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A Bambari, Michel Guerengou, chef de quartier Madjouaka a été tué par des Anti-balaka
Publié le vendredi 9 janvier 2015  |  corbeaunews.ca
Centrafrique:
© Autre presse par DR
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Tout naturellement dans la situation actuelle de non-Etat que traverse la RCA, ce sont les hommes en armes qui dictent le fonctionnement de la société, ceci en fonction de leur humeur propre. Le malheur des populations de la préfecture de la Ouaka et celles de Bambari le chef-lieu en particulier est qu’elles sont prises en étau par autant de groupes armés non-conventionnelles qui bénéficient de la clémence des forces internationales présentes dans la ville. Michel Guerengou est chef de quartier Madjouaka vers la rive droite de la rivière Ouaka – partie contrôlée par des Anti-balaka. Il a été froidement abattu dans l’après-midi du mercredi 7 janvier dernier par un groupe Anti-balaka.
Le péché du chef de quartier Madjouaka est qu’un groupe rival des Anti-balaka qui vient de gagner la ville de Bambari, il y a cinq jours l’a accusé d’être de connivence avec le groupe rival qui sévissait dans la ville avant. La victime a été abattue d’une balle dans la poitrine et une autre dans la nuque par un des groupes rivaux des Anti-balaka qui défraient la chronique ces derniers temps à Bambari.
Selon un témoin contacté sur place, le chef du quartier a bel et bien été tué par les Anti-balaka. « Ils lui ont reproché d’être l’homme du Comzone Vivien Bissekoa (le leader du premier groupe anti-balaka actif dans la localité depuis l’entrée de la Séléka à Bambari). Ils ont incendié sa maison et menacé de mort sa famille en leur interdisant d’organiser des obsèques. Le corps du chef est inhumé aussitôt dans sa concession. » a relaté ce témoin, habitant le quartier Madjouaka.
Un autre témoin ajoute : « les Anti-balaka sont visibles dans le quartier et terrorisent la famille au moment de l’inhumation. Les parents de Bangui ont peur, ils ne peuvent pas venir à la place mortuaire. Il y a quatre jours que ce groupe des Anti-balaka a fait irruption à Bambari pour chasser les premiers qui étaient là. La raison évoquée est que les premiers commettaient des exactions sur la population. Malheureusement, il y a beaucoup de suspicions et de stigmatisation qui risquent de faire des victimes innocentes parmi la population. D’où la peur qui sévit ici. »
C’est justement là que la question au tour des « mesures de confiance » devra être posée, tant on sait que ces mesures de confiance donnent plein pouvoir aux détenteurs d’armes de terroriser dans leurs quartiers ou villages, voire même de commettre des bavures comme en a été le cas pour le pauvre Guerengou. Alors que n’eût été les mesures de confiance, l’application stricte des résolutions 2127 et 2149 du Conseil de Sécurité des Nations unies aurait permis de neutraliser tous les chefs de guerre et responsables des groupes armés, afin de laisser la population civile libre.
Malheureusement, les autorités de transition qui entendent redéployer l’autorité dans les villes de province n’ont que leurs yeux remplis de larme pour pleurer la mort de leurs autorités locales qui tombent sous le canon et la machette des bandits de grand chemin qui font leurs lois. Cela à juste titre, parce que la même communauté internationale qui refuse d’appliquer les Résolutions 2721 et 2149, en vue du désarmement et de la traque des leaders des groupes armés au profit des « mesures de confiance », refuse par la même occasion de laisser le gouvernement réhabiliter les FACA, afin d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire.
CNC / Bangui / Fred Krock.
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