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Centrafrique - 2015 : élire ou périr, les élections ou l’insurrection !
Publié le vendredi 16 janvier 2015  |  Les Plumes de RCA
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« Le côté efficace, politique, profond du suffrage universel, ce fut d’aller chercher dans les régions douloureuses de la société, dans les bas-fonds, comme on dit, l’être courbé sous le poids des négations sociales, l’être froissé qui jusqu’alors n’avait eu d’autre espoir que la révolte, et de lui apporter l’espérance sous une autre forme, et de lui dire : Vote ! Ne te bats plus ! » Dixit V. Hugo, « le sacre du citoyen », discours à l’Assemblée nationale -21 mai 1850.

A force d’invoquer inlassablement, le seul et unique argument de l’insécurité générale et permanente, pour soutenir avec insistance et demander le renvoi aux calendes grecques des élections centrafricaines, certains individus ou groupe d’individus, finissent par se retrouver dans une posture de plus en plus délicate et indéfendable. Non seulement, ils n’arrivent plus à cacher leurs véritables intentions, et le rôle qu’ils jouent dans la stratégie globale de pérennisation de cette transition décadente, angoissante et déprimante ; mais encore et surtout, ils donnent à penser que cette insécurité non maîtrisée, arrange plutôt leurs propres affaires, autant qu’elle favorise tous les calculs machiavéliques de leurs maîtres et seigneurs.

A vrai dire, en cherchant par tous les moyens à rallier une partie de la population à leur cause perdue, les tenants du « tout sauf les élections » , et leurs multiples « envoyés spéciaux », ne visent au final qu’un seul objectif, à savoir : semer le doute dans les esprits, en vue d’arriver à maintenir durablement en place – Dieu seul sait pour combien de temps encore ! -, cet incurable régime de margoulins avides, de prédateurs sans vergogne et de fossoyeurs impénitents de la République, avec à leur tête Samba-Panza, sa famille et ses amis. Naturellement, à ces derniers, il faut adjoindre les deux comparses. D’une part, l’affable Mahamat Kamoun, le Premier ministre fictif, et son équipe de faucons et de pillards sans pitié. D’autre part, le déraisonnable Président du CNT, Alexandre Nguendet, cette autre « autruche, la tête plongée dans le sable et le postérieur totalement dehors », entouré de sa garde rapprochée composée de crétins et de rapaces.

En tout état de cause, l’argumentaire mis en place en guise de support à la ligne de défense et d’attaque, visant à convaincre les Centrafricains réfractaires à l’idée de sacrifier encore une portion d’éternité, aux gloutons invétérés et autres professionnels de la prédation, afin de les laisser poursuivre leur entreprise d’enrichissement personnel au-delà des 6 mois de prorogation prévue par la charte constitutionnelle, me parait bien mince, proprement dénudé et insensé à vomir. C’est du moins l’impression qui se dégage aussitôt, quand par exemple, un homme de l’acabit d’Eugène Péhoua, qu’il me plaît désormais d’affubler du titre de « Président de la ligue centrafricaine des facebooker anti-élections », vous traque et provoque la discussion. Foncièrement opposé à l’idée que des consultations électorales puissent se tenir le plus tôt possible, ce compatriote souffre apparemment, d’une allergie sévère à l’énoncé du mot « élections », qui déclenche chez lui un prurit furieux et agitateur. Sinon, pourquoi Eugène Péhoua, Irrésistiblement et quasi systématiquement, cherche partout à porter la contradiction et à convaincre du contraire, tout interlocuteur qui appelle à recourir au vote du peuple centrafricain dans un meilleur délai ? A la limite, on aurait dit que susciter un tel débat, est tout à son honneur. Malheureusement, à peine avez-vous engagé la discussion avec lui, qu’un constat vous oblige à une rapide conclusion : soit c’est lui qui ne veut rien comprendre, soit alors c’est vous qui vous exprimez très mal. Car franchement, une chose est de ne pas partager les mêmes convictions et de défendre chacun son point de vue, une autre, la pire, est de se retrouver en face d’un individu qui en plus de la différence de langage, vous donne le sentiment que vous ne vous exprimez pas dans la même langue. Heureusement, devrai-je dire, que sur ce sujet des élections, il existe d’autres contradicteurs dont « je n’aime pas les idées mais je me battrai pour qu’il puisse les exprimer ». Tout simplement à cause de leur discours lisible et cohérent. Bref, les mots ont un sens et une portée.

Ceci étant, dans ma « Chronique du Village Guitilitimo N° 1» intitulée « LETTRE A MA SŒUR ÉLUE PRÉSIDENTE DE TRANSITION » – écrite le 22 janvier 2014, c’est-à-dire au lendemain du scrutin qui s’est déroulé au CNT-, je m’étais permis d’attirer l’attention de Samba –Panza, sur environ huit points importants – déclinés en conseil -, dont le huitième est ainsi formulé : « Quant au pouvoir, s’il te plaît Chère Cadette, pense nuit et jour à le remettre dignement, le moment venu, à un successeur bien élu. Ne t’accroches pas et tu ne connaîtras pas l’exil ».

