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Centrafrique : la face cachée de la reunion de Nairobi
Publié le lundi 5 janvier 2015  |  Centrafrique Libre
Denis
© Autre presse par DR
Denis Sassou Nguesso, président congolais
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Le faisceau de complots contre la République Centrafricaine continue d’être déroulé. Même ceux que l’on croyait qu’ils sont là pour aider ce pays à sortir de la crise dans laquelle l’a plongé la Séléka font une volte-face pour des intérêts égoïstes. C’est exactement ce qui se trame depuis Nairobi où le Médiateur Denis Sassou Nguesso utilise les chefs de guerre et Méckassoua pour déstabiliser la transition qui pourtant est aujourd’hui résolument engagée dans le processus de réconciliation à la base et de dialogue politique devant conduire aux élections libres, démocratiques et transparentes.Les ennemis de la République Centrafricaine continuent de manœuvrer. Comme cela se confirme de plus en plus, c’est avec la complicité du Médiateur Denis Sassou Nguesso que le complot se met en place. Nombreux sont ceux qui, dans notre pays, se posent des questions sur les raisons sinon les objectifs réels de la rencontre de Nairobi où sont réunis tous ceux qui ont du sang sur la main.

Faut-il rappeler que depuis plusieurs jours, se tient à Nairobi, capitale du Kenya, une réunion à laquelle prennent part les leaders de la Séléka tels que Michel Djotodia, Nourredine Adam (pourtant sous sanction) et ainsi que des représentants des Antibalaka comme Joachin Kokate, du KNK comme François Bozizé et – ironie de l’histoire – du Groupe des Partis Politiques Légalistes et Républicains comme Mohamar Bengue Bossin.

Fait surprenant, les autorités de Bangui ont été purement et simplement écartées pour des raisons que seul l’initiateur de cette rencontre qui n’est autre que le Président Denis Sassou Nguesso sait.

En effet, selon des informations dignes de foi, c’est le Président congolais médiateur international dans la crise centrafricaine qui a demandé aux autorités kenyanes non seulement d’abriter cette réunion insolite mais également de la conduire. Il s’agit en fait d’une sous-traitance à laquelle se livre le Médiateur qui du coup se désengage du dossier Centrafricain sans le dire clairement.

De sources bien informées, le Président de la République du Congo utilise l’ancien ministre d’Etat Karim Méckassoua pour reprendre la main au niveau de la République Centrafricaine, après son échec de placer ce dernier à la Primature en août dernier. Il faut bien rappeler que Karim Méckassoua et Denis Sassou Nguesso, au-delà des relations personnelles d’alliance qui les lient, sont dans beaucoup de circuits affairistes. Karim Méckassoua est l’un des pions que Sassou a toujours utilisés en Centrafrique. C’est pour des loyaux services rendus à Sassou que ce dernier a tenu à ce que ce Poulin Méckassoua puisse être nommé premier ministre au moment où il était question de trouver un remplaçant à André Nzapayeke. Pour parvenir à cette fin, ils ont utilisé tous les médias internationaux pour présenter Karim Méckassoua comme l’homme de la situation parce que compétent et intègre, ce à quoi ont cru naïvement de nombreux Centrafricains.

Ce que ces Centrafricains ignorent, c’est que Méckassoua, partenaire numéro 1 de Sassou était proposé par le médiateur afin qu’une fois à la primature, ce dernier puisse défendre les intérêts que Sassou détient en République Centrafrique. C’est pour cette raison là que Sassou a mis de l’argent en jeu pour décrocher le poste de premier ministre à son ami et concubin de sa nièce.

Plus de quatre mois après la nomination de Kamoun, Karim Méckassoua et Denis Sassou Nguesso n’ont pas perdu espoir en croyant encore dur comme fer à puissance de leurs moyens financiers. Ces deux personnalités tiennent à faire plier la cheffe de l’Etat et à faire passer leur forfaiture. C’est pour cette raison que depuis août, Méckassoua est aperçu, miraculeusement sur tous les fronts dont celui d’Abdoulaye MISKINE qu’il a obtenu la libération auprès des autorités camerounaises pour que cela lui serve de monnaie de change pour la présidence du FDPC. On peut le constater, Sassou et Méckassoua font feu de tous bois pour parvenir à leur fin.

L’opinion se souviendra encore que lorsqu’un prêtre polonais et des Centrafricains ont été pris en otage par le FDPC d’Abdoulaye MISKINE, c’est le nom de Méckassoua qui était cité pour montrer que c’est ce dernier qui a tout mis en œuvre pour décrocher leur libération. Que s’est-il caché derrière cette manipulation ?

En fait, Sassou a voulu montrer que les groupes armés sur le terrain son acquis à la cause de son ami qui est écouté. Sa présence à la tête du gouvernement serait la voie de sortie de crise.

En réalité, Méckassoua – qui a d’abord collaboré pendant longtemps avec les Anti-Balaka – n’a aucune emprise sur les groupes armés Séléka qu’il a commencé à fréquenter à coup de billets de banque après son échec cuisant à la Primature. Son intrusion auprès des Alkatim et autres s’est inscrite dans la stratégie mise en place par ce duo pour atteindre son objectif de conquête à tout prix du pouvoir de l’Etat.

Depuis plusieurs mois, c’est entre Bangui-Paris et Brazzaville que circule Méckassoua à qui un jet privé est mis à disposition avec des moyens conséquents. Malgré les moyens colossaux mis en jeu, le duo se rend compte que tous les efforts consentis ne portent pas les fruits escomptés. C’est ainsi que la Président Sassou Nguesso veut utiliser le Kenya par soucis de lobbing. C’est dans cette dynamique que ce tient cette réunion qui n’a pas le fondement nécessaire qu’il faut. L’objectif, c’est d’introduire Méckassoua dans la gestion du pouvoir afin que les intérêts de Sassou soient préservés en Centrafrique. Il faut signaler que le président congolais détient des forêts dans ce pays et il cherche à contrôler le circuit du pétrole centrafricain si cela devrait être exploité.

Etre médiateur pour Sassou Nguesso, c’est protéger ses intérêts et protéger ses intérêts signifie qu’il faut que l’un de ses hommes de main en l’occurrence Méckassoua soit responsabilité à un certain niveau. Là aujourd’hui, il est question de fédérer les leaders des groupes armés à la cause cachée du duo Sassou-Méckassoua afin d’obtenir la troisième transition que le médiateur appelle de tous ses vœux.

Face à ces réalités, le peuple centrafricain doit comprendre que ce sont les richesses que détient ce pays qui justifie toutes les agitations qui sont observées depuis plusieurs mois et années. Ce peuple doit comprendre que le salut ne viendra que de lui. Tant qu’il continuera de faire confiance à ceux qui le jour, se présentent comme amis et la nuit agissent comme de véritables loups, la République Centrafricaine sombrera dans cette situation aussi longtemps que ses bourreaux le voudront.

Sylvestre Sokambi
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