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Centrafrique: ni paix, ni guerre

Publié le mardi 12 janvier 2021  |  mondafrique.com
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© Autre presse par DR
Une patrouille de la compagnie nationale de sécurité (CNS) dans une rue de Bangui.
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Deux dangers menacent l’existence même de l’État: le laisser faire du clan du président Touadera, tout juste réélu, et l’enracinement des groupes armés dans leurs fiefs.

Après la proclamation des résultats provisoires donnant le président sortant réélu avec 53,92 % des voix et en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle, le 19 janvier prochain, la situation en Centrafrique es plus fragile que jamais


Les forces armées centrafricaines ont de plus en plus de mal à faire respecter l’ordre dès qu’on s’éloigne de Bangui, la capitale de la Centrafrique
Le clan Touadera impuissant
Depuis sa première élection en mars 2016, le président Touadera n’a guère contribué à réconcilier la nation et à libérer le territoire national des groupes armés. Le fameux Accord dit de Khartoum a été signé le 6 février 2019 à Bangui, en dehors de la classe politique, de la société civile, entre le président et les chefs rebelles. Sur fond de scandales géologiques dans le nord-ouest avec l’abandon du sol et sous- sol aux entreprises chinoises.

Pollution durable et intoxications des populations ont été dénoncées notamment par des religieux, immédiatement condamnés par le gouvernement. Une police politique appelée » Les Requins » sévit depuis une année notamment contre les opposants ou soi-disant opposants. Ce sont surtout les conseillers à la présidence, de préférence Gbaka-Mandja, qui tirent les ficelles du régime avec quelques familiers escrocs qui ont été placés aux quelques postes tirant de substantiels bénéfices.

Le président Touadera assoie son pouvoir essentiellement sur plusieurs arrondissements de Bangui et des localités de banlieue. Même la ville de Damara, à 70 km de Bangui et fief du président Touadera, n’est pas totalement contrôlée. Comment le second mandat pourrait- il être mieux réussi ? Quand on sait que le Président Touadera est inflexible, sourd à toutes demandes, y compris de la Ceeac ou de la Cour constitutionnelle pour une concertation des forces vives de la Nation !

Le plus polémique et qui divise désormais le G5+ (ONU, Ua, UE, EU, FR, RU, BM) est désormais la présence massive de mercenaires et de militaires russes sans autorisations expresses du Conseil de sécurité. Des armements létaux ont également été livré. Le second mandat présidentiel pourrait bien-être la satellisation russe de la Centrafrique. On.attend, dans ces conditions, les réactions de l’Administration américaine avec l’arrivée de Joe Biden aux commandes.

L’enracinement des groupes armés
L’ Accord de Khartoum aura vécu, comme les douze autres précédents accords. Les groupes armés auront eu tout le temps de consolider leurs fiefs. Il va de soi que ces hors la loi n’ ont jamais eu la moindre volonté de contribuer positivement à la paix et à la réconciliation nationale. Ce sont des prédateurs, des criminels pour qui la vie d’ un homme,.d’une femme, d’un enfant n’ ont pas de valeur. Ce sont avec ces gens, souvent d’origine étrangère, que le président Touadera avait cru bon garantir le bon déroulement des élections et bien.sur assurer sa réélection. Certes, il sera réélu, mais sans eux et même contre eux, avec la Coalition des patriotes pour le changement ( CPN). Voilà, désormais Touadera face à ses anciens partenaires de plus en.plus remontés contre lui.

Certes, il y a encore actuellement une Coordination entre les chefs Ali Daras (UPC), Al-Khatim (MPC), Abass Sidiki (3R) au sein de la CPC. Les groupes armés sont toujours plus proches de la division que de l’ union. On.devrait donc probablement assister à la reprise à leur indépendance, voire même à leur éclatement en fonctions des ressources potentielles se présentant.
Il est hautement probable que certain groupes armés accueillent des groupes frères qui sévissent dans d’ autres théâtres davantage islamistes comme au Sahel et dans la zone nilo-soudanaise. Que pourront faire les Forces Armées centrafricaines ? Sans casernement, sans matériel de projection, sans intendance, avec des militaires au bord de la démission ?

Quant à Minusca, plusieurs pays contributeurs ont fait savoir que leur contingent ne saurait participer à une guerre totale. Ils demandent le respect strict du.mandat onusien. La Minusca et l’ ONU pourraient bien avoir à résoudre de gros problèmes.

L’élection du 27 décembre n’aura guère consolidé l’avenir de cet État et de sa population.
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