos moyens sont limités. Mais grâce à chacun d’entre vous et à votre participation volontaire, notre force est la plus grande. Et je sais pouvoir compter sur votre volonté de changement et votre détermination à vaincre, pour faire la différence.
A tous je souhaite un joyeux noël et une bonne fête de nouvel an
Que Dieu bénisse notre nation !


Le Général Xavier Sylvestre YANGONGO
Commentaires


Comment