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Centrafrique : Amnesty International réclame la poursuite des enquêtes après le retrait des entreprises chinoise de l’Ouham

Publié le vendredi 31 juillet 2020  |  rjdh.org
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© Autre presse par DR
Exploitation minière à Bozoum par les chinois
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L’Amnesty International sollicite la poursuite des enquêtes ouvertes après le retrait des entreprises minières chinoises de l’Ouham, pour rendre des comptes et apporter des réparations. Une position exprimée dans une déclaration rendue publique le 27 Juillet à Dakar.

La demande de l’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale intervient trois (3) mois après la publication par l’Amnesty International d’une déclaration le 17 avril 2020, exhortant le gouvernement centrafricain à suspendre les activités de quatre sociétés chinoises d’exploitation aurifère près de Bozoum et de diligenter de toute urgence une enquête indépendante sur les impacts environnementaux occasionnés par ces entreprises.

Selon la déclaration datée du 27 juillet, l’Amnesty International réclame la poursuite des enquêtes afin de « déterminer si les activités d’exploitation et le processus de fermeture des mines ont respecté les lois pertinentes, relatives aux droits humains, à l’environnement, à la santé et à la sécurité, et le droit administratif, minier et pénal et s’ils ont mis en péril la vie humaine et la santé. » Se basant sur les articles des médias centrafricains, sept (7) personnes sont mortes en espace de sept (7) jours en fin Avril 2020. Ces morts ont pu être causés par l'état dans lequel les berges ont été laissées lorsque les compagnies minières ont quitté les sites », Peut-on lire dans la déclaration.

Dans cette même déclaration, l’Amnesty International réclame un soutien aux personnes touchées s’il est établi qu’il existe un risque actuel ou imminent pour la vie ou la santé des populations des zones minières. « Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates pour protéger leur vie et leur santé, qui peuvent notamment consister à fournir de l’eau potable saine, à garantir l’accès à des soins de santé, à clôturer les parties dangereuses des berges, et à apporter un soutien à ceux dont les moyens de subsistance ont été impactés et qui ont de plus grandes difficultés à pêcher et mener des activités agricoles qui dépendaient de la rivière », a-t-il souhaité.

Trois grandes recommandations ont été formulées à l’endroit des entreprises notamment, « mener une enquête et prendre des mesures correctives adaptées si les compagnies minières ont causé des atteintes aux droits humains ou y ont contribué à un moment quelconque. Aussi, publier toutes les informations concernant la conception des mines, les évaluations menées par les entreprises des impacts au niveau social et environnemental, ainsi que les analyses d’eau ou d’autres activités pertinentes. Et adhérer aux principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits humains communiqués par la Chambre de commerce chinoise des importateurs et exportateurs de métaux, minerais et produits chimiques. »

Une enquête parlementaire a été ouverte sur cette affaire en début 2020, elle a été entachée de soupçons de corruption et restée sans suite.

Marina Moulou-Gnatho
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