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Centrafrique : un chef anti-balaka, le "Général Andjilo", arrêté
Publié le lundi 19 janvier 2015  |  AFP
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© Autre presse par Michaël Zumstein
Des hommes se réclamant des combattants anti-balaka, opposés aux soldats de la Seleka, posent avec leurs armes dans la rue principale de la ville de Njoh.
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Un puissant chef des milices anti-balaka, le "général Andjilo", soupçonné de nombreuses exactions et recherché depuis plusieurs mois, a été arrêté dans le nord-ouest de la Centrafrique par la force de l’ONU (Minusca), a annoncé dimanche le parquet général de la cour d’appel de Bangui.
"Rodrigue Ngaïbona, alias +général Andjilo+, a été arrêté par le bataillon camerounais de la Minusca samedi dans l’après-midi à Bouca, dans la préfecture de l’Ouham, au cours d’un combat avec ses hommes", a précisé une source judiciaire.
Le chef anti-balaka "est poursuivi pour multiples infractions d’assassinats, de rébellion, de détention illégale d’armes de guerre, d’association des malfaiteurs, de viols, de pillages", a indiqué dans un communiqué le procureur général de Bangui Maurice Dibert-Dollet.
Le prévenu a été "transféré dans la nuit de samedi à dimanche à Bangui (et) a été immédiatement pris en charge par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte sur les crimes commis", a indiqué M. Dibert-Dollet.
Les anti-balaka sont des milices essentiellement chrétiennes qui se sont formées pour lutter contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition rebelle Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013, avant d’en être chassés en janvier 2014.Les deux camps sont accusés d’avoir commis de graves exactions.
Le "général Andjilo", qui a été un des principaux chefs anti-balaka à Bangui, avait fui la capitale. Il est notamment accusé d’avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Son nom a été aussi cité dans l’attaque du convoi des soldats pakistanais de la Minusa, le 9 octobre 2014 au nord de Bangui.Un soldat avait péri et plusieurs autres avaient été blessés.
La coordination du mouvement anti-balaka, auquel appartient ce chef milicien, s’est insurgé de cette arrestation : "le mouvement populaire anti-balaka, qui s’est transformé en parti politique, a amorcé le processus des consultations à la base et de la réconciliation", a déclaré Igor Lamaka, porte-parole du mouvement anti-balaka.
"Nous dénonçons le désordre dans lequel la communauté internationale veut nous maintenir pour faire perdurer le chaos dans ce pays.Nous ne tolérerons aucune justice à double vitesse", a-t-il ajouté.
Au mois de septembre dernier, quatre autres chefs anti-balaka avaient été arrêtés et inculpés de détention illégale d’armes de guerre.Leur procès a été reporté au 28 janvier.
En mars 2014, 11 chefs anti-balaka avaient été arrêtés au cours d’une opération de désarmement au quartier Boy-Rabe, dans le 4e arrondissement de Bangui, et écroués à la prison centrale.Mais, tous avaient pu s’évader en profitant de l’absence des gardiens.
Depuis le renversement du président François Bozizé et la prise du pouvoir en mars 2013 par la coalition rebelle Séléka, la Centrafrique a sombré dans une crise sécuritaire et politique sans précédent.La crise a fait plusieurs milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés selon l’ONU, qui a parlé de crimes contre l’humanité dans un rapport divulgué début janvier.
La présence de trois forces internationales - la force française Sangaris, l’Eufor-RCA (Union européenne) et la Minusca a permis stabiliser la situation sans pour autant pacifier l’ensemble du territoire.


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