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L’extradition du chef rebelle Baba Laddé vers le Tchad défraie la chronique en RCA
Publié le mardi 6 janvier 2015  |  corbeaunews.ca
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Les réactions se font enregistrer en Centrafrique après l’extradition du Chef rebelle tchadien Abdel Kader Baba Laddé. La première est celle de La League centrafricaine des Droits de l’Homme (LCDH) qui condamne avec fermeté l’extradition de ce seigneur de guerre tchadien dans son pays d’origine.
Le Chef rebelle tchadien connu sous le nom de Abdel Kader Baba Laddé a été extradé, le 1er janvier 2015, au Tchad dans son pays où il est recherché par le pouvoir central de Ndjaména. Il a été arrêté par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) dans le nord de Centrafrique. Remis aux autorités centrafricaines, il a été placé en détention au Service de Recherche et d’Investigation (SRI), à Bangui, avant d’être extradé au Tchad à la demande des autorités tchadiennes.
La nouvelle de l’extradition de ce seigneur de guerre défraie la Chronique tant au niveau de la Société civile centrafricaine qu’au sein de la classe politiques qui exigent, de part et d’autres, des explications claires au gouvernement centrafricain.
« Nous pensons que même s’il y avait l’extradition de Baba Laddé de notre territoire en raison d’autres crimes qu’il a commis dans son pays, il était nécessaire que la souveraineté nationale examine les crimes commis par Baba Laddé sur le sol centrafricain. Non seulement nous condamnons mais nous voulons que le pouvoir public nous dise comment ça s’est passé de cette manière. Nous avons notre souveraineté ici. Et nous pensons que Baba Laddé qui a été présenté au parquet de la République devrait être jugé avant d’être extradé dans un autre pays », a déclaré Joseph Bindoumi, le président de la League centrafricaine des Droits de l’Homme LCDH.
Même son de cloche du côté des partis politiques qui s’indignent contre les autorités de la transition. Le parti de Rassemblement pour la République (RPR) du président du CNT, Ferdinand Nguendé, par la voix de son porte-parole Jean Christophe Nguiza estime pour sa part que le chef rebelle tchadien devait être jugé en terre centrafricain avant son transfèrement au Tchad.
» Nous sommes totalement déçu puisque Baba Laddé a commis des crimes. Il a tué des paisibles centrafricains sur leur propre territoire, il a commis des actes d’atrocités, des vols, de pillage. Nous étions heureux d’apprendre qu’il a été arrêté et mis à la disposition de la justice centrafricaine. Malheureusement, nous avons appris comme tout le monde qu’il est extradé au Tchad. Nous disons tout simplement que la justice centrafricaine devait s’affirmer. Quelle que soit la convention qui nous lie mais les morts centrafricaines ne sont pas inférieures aux Tchadiens», Jean Christoph Nguinza.
La même réaction est partagé par le président du Parti national pour un Centrafrique nouveau PNCN Cyriaque Gonda qui se dit choqué par cette affaire, et pense que cette extradition représente un nouveau danger pour la République centrafricaine car, dit-il, c’est la quatrième fois que Baba Laddé vient d’être extradé. Il a par ailleurs demandé que Baba Laddé soit transféré à la Cour pénale internationale (CPI).
Cette extradition a été effectuée par les autorités centrafricaines qui, jusqu’alors, ne se sont pas encore prononcées. Notons que l’extradition d’Abder Kader Baba Laddé est la deuxième des criminels étrangers sur le sol centrafricain sans s’être jugé par la justice de ce pays. La première est celle de mercenaire belge François Toussaint du mouvement Révolution justice (RJ) d’Armel Sayo, ministre de la jeunesse des sports et de la culture.


CNC / Bangui / Éric Ngaba
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