Une année après, j’en suis toujours à plaider corps et âme, pour la nécessité d’aller aux élections. Cela s’appelle s’il vous plaît, Monsieur Eugène Pehoua, constance et cohérence. Aussi, je me demande si des opportunistes, transfuges et autres transhumants politiques, auraient-ils réussi, par une espèce de transfiguration de l’esprit-saint, retrouvé eux aussi, la lucidité, le bon sens et le goût sacré des convictions à défendre ? Qu’à cela ne tienne. Chacun a le droit de choisir son mode de fonctionnement, ses idées et ses amis. Mais s’agissant de débat public, on aurait bien voulu savoir d’où parle les uns et les autres. Quant à moi, à travers de nombreux articles que j’ai pu écrire depuis lors sur le sujet et dont le dernier titre est « CENTRAFRIQUE : ÉLECTIONS DE LA DÉLIVRANCE, ÉLECTIONS DU DESTIN ! », je n’ai cessé soutenir avec force arguments et démonstrations, le bien fondé de mon engagement pour l’indispensable verdict du peuple. Pour les besoins de la cause, l’on pourra également se reporter à mes autres principales tribunes qui traitent de cette importante question des élections. Il s’agit de :

« MIEUX VAUT VIVRE DES SUITES D’UNE OPÉRATION ÉLECTORALE DOULOUREUSE QUE MOURIR DES VIOLS RÉPÉTÉS D’UNE TRANSITION ATTEINTE ET INCURABLE ! »
« ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE INFLAMMABLE EN RCA : L’INÉVITABLE CHOC DES CRITÈRES ÉLIGIBILITÉ »
« CENTRAFRIQUE : EN ATTENDANT L’INÉLIGIBILITÉ DES BÊTES SAUVAGES »
Et si tous les arguments développés dans les différents articles cités ci-haut, ne suffisaient pas à redonner au mot « ELECTION » ses lettres de noblesse et à justifier sa raison de prendre « chair et vie » dans notre pays la RCA, je n’aurai de cesse d’espérer. Je continuerai « d’annoncer à temps et à contretemps », de proclamer encore et toujours la « Bonne Nouvelle », celle du vote populaire, une nécessité vitale pour les Centrafricains.

Objet de convoitise, lieu de confrontation d’intérêts divergents, pays où se croisent et se toisent de dangereux aventuriers et toute sorte de pirates politiques, la Centrafrique dis-je, court en permanence le risque d’une instabilité « normalisée », une instabilité profitable à tous, sauf aux Centrafricains d’en bas, ce peuple humilié, abandonné et sacrifié, à qui Aimé Césaire aurait lancé sans doute ce cri de désespoir, si ce n’est cet appel à la mobilisation : « si vous ne croyez pas aux élections, il ne reste alors qu’une seule chose, l’insurrection !»

Pour ma part, si je défends toujours et parle encore aujourd’hui des élections, c’est malheureusement pour constater que face à la démission de tous les démocrates, ce sont des criminels réunis à Nairobi, qui finiront par imposer à l’ensemble des Centrafricains leur diktat ;

Je plaide pour les élections, car je refuse de donner une fois de plus des arguments aux groupes armés, toujours prêts à saisir la moindre occasion et n’importe quel prétexte pour semer la panique et le désordre ;

Je soutiens les élections, parce que plusieurs fois engagés dans des débats en face à face avec des ministres des gouvernements, ceux–ci m’ont avoué leur « toute impuissance » à prendre des initiatives et agir aujourd’hui, à engager des réformes ou à commander des audits ;

Je m’engage pour les élections, seul moyen susceptible aujourd’hui d’abréger nos hésitations, de nous sortir de la résignation pour enfin prendre notre destin en main ;

Je réclame les élections, car elles sont le point d’où partira le souffle nouveau. Certes, les élections ne sont pas une fin en soi. Mais elles sont sans doute un commencement. C’est d’ailleurs en ce sens, que j’ai été le premier, il y’a plusieurs mois, à suggérer l’idée selon laquelle la vraie transition démocratique, débutera avec le prochain président qui sortira des urnes, et qui ne nous aura pas été imposé par les armes ou le CNT. Je me réjouis que cette idée soit de plus en plus reprise par certains candidats. Il est hors de question de laisser au prochain chef d’Etat élu, quel qu’il soit, le choix de revêtir les mêmes habits que Samba-Panza et de nous mener au néant.

Je m’insurge contre tous ceux qui parlent et semblent soutenir l’idée d’une troisième transition. Et si je me permettais de paraphraser Ghandi, je dirai que « les Centrafricains doivent tous se décider à aller élire ensemble comme de vrais citoyens, sinon, ils se condamnent à périr tous comme des idiots ! ».

Pour finir, je m’incline devant la mémoire et la grande stature de Victor Hugo, pour me ranger et souscrire totalement aux idées fortes qu’il eut le privilège d’énoncer dans le « sacre du citoyen », un discours qu’il prononça le 21 mai 1850 devant l’Assemblée nationale française, et à travers lequel il lui plut d’encenser à fond et de défendre avec conviction, le suffrage universel.

Aussi, ce suffrage universel, ce vote du peuple, ces élections centrafricaines que j’appelle de tous mes vœux, ont pour finalité :

« de rendre sa part de souveraineté à celui qui, jusque-là, n’a que sa part de souffrance ; d’aborder dans ses ténèbres matérielles et morales, l’infortuné qui, dans l’extrémité de sa détresse, n’a d’autre arme, d’autre ressource, d’autre défense que la violence, et de lui retirer la violence et de lui mettre dans les mains, à la place de la violence, le droit.
de chercher dans l’accablement, dans le délaissement, dans l’abandon, l’homme de désespoir, pour lui dire « Espère » ; l’homme de colère, pour lui dire ; « Raisonne » ; le pauvre, l’indulgent, le malheureux, le déshérité, comme on l’appelle, pour le sacrer citoyen »
PERSONNE N’ÉCHAPPERA AU VERDICT DU PEUPLE. CE N’EST QU’UNE SIMPLE QUESTION DE TEMPS.

SEULES LES ELECTIONS LIBÈRENT !

GJK – L’Élève Certifié
De l’École Primaire Tropicale
Et Indigène du Village Guitilitimô
Penseur Social
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