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Centrafrique : Le choix du nouveau Premier ministre ne doit pas tenir compte de la religion ni de la région

Publié le jeudi 25 mars 2021  |  Le Potentiel Centrafricain
Réunion
© Ministère par DR
Réunion sur l`ouverture du corridor Bangui-Douala
Lundi 11 Janvier 2021. Bangui. Le Premier Ministre Firmin Ngrebada a présidé une réunion d`urgence sur la reprise des convois sur le Corridor Bangui-Douala.
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Même dans les plus grands pays démocratiques au monde, le président de la République élu par son peuple détient ce qu’on appelle le pouvoir discrétionnaire, ce qui lui donne le pouvoir de prendre des grandes décisions au nom de ce peuple qui lui a placé sa confiance. Au nom de ce principe démocratique, le choix du Premier ministre, chef du gouvernement relève exclusivement de la volonté du chef de l’Etat. Quid de cette réalité actuelle pour le nouveau gouvernement du second mandat du président Touadéra ?

D’emblée, il est crucial de préciser que la République centrafricaine est un pays uni et indivisible. Cette unité est d’ailleurs basée sur sa langue nationale «sango», parlée sur toute l’étendue du territoire national. Et surtout étant démocratiquement élu, le président Touadéra est le président de tous les Centrafricains sans exception aucune.

La nomination d’un chef du gouvernement ne se fait pas au hasard surtout dans un pays post-crise car, c’est le pilier de la fidélisation des visions du président démocratiquement élu. La République centrafricaine qui revient de très loin avec des multiples crises militaropolitiques se trouve présentement à un moment décisif de son histoire pour tourner définitivement la page de son histoire sombre. Ne dit-on pas qu’on ne change pas l’équipe qui gagne ?

Tous les regards sont désormais tournés vers le président Touadéra pour savoir qui sera le nouveau Premier ministre car lui seul détient ce pouvoir discrétionnaire. «Nous sommes tous témoigne de l’histoire politique de ce pays. La majorité des premiers ministres nommés en tenant compte de la religion et d’ethnie de la pression des groupes armés et celle de la communauté internationale ne sont souvent pas à la hauteur de leur tâche d’où le retard de ce pays sur tous les plans. Et enfin de compte, c’est le président élu qui est pris pour responsable. Il est temps que le président Touadéra puisse se démarquer de ces errements politiques qui finissent souvent par ternir l’image de tout le régime. L’avenir de ce pays est entre les mains d’une seule personne, l’unique qui a entièrement reçu confiance du peuple centrafricain pour mener à bien le navire», a précisé un observateur avéré de la vie politique centrafricaine.

Monsieur le président, le choix du nouveau premier ne doit pas se faire pour plaire à qui que ce soit, ni à la communauté internationale, ni à une religion encore moins à une ethnie ou une région. Des choix basés sur des subjectivités pareilles finissent toujours par créer la division et le soulèvement, en fin de compte c’est l’éternel recommencement avec la résurgence des groupes armés qui ramènent toujours le pays à la case départ. Ce n’est pas parce qu’une religion ou une ethnie a pris les armes qu’on doit obligatoirement la récompenser en nommant un Premier ministre issu de ce tissu social ou religieux.

«Dans ce pays, nous avons vu certains ministres issus des groupes armés qui ont pu se démarquer par leurs œuvres. Mais ce ne sont pas tous les ministres», a affirmé un politique.
Monsieur le président Touadéra, la nomination de nouveau Premier doit uniquement tenir compte de la compétence. Car un PM doit obligatoirement être un homme de confiance, un bras droit qui doit rester fidèle à toutes vos visions.

Herman THEMONA
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