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Centrafrique: quel sort pour les 500 musulmans bloqués à yaloké ?
Publié le mercredi 31 decembre 2014  |  corbeaunews.ca
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : l`ONU appelle à secourir les Peuls musulmans pris au piège
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Yaloké - Il y a neuf mois, quelques six cent peuls Mbororo ont fui le pic de violences inter-communautaires dans la préfecture de la Lobaye, précisément à Mbaïki, à Boda et autres pour se réfugier à Yaloké par les soins des Anti-balaka de cette ville. Aujourd’hui, ces peuls broient le noir à la résidence du Sous-préfet de Yaloké où ils sont regroupés. Tout leur maque et la vie est devenue invivable. « Nous sommes des centrafricains, nous n’avons nulle part ailleurs où aller à part notre pays la RCA. Mais nous souffrons sérieusement ici sur ce site. » Tel a été la quintessence du désarroi que vit la communauté peul regroupée à Yaloké, exprimée par El Hadji Ousman leur Porte-parole dans un entretien accordé mardi 30 décembre 2014 à Corbeaunews.
Les difficultés rencontrées par cette communauté sont résumés en cinq points par le Porte-parole : « Premièrement, nous dormons mal. Nous avons deux salles et dans l’une, toutes les femmes regroupées dorment à même le sol sur des nattes étalées ; et l’autre salle est occupée par les hommes qui dorment dans des mêmes conditions. C’est invivable ;
Deuxièmement, nous avons un problème d’alimentation. Nous sommes des peuls et sommes habitués au lait de vache, au manioc comme tout centrafricain et à la viande de bœuf ; tout cela nous manque. Les Ong nous apportent que du riz, de et du sucre, etc. Mais, nos enfants sont meurent de la malnutrition ;
Les trois Ministres de retour de Nana Mambéré en scale à Yaloké
Les trois Ministres de retour de Nana Mambéré en escale à Yaloké
Troisièmement, nous avons le problème de soins. Au fait, nous avons droit ici à un approvisionnement en médicaments chaque mois, avec le concours des ONGs et organismes onusiens ; or il s’est avéré que le stock de ces médicaments s’épuise avant la fin du mois et avant un nouvel approvisionnement, nous mourrons de maladies ;
Quatrièmement, il y a parmi nous, des gens qui ont leurs parents ailleurs et qui veulent aller les rejoindre. Ceux-là demandent que le gouvernement leur laisse partir à la rencontre de leurs parents ;
Enfin cinquièmement, Nous qui avons opté de rester là, nous demandons au gouvernement d’assurer notre sécurité et garantir notre libre-circulation. Aussi, étant donné que nous sommes des peuls avec seule activité de l’élevage, nous demandons au gouvernement de nous fournir des bœufs, car nous sommes tous dépouillés de nos cheptels. Et en attendons, nous demandons également que notre repas soit diversifié pour prendre en compte nos vrais besoins alimentaires que nous avons ici. »
Ces mêmes revendications sont exprimées par les femmes. Pour Maïmouna Bouba mère de trois enfants dont un est avec elle à Yaloké et les deux autres à Boda avec la belle famille : « ici, nous n’avons pas de problème avec les gens. Mais, nous n’avons rien à faire, nous n’avons pas d’endroit où aller. Notre vœu c’est que les autorités nous fournissent des bœufs pour reconstruire notre économie. »
Étant de retour d’une mission dans la préfecture de Nana Mambéré, trois membres du gouvernement ont fait escale pour s’enquérir des difficultés de ces peuls. Marie Noëlle Koyara, Ministre d’État aux Travaux publics et à l’aménagement du territoire est la cheffe de mission de Nana Mambéré : « Nous avons compris vos souffrances, nous les avons bien notées. Nous allons remonter l’information à notre hiérarchie pour voir dans quelles mesures des actions concrètes rapides pourront être menées pour répondre à vos préoccupations. »
Peuls de Yaloké en RCA
Peuls de Yaloké en RCA
In situ, la ministre d’État a évoqué la question de la réhabilitation de la localité de « Lambi » (localité jadis habitée par des peulhs à Yaloké), afin d’y déployer ces peuhls pour résoudre le problème de l’espace tant décrié sur le site de la Sous-préfecture de Yaloké. Elle a également déploré la disparité des actions humanitaires en leur direction qui ne résolvent pas les vrais problèmes des peuls. Mme Koyara suggère l’idée de la création des activités génératrices de revenus et autres appuis souhaités par les peuhls.
Seulement, l’on s’interroge l’efficacité de l’aide des ONGs et des Organisations internationales qui font quotidiennement des vas-et-viens entre Yaloké et Bangui au nom de l’assistance humanitaires à ces déplacés. Pourquoi ne créent-elles pas les conditions d’auto-prise en charge à ces déplacés ? Pourquoi, les aides qu’elles apportent ne tiennent pas compte des besoins réellement exprimés ? Veulent-elles uniquement manger sur le dos de ces pauvres ?
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