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RCA : polémique autour de l’accord électoral entre KNK et MCU

Publié le samedi 19 decembre 2020  |  journaldebangui
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© Autre presse par DR
Quelques membres de la coalition de l’opposition démocratique (COD2020), le 10 octobre 2020 au siège du parti KNK.
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Vingt-quatre (24) heures après la signature à Bossangoa d’un accord électoral entre l’ancien Président François Bozizé, Président du parti KNK, et l’opposant Anicet Georges Dologuélé, Président du parti URCA, la polémique enfle au sein de la classe politique nationale. Du côté de la coalition de l’opposition, on regrette le manque de consensus autour dudit accord, tandis que certains dénoncent les clauses secrètes et politiquement suicidaires de l’accord.

Le mardi dernier, l’ancien Président François Bozizé, Président du KNK et Président en exercice de la coalition de l’opposition démocratique, dont la candidature à l’élection présidentielle avait été invalidée par la Cour constitutionnelle, a appelé, dans une note adressée aux leaders de la COD-2020, ses collègues de l’opposition à affronter le candidat Faustin Archange TOUADERA sur un front unique. Il propose le choix d’un candidat unique de consensus pour permettre à l’opposition de remporter la présidentielle du 27 décembre prochain. Or, ces mêmes leaders de l’opposition, après cet appel à la candidature unique face à Touadera, se dissent surpris de voir quelques heures plus tard le Président de l’Union pour le renouveau centrafricain, l’honorable Anicet Georges Dologuélé se présenter à Bossangoa pour signer un accord électoral avec le Président du KNK François Bozizé, alors qu’aucun candidat unique de l’opposition n’a été désigné. Beaucoup dénoncent le manque de consensus autour de cet accord électoral que certains le considèrent comme suicidaire.

D’après un manifeste pour les droits humains publié par l’ONG Amnesty International en date du 15 décembre dernier et destiné aux 17 candidats à l’élection présidentielle du 27 décembre prochain en RCA, le futur président de la Centrafrique doit placer la lutte contre l’impunité au cœur de son quinquennat, abolir la peine de mort.

Ces directives de l’Amnesty International poussent plusieurs cadres de l’URCA, le parti de l’opposant Anicet Georges Dologuélé à accueillir avec méfiance mesurée l’accord signé entre leur leader et François Bozizé. Contacté par CNC, un cadre dudit parti sous couvert de l’anonymat affirme que l’accord signé comporte des clauses secrètes, suicidaires pour le parti du moment où la Cour Constitutionnelle sonne le glas de l’impunité, et les organisations tant nationales et internationales de droits humains se battent pour le respect des droits de l’homme. Il dénonce fortement cet accord qu’il qualifie de suicidaire pour son parti à quelques jours du premier tour des élections présidentielle et législatives.

Alors, le candidat Anicet Georges Dologuélé va-t-il publier l’accord qu’il a signé avec l’ancien Président François Bozizé pour enfin calmer les partisans de son parti ?
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